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Fort de Samaipata

Fuerte de Samaipata

The archaeological site of Samaipata consists of two parts: the hill with its many carvings, believed to have been the ceremonial centre of the old town (14th–16th centuries), and the area to the south of the hill, which formed the administrative and residential district. The huge sculptured rock, dominating the town below, is a unique testimony to pre-Hispanic traditions and beliefs, and has no parallel anywhere in the Americas.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Fort de Samaipata

Le site archéologique de Samaipata comprend deux éléments : la colline, qui, avec ses nombreuses gravures, semble avoir constitué le centre cérémoniel de la ville ancienne (XIVe-XVIe siècle), et la zone au sud de la colline, qui formait le quartier administratif et résidentiel. L’énorme rocher sculpté de Samaipata, qui domine la ville située en contrebas, constitue un témoignage unique des traditions et croyances préhispaniques, sans égal sur tout le continent américain.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

قلعة ساماي باتا

يتألف موقع ساماي باتا الأثري من عنصرين أساسيين هما: التلّة التي يبدو من خلال نقوشاتها العديدة أنّها شكّلت المركز الرسمي للمدينة القديمة (بين القرن الرابع عشر والسادس عشر)، والمنطقة الواقعة جنوب التلة والتي كانت تمثّل الحي الإداري والسكني للمدينة. وتُعدّ هذه الصخرة الضخمة المحفورة التي تطلّ على المدينة الجاثمة في أسفلها خير شهادة على التقاليد والمعتقدات الشائعة ما قبل الغزو الإسباني والتي لا مثيل في كافة أرجاء القارة الأميركية.

source: UNESCO/ERI
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

萨迈帕塔考古遗址

萨迈帕塔考古遗址由两部分组成:一部分是一座小山丘,山上有许多雕刻,被认为是14世纪到16世纪当地古镇举行仪式的中心;另一部分位于小山丘南面,是当时的行政和住宅区。一块巨型雕刻石块占据了小镇下方的大部分面积,是古拉丁美洲文化传统和信仰的唯一见证,在美洲再无可与之媲美之石刻。

source: UNESCO/ERI
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Археологический памятник Фуэрте-де-Самайпата

Археологический памятник Самайпата состоит из двух частей: холма с многочисленными наскальными резными орнаментами, вероятно, бывшим церемониальным центром древнего города (XIV-XVI вв.), и территории к югу от холма, представлявшей административный и жилой район. Огромный холм, возвышающийся над расположенными внизу руинами, служит редчайшим напоминанием о доиспанских традициях и верованиях, не имеющим аналогов в Америке.

source: UNESCO/ERI
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Fuerte de Samaipata

El sitio arqueológico de Samaipata consta de dos partes: el cerro, que posee numerosos grabados rupestres y fue probablemente el centro ceremonial de la antigua ciudad durante los siglos XIV a XVI; y la zona situada al sur del cerro, donde se hallaban los edificios administrativos y las viviendas. La gigantesca roca esculpida que domina la ciudad desde lo alto es un testimonio, único en su género, de las tradiciones y creencias prehispí¡nicas y no tiene parangón en toda América.

source: UNESCO/ERI
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

サマイパタの砦
ボリビア東部の中心地サンタ・クルス市より20kmの小村。村から5km離れた山の上にはプレ・インカの遺跡が残されている。この考古学的遺跡は二つの部分からなっている。それは古代都市(14~16世紀)の宗教的儀式の中心と考えられる多数の彫刻物を有する丘と、丘の南方の政治と居住区域である。また、下方の市街にある多数の岩面画は、先スペイン時代の伝統と信仰の独自の例証であり、南アメリカ各地において類似するものは他に存在しない。

source: NFUAJ

Fuerte de Samaipata

Het archeologische gebied van Samaipata bestaat uit twee delen: de heuvel met zijn vele kervingen - dit zou het ceremoniële centrum van de oude stad in de 14e tot 16e eeuw zijn geweest - en het terrein ten zuiden van de heuvel dat het bestuurlijke en woongebied vormden. Het gebied werd 300 na Christus gebruikt als een ritueel en residentieel centrum door mensen van de Mojocoyas cultuur. Rond deze tijd werd ook begonnen met de vorming van de enorme gebeeldhouwde rots die de stad eronder domineert. De rots getuigt van pre-Spaanse tradities en overtuigingen en in de Amerika's is er geen parallel van te vinden.

