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Missions jésuites des Guaranis : San Ignacio Mini, Santa Ana, Nuestra Señora de Loreto et Santa Maria Mayor (Argentine), ruines de Sao Miguel das Missoes (Brésil)

Jesuit Missions of the Guaranis: San Ignacio Mini, Santa Ana, Nuestra Señora de Loreto and Santa Maria Mayor (Argentina), Ruins of Sao Miguel das Missoes (Brazil)

The ruins of São Miguel das Missões in Brazil, and those of San Ignacio Miní, Santa Ana, Nuestra Señora de Loreto and Santa María la Mayor in Argentina, lie at the heart of a tropical forest. They are the impressive remains of five Jesuit missions, built in the land of the Guaranis during the 17th and 18th centuries. Each is characterized by a specific layout and a different state of conservation.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Missions jésuites des Guaranis : San Ignacio Mini, Santa Ana, Nuestra Señora de Loreto et Santa Maria Mayor (Argentine), ruines de Sao Miguel das Missoes (Brésil)

Au cœur de la forêt tropicale, les ruines de São Miguel das Missoes, au Brésil, et celles de San Ignacio Mini, de Santa Ana, de Nuestra Señora de Loreto et de Santa Maria la Mayor, en Argentine, sont les remarquables vestiges de cinq missions jésuites édifiées aux XVIIe et XVIIIe siècles sur le territoire des Guaranis, chacune d’entre elles se caractérisant par ses dispositions particulières et un état de conservation inégal.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

البعثات اليسوعية في غوارانيس: سان إغناسيو ميني، سانتا أنا، سيدة لوريتو، سانتا ماريا مايور (الأرجنتين) وآثار ساو ميغال داس ميسويس (البرازيل)

إن آثار ساو ميغال داس ميسويس في البرازيل وآثار سان إغناسيو ميني وسانتا أنا وسيدة لوريتو وسانتا ماريا مايور في الأرجنتين والتي تقع كلّها وسط الغابة الاستوائية هي آثار مذهلة لخمس بعثات يسوعيّة شُيّدت في القرنين السابع عشر والثامن عشر على أراضي غوارانيس وتتميّز كل واحدة منها بموقعها وبطريقة صيانتها الفريدة.

source: UNESCO/ERI
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瓜拉尼人聚居地的耶稣会传教区:阿根廷的圣伊格纳西奥米尼、圣安娜、罗雷托圣母村和圣母玛利亚艾尔马约尔村遗迹以及巴西的圣米格尔杜斯米索纳斯遗迹

在热带雨林的中心地带,有五个引人注目的耶稣会传教区遗址,他们分别是:巴西的圣米格尔杜斯米索纳斯遗迹,阿根廷的圣伊格纳西奥米尼、圣安娜、罗雷托圣母村和圣母玛利亚艾尔马约尔村遗迹。他们建于17至18世纪的瓜拉尼人地区。各处遗址布局迥异,保护状况各不相同。

source: UNESCO/ERI
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Иезуитские миссии на землях индейцев гуарани: Сан-Игнасио-Мини, Санта-Ана, Нуэстра-Сеньора-де-Лорето и Санта-Мария-ла-Майор (Аргентина); руины Сан-Мигел-дас-Мисойнс (Бразилия)

Руины Сан-Мигел-дас-Мисойнс в Бразилии, также как и Сан-Игнасио-Мини, Санта-Ана, Нуэстра-Сеньора-де-Лорето и Санта-Мария-ла-Майор в Аргентине, находятся в гуще тропического леса. Это впечатляющие остатки пяти иезуитских миссий, построенных на землях индейцев гуарани в течение XVII-XVIII вв. Каждая из них имеет специфическую планировку и различную степень сохранности.

source: UNESCO/ERI
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Misiones jesuíticas de los guaraníes: San Ignacio Miní, Santa Ana, Nuestra Señora de Loreto y Santa María la Mayor (Argentina), ruinas de Sao Miguel das Missoes (Brasil)

En el corazón mismo de la selva tropical están ubicadas las ruinas de cinco misiones jesuitas: San Miguel de las Misiones (Brasil), San Ignacio Miní, Santa Ana, Nuestra Señora de Loreto y Santa María la Mayor (Argentina). Construidas en territorio guaraní durante los siglos XVII y XVIII, estas misiones se caracterizan por su trazado específico y su desigual estado de conservación.

