<
 
 
 
 
×
>
You are viewing an archived web page, collected at the request of United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization (UNESCO) using Archive-It. This page was captured on 21:19:45 Jun 27, 2021, and is part of the UNESCO collection. The information on this web page may be out of date. See All versions of this archived page.
Loading media information hide
English Français

Lacs d’Ounianga

Lakes of Ounianga

The site includes eighteen interconnected lakes in the hyper arid Ennedi region of the Sahara desert covering an area of 62,808 ha. It constitutes an exceptional natural landscape of great beauty with striking colours and shapes. The saline, hyper saline and freshwater lakes are supplied by groundwater and are found in two groups 40 km apart. Ounianga Kebir comprises four lakes, the largest of which, Yoan, covers an area of 358 ha and is 27 m deep. Its highly saline waters only sustain algae and some microorganisms. The second group, Ounianga Serir, comprises fourteen lakes separated by sand dunes. Floating reeds cover almost half the surface of these lakes reducing evaporation. At 436 ha, Lake Teli has the largest surface area but is less than 10 m deep. With their high quality freshwater, some of these lakes are home to aquatic fauna, particularly fish.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Lacs d’Ounianga

Le site comprend 18 lacs interconnectés, situés dans le désert du Sahara, dans la région d’Ennedi. Il s’agit d’un large complexe de lacs (62 808 hectares) dans un environnement hyperaride et d’un paysage naturel exceptionnel qui doit sa beauté à la variété spectaculaire des formes et des couleurs. Les lacs – salé, hypersalé ou d’eau douce – sont alimentés par des eaux souterraines et se divisent en deux groupes, séparés par une quarantaine de kilomètres. Ounianga Kebir comprend quatre lacs dont le plus grand – le lac Yoan – s’étend sur 358 hectares avec une profondeur de 27 mètres. Ses eaux hypersalées ne recèlent que des algues et quelques micro-organismes. Le deuxième groupe, Ounianga Serir, comprend quatorze lacs séparés par des dunes de sable. Des roseaux flottants, qui couvrent presque la moitié de ces lacs, atténuent l’évaporation. Avec 436 hectares, le lac Teli est le plus vaste de ce groupe mais sa profondeur ne dépasse pas 10 mètres. Grâce à la bonne qualité de leurs eaux douces, certains de ces lacs abritent une faune aquatique, notamment des poissons.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Lagos de Unianga

Este sitio abarca 18 lagos conexos entre sí que se hallan en el desierto del Sahara, en la región de Enedi. El complejo lacustre abarca una superficie de 62.808 hectáreas y es el más vasto de los existentes en un medio geográfico de aridez extrema. El paisaje natural del sitio es de una belleza excepcional, debido a la asombrosa variedad de sus formas y colores. Los lagos –salobres, hipersalobres y de agua dulce– se alimentan de aguas subterráneas y forman dos conjuntos que distan 40 kilómetros entre sí. El primer conjunto es el de Unianga Kebir, que cuenta con cuatro lagos. El más grande de ellos –el Lago Yoan– tiene 358 hectáreas de superficie y 27 metros de profundidad. En sus aguas, extremadamente salobres, solamente viven algas y algunos microorganismos. El segundo conjunto lacustre, denominado Unianga Serir, consta de 14 lagos separados entre sí por dunas. Casi la mitad de su superficie está cubierta por juncos flotantes que atenúan la evaporación de sus aguas. El lago más vasto de este último conjunto es el Lago Telli, que tiene una superficie de 436 hectáreas, pero tan sólo 10 metros de profundidad. Gracias a la excelente calidad de su agua dulce, algunos de estos lagos albergan una fauna acuática, compuesta sobre todo por peces.

source: UNESCO/ERI
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

ウニアンガ湖沼群
年間降水量が2mm以下の砂漠地帯であるチャド北東部にあるウニアンガ湖沼群は、2ヵ所に分かれて存在する18個の湖からなる。現在は各湖の大きさや深さ、色、化学組成などは多様だが、約1万年前は一つの大きな湖だった。そのため、世界的にも珍しい水利体系を持つとされ、砂漠にもかかわらず恒久的な湖が維持されている。湖と、ヤシなどの植生、砂漠によるさまざまな色彩が作り出す美しい自然景観が際立ち、湖の形と分布に加え、風によって水面を流れていくアシなどが「砂漠の中を流れる水波」の印象を与えている。

source: NFUAJ

Meren van Ounianga

Het merengebied van Ounianga bestaat uit achttien onderling verbonden meren in de extreem droge Ennedi regio van de Sahara en omvat 62.808 hectare. Het is een bijzonder mooi natuurlijk landschap met opvallende kleuren en vormen. De zoute, hyperzoute en zoetwatermeren worden gevoed door grondwater en zijn verdeeld in twee groepen die 40 kilometer van elkaar liggen. Ounianga Kebir bestaat uit vier hyperzoute meren, waarvan Yoan de grootste is met een oppervlakte van 358 hectare en 27 meter diepte. Ounianga Serir bestaat uit veertien meren, gescheiden door zandduinen. Het zoetwatermeer Lake Teli heeft de grootste oppervlakte (436 hectare), maar is minder dan 10 meter diep.