Source : unesco.nl

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Fort de Samaipata (Bolivie (État plurinational de)) © OUR PLACE The World Heritage Collection
Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

Situé dans la province de Florida, dans le département de Santa Cruz, le site archéologique du Fort de Samaipata comprend deux éléments clairement identifiés : la colline, qui, avec ses nombreuses gravures, semble avoir constitué le centre cérémoniel, et la zone au sud de la colline, qui formait le quartier administratif et résidentiel et celui de l’administration politique. Le lieu a été occupé et utilisé comme centre rituel et résidentiel par des membres de la culture mojocoya dès 300 apr. J.-C., et c’est à cette époque que ses habitants commencèrent à y sculpter les rochers. Les Incas, qui l’occupèrent au XIVe siècle, en firent une capitale provinciale. Cela a été confirmé par les vestiges mis au jour lors des fouilles : la large place centrale bordée par ses monuments publics et l’aménagement de terrasses agricoles sur les collines environnantes sont des traits caractéristiques de ce type d’habitat inca. La ville était alors un bastion contre les incursions des belliqueux Chiriguanos qui occupaient la région du Chaco vers 1520. L’emplacement stratégique du site, qui avait séduit les Incas, attira également les Espagnols. Les mines d’argent du Cerro Rico de Potosí commencèrent à être exploitées en 1545, et l’implantation coloniale de Samaipata devint un important relais sur la route majeure menant d’Asunción et de Santa Cruz aux centres coloniaux des Hautes Andes, comme La Plata (maintenant dénommée Sucre), Cochabamba et Potosí. Avec la fondation de la ville nouvelle de Samaipata dans la vallée de la Purificación, l’ancienne implantation perdit toute importance militaire et fut désertée.

Le centre cérémoniel consiste en un énorme rocher monolithique de grès rougeâtre de 220 m de long sur environ 60 m de large, entièrement gravé de tout un ensemble d’animaux, formes géométriques, niches, canaux et récipients d’une grande importance religieuse. Tout cela a été réalisé par des graveurs et des sculpteurs de grand talent et possédant une grande maîtrise du matériau. Ce monument, dominant la ville en contrebas, est l’une des plus colossales œuvres cérémonielles des régions andines et amazoniennes et témoigne de connaissances en hydraulique, d’un culte des dieux et d’entités représentés dans la nature par des animaux sacrés lors de rituels de purification et de fertilité. C’est un témoignage unique des traditions et croyances préhispaniques, sans équivalent sur tout le continent américain. Les sculptures de la partie ouest comportent deux félins placés sur une base circulaire, seuls exemples de hauts-reliefs de tout le site. Les vestiges d’un mur en pierre de la période inca recoupent différentes sculptures, prouvant ainsi qu’elles lui sont antérieures. Parmi elles, on note deux tranchées parallèles, entre lesquelles et le long desquelles de plus petites saignées ont été creusées en zigzag, ce qui explique le nom local de cet aménagement, El Dorso de la Serpiente.

Sur le point le plus élevé se dresse le Coro de los Sacerdotes (Chœur des Prêtres), cercle profondément excavé et comportant des niches triangulaires et rectangulaires creusées dans ses parois. À l’origine, la majeure partie de la façade sud du rocher était dominée par une série d’au moins cinq temples ou sanctuaires, dont il ne reste que les niches pratiquées dans les parois. La Casa Colonial se dresse sur une plate-forme artificielle au pied du rocher. Des fouilles ont révélé à cet endroit la présence d’éléments incas et pré-incas, ce qui lui vaut le nom de Place des Trois Cultures. La maison de la période coloniale, dont seuls les murs inférieurs de pierre subsistent, est clairement de style arabo-andalou, avec sa cour centrale à ciel ouvert.

Le centre administratif et politique s’élève sur une série de trois plates-formes artificielles au sud du rocher. Il comprend un ensemble de structures architecturales correspondant aux différentes périodes de peuplements culturels : l’ Ajllahuasi (Maison des Élues), logement des femmes chargées de réaliser les vêtements de l’Inca, considérées comme ses épouses et souvent sacrifiées lors des rituels ; l’ensemble de la Kallanka, à usage militaire ; la « Cour », espace commercial pour l’échange de produits ; le Tambo, espace réservé pour entreposer les réserves d’armes, de vêtements et d’ustensiles ; et des espaces moins complexes servant aux cultures en terrasse, ainsi que des espaces résidentiels utilisés pour la surveillance.

