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Parc national de Canaima

Venezuela (République bolivarienne du)
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Grandes installations linéaires
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Conflits entre les communautés pemon et la Garde nationale ; Nécessité de finaliser la délimitation du bien

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Projet d'édification d'une série de lignes électriques
  • Conflits entre les communautés pemon et la Garde nationale
  • Nécessité de finaliser la délimitation du bien
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 2 (de 1999-2007)
Montant total approuvé : 43 777 dollars E.U.
2007 Workshop to Evaluate Management Effectiveness for ... (Non approuvé)   0 dollars E.U.
2005 Protected Areas Management Course in Canaima National ... (Approuvé)   13 777 dollars E.U.
1999 Awareness Building Workshop for Stakeholders concerned ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2021**

1998: mission UNESCO / UICN 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

Le Centre du patrimoine mondial a envoyé une lettre à l'État partie le 12 septembre 2018 indiquant que des informations venant de tiers et d’articles de presse soulèvent des inquiétudes concernant des activités minières dans et autour du bien et demandant à l'État partie de fournir des explications à ce sujet.

Le 19 octobre 2018 et le 28 février 2019, l'État partie a soumis un rapport rétrospectif pour les années 2018-2019 ainsi que des documents complémentaires, puis fournit une réponse concernant l’activité minière le 28 décembre 2020. Ces documents rapportent ce qui suit :

  • Les activités minières sont interdites dans les parcs nationaux du Venezuela. En 2016, une Zone de développement stratégique nationale « Arc Minier de l’Orénoque » (dénommée ZDENAMO en espagnol) a été créée dans le but de développer l’exploitation des ressources minérales. Une réunion a été organisée avec les organisations concernées afin de mettre en lumière un possible chevauchement de cette zone avec le parc national de Canaima et d’autres zones protégées. Certaines discordances ont été observées entre les limites basées sur les cartes de l’Institut géographique du Venezuela datant des années 1970, mais, sur la base des technologies actuelles, il a été conclu qu’il n’y avait pas de chevauchement entre la ZDENAMO et le parc national de Canaima. Si un tel chevauchement a pu être perçu, cela était dû à l’utilisation de cartes à la résolution et à l’échelle insuffisantes ;
  • La clarification des limites du bien a été entreprise par INPARQUES (Institut des parcs nationaux). Grâce aux nouvelles technologies géodésiques, la superficie totale du parc national de Canaima a été estimée à 2 816 015 ha (à comparer aux 3 000 000 ha déclarés au moment de l’inscription en 1994), n’impliquant toutefois aucun changement dans les limites du bien.
  • Diverses activités de gestion et de conservation sont rapportées.

Le 8 mars 2021, l'État partie a soumis un rapport sur la gestion et la conservation du bien en 2020, fournissant une vision globale des différentes activités qui se sont poursuivies malgré les difficultés causées par la pandémie de COVID-19.

Le 24 mars 2021, le Centre du patrimoine mondial a envoyé une autre lettre à l'État partie, notant qu’il continuait de recevoir des informations de la part de tiers concernant la pression croissante d’activités minières illégales sur le bien, y compris des images satellites des zones affectées par des activités illégales présumées, et demandant à l’Etat partie de fournir des informations actualisées sur la question. L'État partie a fourni une réponse préliminaire le 20 avril 2021 et des informations complémentaires le 25 avril, notant les points suivants :

  • Afin d’évaluer des zones comprises dans le bien potentiellement affectées par certaines activités, différentes méthodes ont été utilisées, notamment les images satellites de 2020 et 2021, deux survols du bien réalisés en mars et avril 2021 et des discussions avec des représentants des autorités locales ;
  • Il a été conclu que 99,97% du territoire du bien étaient exempts de tout facteur négatif ;
  • Quelques activités minières illégales occasionnelles peuvent s’être produites en raison de l’aggravation de la situation économique dans la région périphérique du bien. Quelques activités minières illégales, telles que l’extraction alluviale, se sont aussi produites dans le bien en divers endroits par le passé et ont affecté plusieurs secteurs où l’on peut toujours constater les dommages, comme le montrent les images satellites, et ont également été signalées dans des rapports établis par des tiers. Diverses mesures ont été prises pour lutter contre les activités illégales. Dans la plupart des cas, la superficie des zones affectées par des activités humaines est signalée comme étant en diminution. Néanmoins, il est également noté qu’une telle analyse basée sur des images satellites ne permet pas toujours d’identifier la nature exacte des activités humaines affectant la zone et leur état actuel ;
  • Il est à nouveau rappelé qu’aucune zone du bien ne chevauche la ZDENAMO où des activités minières légales sont possibles ; même si certains cas de chevauchement ont existé au moment de la création de la zone en 2016, cette situation a été corrigée par la suite grâce à des ajustements des limites de la zone et l’établissement d’une zone tampon d’une largeur de 1 km le long de la limite du bien ;
  • Des informations complémentaires sont fournies sur différents cadres et stratégies nationaux visant à promouvoir de manière responsable l’activité minière comme l’un des secteurs clés de l’économie.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

