Aujourd'hui, le Comité du patrimoine mondial a inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO 13 sites culturels. Il a également approuvé l’extension d’un site culturel existant au Mexique. Le Paysage minier de Roșia Montană (Roumanie), a été simultanément inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril, en attendant que soient levées les menaces que font peser sur son intégrité d'éventuelles activités d’extraction minière.

Ces sites ont été inscrits, lors de la 44e session du Comité du patrimoine mondial célébrée en ligne et depuis Fuzhou (Chine), qui examine les candidatures pour 2020 et 2021. L’examen des candidatures devrait se poursuivre jusqu'au 28 juillet.

Brèves descriptions des nouveaux sites inscrits :

Inde, Dholavira : une cité harappéenne
L’ancienne cité de Dholavira, le centre méridional de la civilisation harappéenne, est située sur l’île aride de Khadir dans l’État du Gujarat. Occupé entre 3000 et 1500 av. J.-C. environ, ce site archéologique, l’un des établissements urbains de cette période les mieux conservés en Asie du Sud-Est, comprend une cité fortifiée et un cimetière. Stratégiquement située entre deux ruisseaux saisonniers pour en capter l’eau rare, la cité fortifiée comprend un château entouré de puissantes fortifications, le centre cérémoniel, ainsi que des rues et des maisons de tailles différentes qui dépeignent un ordre social hiérarchisé. Un système élaboré de gestion de l’eau témoigne de l’ingéniosité et de la lutte des habitants de Dholavira pour survivre et prospérer dans des conditions difficiles. Le site comprend un grand cimetière avec des cénotaphes de six types qui témoignent de la vision unique qu’avaient les Harappéens de la mort. Des ateliers travaillant la perle et des artefacts en divers matériaux tels que le cuivre, les coquillages, les pierres, les bijoux en pierres semi-précieuses, la terre cuite, l’or et l’ivoire, entre autres, ont été mis au jour lors de fouilles archéologiques du site, témoignant des réalisations artistiques et technologiques propres à cette culture. Des traces d’échanges commerciaux avec d’autres villes harappéennes ainsi que des villes de la région mésopotamienne et de la péninsule d’Oman ont également été découvertes.

République islamique d’Iran, Paysage culturel de Hawraman/Uramanat
Le paysage isolé et montagneux de Hawraman/Uramanat témoigne de la culture traditionnelle de la population hawrami, une tribu agropastorale kurde vivant dans cette région depuis 3000 av. J.-C. Le bien, situé au cœur des monts Zagros dans les provinces du Kurdistan et de Kermanshah le long de la frontière occidentale de l’Iran, est composé de deux éléments : la vallée centrale et orientale (Zhaverud et Takht, dans la province du Kurdistan) et la vallée occidentale (Lahun, dans la province de Kermanshah). Le modèle d’habitat humain dans ces deux vallées a été adapté à un rude environnement montagneux au fil des millénaires. L’aménagement et l’architecture étagés des pentes abruptes, l’horticulture sur des terrasses en pierre sèche, l’élevage et la migration verticale saisonnière comptent parmi les caractéristiques distinctives de la vie et de la culture locales des Hawrami, qui vivent dans les vallées et les hautes terres au cours des différentes saisons chaque année. Leur présence ininterrompue au sein du paysage, qui est également caractérisé par une biodiversité et un endémisme exceptionnel, s’exprime dans les outils de pierre, grottes et abris rocheux, tertres, vestiges de sites d’habitats permanents et temporaires, ainsi que les ateliers, les sites funéraires, les chemins, les villages, les châteaux, etc. Les 12 villages inclus dans le bien illustrent l’évolution des réponses du peuple hawrami à la rareté des terres productives dans leur environnement montagneux au cours des millénaires.

Japon, Sites préhistoriques Jomon du nord du Japon
Ce bien rassemble 17 sites archéologiques situés dans le sud de l’île d’Hokkaido et le nord de la région de Tohoku situés des paysages variés : montagnes, collines, plaines et basses terres, baies intérieures, lacs et rivières. Ils constituent un témoignage unique du développement, sur une période de 10 000 ans, de la culture préagricole toutefois sédentaire Jomon, de son système complexe de croyances spirituelles et de ses rituels. Ce site témoigne de l’émergence, du développement et de l’adaptabilité aux changements environnementaux d’une société de chasseurs, pêcheurs, cueilleurs sédentaires qui se développa à partir de 13000 ans av. J.-C. environ. La dimension spirituelle des Jomon s’est matérialisée par des pots laqués, des tablettes d’argile avec l’empreinte de pieds ainsi que les fameuses figurines dogu (poupées d’argile) à « lunettes de neige », ainsi que des sites rituels tels que des ouvrages en terre et de grands cercles de pierres atteignant des diamètres de plus de 50 mètres. Ce bien sériel témoigne du développement rare et très ancien d’une sédentarisation préagricole, de son émergence à sa maturité.