source: UNESCO/ERI
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

グアラニーのイエズス会伝道施設群:サン・イグナシオ・ミニ、サンタ・アナ、ヌエストラ・セニョーラ・デ・ロレート、サンタ・マリア・ラ・マジョール(アルゼンチン)、サン・ミゲル・ダス・ミソオエス遺跡群(ブラジル)
イエズス会の宣教師が、南米の先住民グアラニー人との信仰共同体をめざして拓いた伝道村。イグアスの滝の近く、ブラジルとアルゼンチンにまたがったところにある。教会や学校などの諸施設を備えていたが、18世紀後半スペイン国王の命令で宣教師は追放され、村だけが遺跡として残っている。

source: NFUAJ

Jezuïtische missieposten van de Guarani

In het hart van een tropisch bos liggen de ruïnes van Sao Miguel das Missoes (Brazilië), San Ignacio Mini, Santa Ana, Nuestra Señora de Loreto en Santa Maria Mayor (Argentinië). Het zijn de indrukwekkende overblijfselen van vijf Jezuïtische missieposten die gebouwd werden op het land van de Guarani in de 17e en 18e eeuw. De Guarani nederzettingen zijn aangelegd volgens eenzelfde model; een groot plein met daaromheen de kerk, de woonplaats van de kerkvaders en de - qua afstand regelmatig verspreide - huizen van de Indianen. Toch is elke ruïne unieke vanwege z'n specifieke inrichting en staat van onderhoud.

Source : unesco.nl

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Missions jésuites des Guaranis : San Ignacio Mini, Santa Ana, Nuestra Señora de Loreto et Santa Maria Mayor (Argentine), ruines de Sao Miguel das Missoes (Brésil) © M & G Therin-Weise
Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse 

Les missions jésuites des Guaranis, un bien en série transnational, est constitué des ruines de São Miguel Arcanjo au Brésil et de celles de San Ignacio Mini, Santa Ana, Nuestra Señora de Loreto et Santa María la Mayor en Argentine. Ce sont d’impressionnants vestiges de missions jésuites établies aux XVIIe et XVIIIe siècles sur des terres occupées à l’origine par des communautés autochtones guaranis. Au Brésil, les ruines de l’église São Miguel Arcanjo sont l’ensemble architectural le plus complet et le moins détérioré parmi les biens du patrimoine classés datant de cette époque. En Argentine, les quatre missions jésuites guaranis, situées au sud de la province de Misiones, constituent un exemple exceptionnel d’occupation territoriale systématique et organisée.

Les ruines des biens témoignent de l’expérience de la Compagnie de Jésus en Amérique du sud, là où un système singulier de relations spatiales, économiques, sociales et culturelles vit le jour dans 30 établissements – désignés sous le nom de reducciones – qui comprenaient des ranches, des plantations de maté et un réseau de sentiers et de voies navigables s’étendant autour du fleuve Uruguay et de ses affluents. Ce modèle particulier de reducciones comprenait également des structures et des constructions plus petites destinées à assurer les fonctions de base des établissements. Chaque élément était étroitement intégré à l’activité des terres productives, et avait un potentiel distinct et des caractéristiques complémentaires de celles des différents établissements et autres provinces jésuites de la région. Les reducciones contribuent à cette interprétation qu’exprime, d’une façon à la fois singulière et particulière, ce bien en série. 

Partie intégrante des campagnes d’évangélisation, les missions constituent un témoignage important de l’occupation systématique de la région et des relations culturelles qui se sont tissées entre les populations autochtones, principalement guaranis, et les missionnaires jésuites européens. 

Critère (iv) : Les vestiges des missions jésuites des Guaranis représentent des exemples remarquables d’un type de construction et d’un ensemble architectural qui illustrent une période importante de l’histoire de l’Argentine et du Brésil. Ils constituent un témoignage vivant des efforts déployés par les Jésuites afin d’évangéliser l’Amérique du sud. 

Intégrité 

La plupart des composantes qui transmettent la valeur universelle exceptionnelle de ce bien en série transnational d’une superficie de 265,78 ha sont situées au sein des limites des zones classées. Dans la partie argentine, trois des quatre missions (Santa Ana, Loreto et Santa María) ont soit gardé leur configuration rurale d’origine, soit fait l’objet de modifications mineures. En revanche, la quatrième mission, San Ignacio, est située dans le réseau urbain de la ville de San Ignacio. Dans la partie brésilienne du bien, les traces et les éléments matériels subsistant de la mission São Miguel Arcanjo, notamment le corps principal de l’église ainsi que le clocher et la sacristie, des parties de la structure du couvent, les fondations des habitations autochtones, la place, le jardin potager, les collecteurs d’eaux pluviales et les objets sacrés concourent à exprimer un modèle singulier d’occupation du territoire, imprégné de l’interaction culturelle et des échanges entre populations autochtones et missionnaires européens. 

Au fil du temps, ces structures ont perdu leurs fonctions religieuses, résidentielles, éducatives et culturelles d’origine. Aujourd’hui, les différentes missions abritent des fragments de murs correspondant aux monuments d’origine (églises, habitations, ateliers, vergers). Ces vestiges archéologiques sont considérés comme des monuments historiques et sont importants pour le développement des communautés locales. Dans des cas très exceptionnels, ils sont utilisés à des fins religieuses ou récréatives. Ce bien en série transnational ayant été préservé par l’action directe des gouvernements, tant argentin que brésilien, aucune de ces composantes n’est menacée. 