Les informations fournies par l’État partie concernant la gestion du bien et les différentes activités de conservation, dont beaucoup se sont poursuivies malgré les difficultés causées par la pandémie de COVID-19, sont bienvenues.

En outre, les explications détaillées concernant la ZDENAMO récemment établie, notamment la confirmation qu’elle ne chevauche pas le bien, sont notées. Cependant, étant donné les impacts bien connus et potentiellement étendus de l’exploitation aurifère, il est préoccupant de constater que, malgré l’établissement d’une zone tampon de 1 km entre la ZDENAMO et le bien, certaines zones déjà prévues pour des activités minières sont situées au voisinage immédiat de la limite nord du bien. Bien que l’État partie indique que toutes les activités minières de la ZDENAMO sont soumises à des procédures d’évaluation et d’autorisation obligatoires, rien n’indique qu’une évaluation spécifique concernant de possibles impacts négatifs sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ait été entreprise ou que la réalisation d’une telle évaluation soit prévue par la réglementation existante.

Les clarifications fournies par l’État partie concernant les occasionnelles activités minières illégales réalisées dans le bien, qui avaient été signalées par le passé et dont les impacts peuvent encore être détectés par l’analyse des images satellites, sont également notées. S’il est rassurant de savoir que 99,97% du bien sont déclarés intacts selon les récentes analyses et inspections aériennes, le fait que des activités minières illégales aient été menées par le passé, et même peut-être très récemment, est malgré tout préoccupant. Globalement, tandis que les explications fournies par l’État partie sont les bienvenues, il est difficile de déterminer, sur la base des informations disponibles y compris celles notées par l’État partie, l’étendue et l’état actuel de telles activités et, plus important encore, si des impacts sur la VUE du bien se sont produits. Il est par conséquent recommandé que le Comité du patrimoine mondial demande à l’État partie d’inviter une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN sur le bien afin d’évaluer, y compris par des visites sur le terrain lorsque cela est possible, le degré auquel la VUE du bien, y compris son intégrité, pourrait être affectée par des activités minières illégales. En outre, il est recommandé que la mission examine les activités minières légales prévues et en cours dans les secteurs de la ZDENAMO situés au voisinage de la limite nord du bien, qu’elle évalue si ces activités risqueraient d’entraîner des impacts négatifs potentiels sur la VUE du bien et suggère des conseils à l’État partie afin de s’assurer que l’évaluation d’impacts possibles sur la VUE du bien est intégrée dans la réglementation minière nationale existante.

Il est également noté que INPARQUES et le ministère du pouvoir populaire pour l’éco-socialisme (MINEC) étudient la possibilité d’agrandir le parc en ajoutant deux zones différentes adjacentes situées au nord du bien, d’une superficie d’environ 212 268 ha, car elles possèdent les caractéristiques optimales à conserver et qui ne doivent pas être perturbées, et ne sont protégées par aucune forme de protection.

Enfin, les clarifications apportées par l’État partie sont bien notées concernant les limites du parc national de Canaima, qui ont été cartographiées avec une plus grande précision grâce aux technologies géo-spatiales modernes. Bien qu’il ait possible que les cartes et les technologies utilisées au moment de l’inscription aient manqué de précision, la différence entre la zone du bien enregistrée à l’époque de l’inscription et la zone nouvellement estimée du parc national de Canaima est très importante. Il est par conséquent recommandé que cette question soit clarifiée et que le Comité du patrimoine mondial demande à l’État partie de développer et soumettre une proposition officielle afin de clarifier les délimitations du bien par des procédures existantes prévues par la Convention, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial.