Source : unesco.nl

  • Anglais
  • Français
  • Espagnol
  • Japonais
  • Néerlandais
LacBoukou © Sven Oehm
Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

Situé au Nord-Est du Tchad, en plein milieu désertique chaud et hyperaride avec des précipitations inférieures à 2 mm/an, les Lacs d’Ounianga abritent un total de dix-huit lacs répartis en deux groupes, de taille, de profondeur, de couleur et de composition chimique variées. La surface du bien s’étend sur 62 808 ha et la zone tampon sur 4869 ha. L'ensemble du bien correspond à une cuvette occupée il y a moins de 10 000 ans par un lac beaucoup plus vaste. Le site présente un système hydrologique unique au monde assurant l’existence des plus grands lacs d’eau douce permanents au cœur d'un milieu hyperaride.

Le bien proposé présente aussi toute une gamme de caractéristiques esthétiques remarquables, avec des couleurs variées associées aux différents lacs et à leur végétation et des formes topographiques spectaculaires du désert naturel qui contribuent à la beauté naturelle exceptionnelle du paysage du bien. En raison de la forme et de la répartition des lacs, ainsi que des effets produits par le vent qui déplace la végétation flottante à la surface de l’eau, on a l’impression de « vagues d’eau flottant dans le désert ».

Critère (vii) : Le bien proposé est un exemple exceptionnel de lacs permanents dans un milieu désertique, un phénomène naturel remarquable résultant de la présence d’un aquifère et d’un système hydrologique complexe associé que l’on ne comprend pas encore parfaitement. En ce qui concerne la beauté du site, le complexe paysager constitue une mosaïque comprenant des lacs aux eaux de couleurs diverses, bleue, verte ou/et rougeâtre, reflétant leur composition chimique, encadrés par des palmeraies, des dunes et des formations gréseuses très spectaculaires, le tout au milieu d'un environnement désertique s'étendant sur des milliers de kilomètres. En outre, environ un tiers de la surface des lacs d'Ounianga Serir est recouvert d'un tapis de roseaux flottants dont le vert intense contraste avec le bleu des eaux libres. Les affleurements rocheux dominant le site offrent une vue panoramique impressionnante sur l’ensemble des lacs dont les couleurs contrastent avec les étendues de dunes sableuses brunes, séparés par des complexes rocailleux dépourvus de toute végétation. En raison de la forme et de la répartition des lacs, ainsi que des effets produits par le vent qui déplace la végétation flottante à la surface de l’eau, on a l’impression de « vagues d’eau flottant dans le désert ».

Intégrité

Le périmètre du bien, d'une superficie de 62 808 ha, a été établi pour assurer son intégrité. Le bien comprend la partie située au-dessous de la courbe de niveau de 450 m, donc le bassin versant immédiat des lacs. Quant à la zone tampon de 4869 ha, elle comprend le village d’Ounianga Kebir à côté du lac Yoan. Le zonage pour la gestion du site prend en compte les pressions s'exerçant sur le site, qui sont actuellement en grande partie concentrées autour du lac Yoan. Le plus petit village d’Ounianga Serir (population d’environ 1000 en 2012) est à côté du lac Teli, à l’intérieur du bien.

Le système hydrologique des lacs d'Ounianga fonctionne et le niveau d'eau des lacs est constant, excepté une petite variation saisonnière ; et grâce à l'alimentation des eaux souterraines, l'évaporation est continuellement compensée.

La beauté et l’esthétique du bien sont aussi très bien conservées. Même s'il y a une population non négligeable autour des lacs Yoan et Teli, les initiatives entreprises ces dernières années par la population locale ont contribué à rendre compatibles les activités humaines avec la conservation des valeurs du site. Ces activités seront renforcées et complétées par celles prévues au plan de gestion. De plus, le décret n°95 récemment adopté qui a pour objet de maintenir les pratiques agricoles traditionnelles dans le bien, en lieu et place d’une agriculture intensive, renforcera également la conservation du bien.

Éléments requis en matière de protection et de gestion

Les lacs d'Ounianga ont été classés comme « site naturel » par le décret n° 1077/PR/PM/MCJS/2010 du 15.12.2010 ; le système d'aires protégées du Tchad, comme établi dans la loi n°14/PR/2008, est focalisé sur la conservation de la flore et la faune et ne s'applique donc pas entièrement à Ounianga, ce qui implique que la responsabilité du bien incombe au Ministère de la culture. Il existe un soutien politique de haut niveau pour la protection et la gestion du bien aux niveaux national et local.

Le décret interdit toutes les activités qui pourraient mettre en danger l'intégrité du site, notamment les activités minières. Le classement au niveau national est proche de la catégorie III du classement des aires protégées de l'UICN. Ce décret est complété par le décret  n°630 qui régit l’obligation de préparer des évaluations d’impact environnemental pour les projets de développement.

Le bien dispose d’un plan de gestion efficace pour le court et le long terme, et il existe des ressources adéquates ainsi que du personnel en suffisance pour sa mise en œuvre et le suivi.

Les zones humides comme les lacs d'Ounianga sont en outre protégées par la loi 14/PR/98. Actuellement, il existe un plan d’action à travers les associations locales pour éviter les effets négatifs sur le site. Les efforts de conservation sont orientés vers les facteurs susceptibles d'avoir un impact sur l’intégrité du bien ; ils comprennent des mesures efficaces pour réguler le développement urbain, traiter la gestion des déchets, soutenir une agriculture durable et s’assurer que le trafic, le tourisme et autres utilisations soient maintenus à des niveaux qui n’auront pas d’impacts sur la valeur universelle exceptionnelle. Plusieurs associations locales créées à l'initiative des autorités gouvernementales locales et des communautés locales sont également responsables de la conservation du bien. Ces activités sont appliquées avec l’appui d’un Comité de gestion local qui contribue à améliorer le plan de gestion existant.