Authenticité 

Les composantes du bien ont conservé les deux compositions architecturales d’origine étroitement liées l’une à l’autre : d’une part, le couvent européen, constitué d’une église principale, d’une résidence et d’une école ; et d’autre part, la partie qui occupait les trois autres cotés de la place centrale et était principalement destinée aux populations autochtones locales. Dans le cas de San Ignacio Miní, les travaux de conservation ont permis la préservation globale de l’échelle architecturale urbaine actuelle. Les travaux de conservation ont également été entrepris afin de préserver les monuments argentins et de faciliter un tourisme responsable.

S’agissant de la composante brésilienne du bien, une interprétation et une compréhension exhaustives de la configuration spatiale de São Miguel Arcanjo sont rendues possibles grâce à un ensemble de documents ayant subsisté. L’authenticité physique du site a été conservée par la préservation des matériaux et des techniques de construction d’origine. Toutes les interventions faites depuis l’époque où la reducción était en activité ont été dûment enregistrées et cartographiées. Les interventions ont visé à garantir la stabilité de la structure du bien. 

Éléments requis en matière de protection et de gestion 

Les cinq composantes du bien en série transnational sont des propriétés de l’Etat et leur gestion est assurée par les deux pays – le Brésil et l’Argentine – sur les sites archéologiques respectifs de leurs territoires nationaux. Au Brésil, les ruines de São Miguel Arcanjo, situées dans la ville de São Miguel das Missões, ont été inscrites par l’Institut du patrimoine historique et artistique national (Instituto do Patrimônio Histórico e Artistico Nacional – IPHAN) en 1938, sous le N° 0141-T-38. En 2009, le Parc historique national des Missions (Parque Histórico Nacional das Missões) a été créé afin de fournir au territoire des Missions du Brésil un cadre de gestion intégrée et complémentaire capable de relever les défis liés à l’usage du patrimoine culturel, soutien du développement socioéconomique des communautés locales. 

L’IPHAN, l’institution en charge de fournir les structures techniques nécessaires à la gestion et à la conservation du patrimoine culturel, a eu, au cours des années passées un rôle d’ « articulateur », proposant des orientations destinées à réglementer la planification urbaine dans les secteurs situés autour du bien culturel. Les actions institutionnelles sont liées au plan de gestion, en cours d’élaboration, du Parc historique national des Missions, et s’inscrivent dans le cadre du projet « Mise en valeur du paysage culturel et du Parc historique national des Missions jésuites du Guarani » dont l’objectif est de veiller à une gestion partagée à tous les niveaux de gouvernement et de structurer des partenariats afin d’encourager un développement socioéconomique durable. Deux initiatives sont également remarquables : l’élaboration du Plan urbain de la Municipalité de São Miguel das Missões, dans le cadre de laquelle l’IPHAN intervient depuis plusieurs années pour présenter des orientations de préservation pour le site de São Miguel ; et le projet d’Itinéraire culturel des missions jésuites guarani, un projet international, associant tous les pays dans lesquels les missions se sont installées, qui rend tangibles une interprétation et une reconnaissance intégrées de ce patrimoine plurinational, comme le reflètent ses dimensions culturelles et les liens entre les différents sites. 

En Argentine, tous les ensembles architecturaux des missions du bien sont protégés juridiquement au niveau national : Santa Ana et Loreto ont été déclarés « monuments historiques nationaux » en 1983, aux termes d’un Décret exécutif national 2217 ; San Ignacio en 1943 aux termes du Décret exécutif national 16482, et Santa María en 1945 aux termes du Décret exécutif national 31453. Avec la promulgation de la Loi provinciale 1280 de 1983, les quatre sites ont également été déclarés « patrimoine culturel historique ». Conformément à la Loi 12665, ils sont protégés et préservés par la Commission nationale en charge des musées, des monuments et des lieux historiques. Le Service national d’architecture, une entité du Ministère des travaux et des services publics, est principalement en charge de toutes les interventions de restauration et de maintenance. Les agences respectives de ces entités devront élaborer des plans d’action afin d’assurer une gestion adéquate des sites.

En accord avec les autorités nationales, le Département de la planification technique du Sous-secrétariat à la gestion stratégique dans la Province de Misiones est en charge du rapport périodique et de la planification de la conservation des Missions argentines. Le plan de gestion des Missions doit se conformer à la législation nationale relative aux monuments historiques. Il devrait également envisager le tourisme en tant que composante indispensable des importants efforts déployés afin d’interpréter de façon plus large le système des reducciones et de promouvoir les activités culturelles au sein de la communauté. Des ateliers réunissant les gestionnaires des sites historiques des Missions jésuites guaranis ont été organisés de 2005 à 2007, avec le soutien et la coopération du Fonds mondial pour les monuments, des gouvernements nationaux respectifs et du Gouvernement de la Province de Misiones. 

Des mesures seront adoptées à moyen et long termes afin de garantir une conservation adéquate des composantes du bien du patrimoine mondial.