Roumanie, Paysage minier de Roșia Montană
Situé dans les monts Apuseni au sein de la chaîne des monts Métallifères, dans l’ouest de la Roumanie, Roșia Montană constitue le complexe d’exploitation de mine d’or souterraine romaine le plus important, le plus vaste et le plus diversifié sur le plan technique actuellement connu au moment de l’inscription. Ce site connu sous le nom d’Alburnus Maior était une mine d’or importante sous l’Empire romain. Pendant plus de 166 ans, dès 106 apr. J.-C., les Romains ont extrait quelque 500 tonnes d’or au sein du site, avec des ouvrages d’une haute technicité, différents types de galeries s’étendant sur 7 km et plusieurs roues à eau dans quatre sites souterrains choisis pour leur concentration en minerais à haute teneur. Des tablettes d’écritures en bois enduites de cire ont fourni des informations juridiques, socio-économiques, démographiques et linguistiques détaillées sur les activités minières romaines à Alburnus Maior, mais aussi dans toute la province de Dacie. Ce site illustre une fusion entre la technologie minière romaine importée et les techniques développées localement, ailleurs inconnues à une époque aussi reculée. L’exploitation minière du site a également été pratiquée dans une moindre mesure entre l’époque médiévale et l’ère moderne. Ces lieux d’extraction plus tardifs ont été localisés autour et au travers des galeries romaines. L’ensemble s’inscrit dans un paysage agropastoral qui témoigne en grande partie de la structure des populations qui ont exploité les mines en activité entre le XVIIIe siècle et le début du XXe siècle.

(Ce site a également été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril en raison des menaces que représentent les projets de reprise d’exploitation minière, qui endommageraient une grande partie du paysage minier inscrit).

Jordanie, As-Salt – lieu de tolérance et d’hospitalité urbaine
Édifiée sur trois collines rapprochées du haut plateau de Balqa, dans le centre-ouest de la Jordanie, la ville d’As-Salt assurait un lien commercial de premier plan entre le désert oriental et l’ouest. Pendant les 60 dernières années de la domination ottomane, la région est devenue prospère grâce à l’arrivée de marchands originaires de Naplouse, de Syrie et du Liban qui firent fortune dans le commerce, la banque et l’agriculture. Cette prospérité a attiré des artisans qualifiés de différentes parties de la région qui ont transformé le modeste établissement rural en une ville prospère au paysage urbain et à l’architecture caractérisée par de grands édifices publics et des demeures familiales construites en pierre calcaire jaune locale. Le cœur urbain de la ville comprend environ 650 bâtiments historiques importants témoignant d’un mélange des styles Art nouveau européen et néocolonial associés à des traditions locales. Le développement non ségrégué de la ville témoigne de la tolérance entre musulmans et chrétiens, qui ont développé des traditions d’hospitalité dont témoignent les madafas (maisons d’hôtes, également appelées dawaween) et le système de protection sociale, Takaful Ijtimai'. Ces aspects matériels et immatériels sont nés de la fusion des traditions rurales et des pratiques des marchands et commerçants bourgeois pendant l’« âge d’or » du développement d’As-Salt, entre les années 1860 et 1920.

Côte d’Ivoire, Mosquées de style soudanais du nord ivoirien
Les huit petites mosquées situées à Tengréla, Kouto, Sorobango, Samatiguila, M’Bengué, Kong et Kaouara sont caractérisées par une construction en terre, des charpentes en saillie, des contreforts verticaux couronnés de poteries ou d’œufs d’autruche, et par des minarets effilés. Elles présentent une interprétation d’un style architectural dont l’origine se situerait autour du XIVe siècle dans la ville de Djenné, qui faisait alors partie de l’empire du Mali et dont la prospérité provenait du commerce de l’or et du sel, à travers le Sahara vers l’Afrique du Nord. C’est surtout à partir du XVIe siècle que ce style s’est répandu vers le sud, des régions désertiques à la savane soudanaise, en adoptant des formes plus basses avec des contreforts plus solides, pour répondre au climat plus humide. Ces mosquées sont les mieux conservées sur les vingt qui ont subsisté en Côte d’Ivoire, sur plusieurs centaines qui existaient encore au début du XXe siècle. Le style soudanais caractéristique des mosquées, propre à la région de la savane de l’Afrique de l’Ouest, s’est développé entre les XVIIe et XIXe siècles, lorsque les marchands et les érudits se sont répandus vers le sud à partir de l’empire du Mali, prolongeant les routes commerciales transsahariennes jusque dans la zone boisée. Elles constituent des témoignages très importants du commerce transsaharien qui facilita l’expansion de l’islam et de la culture islamique et témoignent d’une fusion des formes architecturales islamiques et locales qui a persisté au fil du temps.