Le site archéologique du Fort de Samaipata constitue un ensemble artistique, architectural et urbain complexe qui témoigne à lui seul de l’existence du développement extraordinaire des cultures précolombiennes dans la région ando-amazonienne, avec ses importantes traditions cérémonielles et religieuses qu’incarne avec force l’énorme rocher taillé. 

Critère (ii) : Le rocher sculpté de Samaipata forme la caractéristique cérémonielle dominante d’un établissement urbain qui représente l’apogée de ce type de centre religieux et politique préhispanique.

Critère (iii) : Samaipata constitue un témoignage exceptionnel de l’existence, dans cette région andine, d’une culture riche de traditions religieuses hautement élaborées illustrée de façon spectaculaire sous la forme d’immenses sculptures rupestres.

Déclaration d’intégrité

Le site archéologique du Fort de Samaipata possède tous les éléments incarnant la valeur universelle exceptionnelle du bien. Le rocher, avec ses figures et motifs constituant un seul monument, ainsi que d’autres éléments archéologiques, sont dans un assez bon état de conservation et leur intégrité générale n’a pas été affectée par le développement d’autres cités et villes. Des facteurs environnementaux et l’usure due aux intempéries menacent cependant l’intégrité matérielle de l’ensemble.

Authenticité

La conservation des différentes caractéristiques architecturales, urbaines et authentiques des gravures rupestres témoigne de leur fonctionnalité, de leur beauté et de leur véritable signification religieuse. L’authenticité du site est de premier ordre car il a été déserté pendant des siècles et n’a fait que récemment l’objet de projets de fouilles scientifiquement contrôlées. Malgré le fait qu’il soit menacé et subisse des processus naturels de dégradation, il conserve ses attributs d’origine.

Eléments requis en matière de protection et de gestion

Le site a été connu et visité par des savants et des voyageurs au XVIIIe siècle et a été plus tard classé monument national en vertu du décret suprême n° 2741 en 1951, selon les dispositions de la loi sur les monuments nationaux. Cela concernait 20 ha de la zone archéologique et environ 260 ha autour du site ont été légués à l’État par le propriétaire en 1997. L’ensemble de la zone est protégé par l’arrêté municipal n° 5/97 de la municipalité de Samaipata en tant que parc éco-archéologique. Par la suite, l’État bolivien a établi des réglementations en matière de conservation, protection et sauvegarde du Fort de Samaipata au niveau national, départemental et local. Les mesures législatives de protection suivantes visent à garantir le maintien du patrimoine culturel : Constitution de l’État bolivien, art. 191 ; loi sur les monuments nationaux n° 8/05/1927; D.S. Procédure complémentaire sur le patrimoine n° 05918-06/11/1961 ; et R.M. Règlement des fouilles n° 082/97-03/06/1997.

L’organisme chargé de la gestion du site est le gouvernement municipal de Samaipata, par le biais du Centre des fouilles archéologiques de Samaipata (CIAAS), créé en 1974 par le décret suprême n° 11290 et chargé du suivi des fouilles des entrepôts archéologiques, de la conservation et de la restauration systématique de ces entrepôts, de l’exposition de vestiges et de publications scientifiques.

Le plan de gestion du bien comprend essentiellement la définition du circuit contrôlé emprunté par les visiteurs et la définition technique des traitements effectués sur le rocher. Le Secrétariat à la Culture, par le biais du DIINAR et du CIAAS, le gouvernement municipal de Samaipata et la Préfecture du département de Santa Cruz ont inclus dans leurs plans de développement les mesures relatives à la conservation du site, en mettant l’accent sur l’entretien et l’étude de la composition du rocher.

Il existe aussi plusieurs plans régionaux qui renforcent la conservation de Samaipata et répondent en particulier à la nécessité de développer une stratégie de tourisme durable, en tenant compte de la présence du Parc national Amboró qui garantit la biodiversité et la qualité environnementale de l’ensemble de la province.