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7B.199
Parc national de Canaima (Venezuela, République bolivarienne du) (N 701)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B.Add,
  2. Accueille favorablement les informations fournies par l’État partie concernant différentes activités de gestion et de conservation dans le bien, dont beaucoup se sont poursuivies malgré les difficultés causées par la pandémie de COVID-19 ;
  3. Note les clarifications apportées par l’État partie concernant la Zone de développement stratégique nationale « Arc Minier de l’Orénoque » (ZDENAMO) récemment établie, y compris qu’elle ne chevauche pas le bien, mais exprime son inquiétude du fait que, malgré l’établissement d’une zone tampon de 1 km entre la ZDENAMO et le bien, certaines zones prévues pour des activités minières sont situées à proximité de la limite nord du bien et qu’il demeure incertain qu’une évaluation spécifique de possibles impacts négatifs d’activités minières sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien a été entreprise ;
  4. Accueille favorablement l’information selon laquelle la plus grande partie du bien demeure intacte, mais note avec inquiétude la confirmation par l’État partie que certaines activités minières illégales se déroulent dans le bien, selon les conclusions d’une analyse des images satellites réalisée par l’État partie ;
  5. Considèrant que, sur la base des informations disponibles et comme l’a confirmé l’État partie, il est difficile d’évaluer l’étendue et l’état actuels de telles activités illégales dans le bien et de conclure si des impacts sur la VUE du bien sont à déplorer, demande à l’État partie d’inviter une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN sur le bien afin de :
    1. Évaluer, y compris par des visites sur le terrain lorsque cela est possible, le degré auquel la VUE du bien, y compris son intégrité, pourrait avoir été affectée par des activités minières illégales,
    2. Examiner les activités minières légales prévues et en cours dans les secteurs de la ZDENAMO situés au voisinage de la limite nord du bien et évaluer si ces activités pourraient entraîner des impacts négatifs potentiels sur la VUE du bien et suggérer des conseils à l’État partie afin de s’assurer que l’évaluation d’impacts possibles sur la VUE du bien est intégrée dans la réglementation minière nationale existante;
  6. Demande également à l’État partie de soumettre une proposition officielle afin de clarifier les délimitations du bien dans le cadre de l’inventaire rétrospectif, conformément aux paragraphes 163-165 des Orientations concernant les modifications mineures des limites et fournisse des informations complémentaires sur les propositions d’extension du parc national de Canaima ;
  7. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session. 
Projet de décision : 44 COM 7B.199

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B.Add,
  2. Accueille favorablement les informations fournies par l’État partie concernant différentes activités de gestion et de conservation dans le bien, dont beaucoup se sont poursuivies malgré les difficultés causées par la pandémie de COVID-19 ;
  3. Note les clarifications apportées par l’État partie concernant la Zone de développement stratégique nationale « Arc Minier de l’Orénoque » (ZDENAMO) récemment établie, y compris qu’elle ne chevauche pas le bien, mais exprime son inquiétude du fait que, malgré l’établissement d’une zone tampon de 1 km entre la ZDENAMO et le bien, certaines zones prévues pour des activités minières sont situées à proximité de la limite nord du bien et qu’il demeure incertain qu’une évaluation spécifique de possibles impacts négatifs d’activités minières sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien a été entreprise ;
  4. Accueille favorablement l’information selon laquelle la plus grande partie du bien demeure intacte, mais note avec inquiétude la confirmation par l’État partie que certaines activités minières illégales se déroulent dans le bien, selon les conclusions d’une analyse des images satellites réalisée par l’État partie ;
  5. Considèrant que, sur la base des informations disponibles et comme l’a confirmé l’État partie, il est difficile d’évaluer l’étendue et l’état actuels de telles activités illégales dans le bien et de conclure si des impacts sur la VUE du bien sont à déplorer, demande à l’État partie d’inviter une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN sur le bien afin de :
    1. Évaluer, y compris par des visites sur le terrain lorsque cela est possible, le degré auquel la VUE du bien, y compris son intégrité, pourrait avoir été affectée par des activités minières illégales,
    2. Examiner les activités minières légales prévues et en cours dans les secteurs de la ZDENAMO situés au voisinage de la limite nord du bien et évaluer si ces activités pourraient entraîner des impacts négatifs potentiels sur la VUE du bien et suggérer des conseils à l’État partie afin de s’assurer que l’évaluation d’impacts possibles sur la VUE du bien est intégrée dans la réglementation minière nationale existante;
  6. Demande également à l’État partie de soumettre une proposition officielle afin de clarifier les délimitations du bien dans le cadre de l’inventaire rétrospectif, conformément aux paragraphes 163-165 des Orientations concernant les modifications mineures des limites et fournisse des informations complémentaires sur les propositions d’extension du parc national de Canaima ;
  7. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session en 2023.
Année du rapport : 2021
Venezuela (République bolivarienne du)
Date d'inscription : 1994
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(viii)(ix)(x)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2021) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2020
arrow_circle_right 44COM (2021)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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