France, Nice, la ville de la villégiature d’hiver de riviera
La ville méditerranéenne de Nice, située près de la frontière italienne, témoigne de l’évolution de la station climatique hivernale influencée par la douceur du climat et sa situation au bord de la mer, au pied des Alpes. À partir du milieu du XVIIIe siècle, Nice attira de plus en plus de familles aristocratiques et de la haute société, principalement britanniques, qui prirent l’habitude d’y passer leurs hivers. En 1832, Nice, qui faisait alors partie du royaume de Savoie, adopta un plan régulateur d’urbanisme visant à rendre la ville attrayante pour les étrangers. Peu après, le Camin dei Inglesi, un modeste chemin de deux mètres de large longeant le bord de mer, fut transformé en une prestigieuse promenade, la Promenade des Anglais, après que la ville fut cédée à la France en 1860. Au cours du siècle suivant, un nombre croissant d’hivernants venus d’autres pays, notamment de Russie, ont afflué dans la ville, menant ainsi aux phases successives d’aménagement de nouveaux quartiers à côté de la vieille ville médiévale. Les influences culturelles diverses des hivernants et le désir de tirer le meilleur parti des conditions climatiques et des paysages de l’endroit ont façonné l’urbanisme et les styles architecturaux éclectiques de ces quartiers, contribuant à la renommée de la ville en tant que station d’hiver cosmopolite.

Brésil, Sítio Roberto Burle Marx
Situé à l’ouest de Rio de Janeiro, ce site incarne la réussite d’un projet élaboré pendant plus de 40 ans par l’architecte paysagiste et artiste Roberto Burle Marx (1909-1994) pour créer une « œuvre d’art vivante » et un « laboratoire paysager » utilisant des plantes indigènes et s’inspirant des idées modernistes. Créé en 1949, ce jardin présente les principales caractéristiques qui ont défini les jardins paysagers de Burle Marx et influencé le développement des jardins modernes au niveau international. Le jardin est caractérisé par des formes sinueuses, des plantations en masses exubérantes, des agencements architecturaux de plantes, des contrastes de couleurs spectaculaires, l’utilisation de plantes tropicales et l’intégration d’éléments de la culture populaire traditionnelle. À la fin des années 1960, le site abritait la collection la plus représentative de plantes brésiliennes, ainsi que des espèces tropicales rares. Au sein du site, les 3 500 espèces de flore tropicale et subtropicale cultivées vivent en harmonie avec la végétation indigène de la région, notamment celle de la mangrove, de la restinga (un type particulier de forêt côtière tropicale et subtropicale humide de feuillus) et de la forêt atlantique. Sítio Roberto Burle Marx révèle une conception écologique de la forme incluant une collaboration sociale qui est à la base de la préservation de l’environnement et de la culture. C’est le premier jardin tropical moderne à être inscrit sur la Liste du patrimoine mondial.

Pérou, Ensemble archéoastronomique de Chanquillo
L’ensemble archéoastronomique de Chanquillo est un site préhistorique (250-200 av. J.-C.) situé sur le littoral centre-nord du Pérou, dans la vallée de Casma, comprenant un ensemble de constructions dans un paysage désertique qui, associé à des éléments naturels, fonctionnait comme un instrument calendaire, utilisant le soleil pour déterminer les dates tout au long de l’année. Ce site comprend un ensemble à triple enceinte implanté au sommet d’une colline, appelé le temple fortifié, deux ensembles de bâtiments appelés observatoire et centre administratif, 13 tours de plan carré alignées sur la crête d’une colline et le Cerro Mucho Malo, repère naturel qui complète le dispositif des 13 tours. Le centre cérémoniel était probablement dédié à un culte solaire, et la présence d’un observatoire à chacune des extrémités de la ligne nord-sud des 13 tours permet d’observer à la fois les points de lever et de coucher du soleil tout au long de l’année. Ce site fait preuve d’une grande innovation en utilisant le cycle solaire et un horizon artificiel pour marquer les solstices, les équinoxes et toutes les dates de l’année avec une précision d’un à deux jours. Il s’agit donc d’un témoignage de l’aboutissement d’une longue évolution historique des pratiques astronomiques dans la vallée de Casma.

Uruguay, L’œuvre de l’ingénieur Eladio Dieste : Église d’Atlántida
L’église d’Atlántida, avec son clocher et son baptistère souterrain, se dresse à Estación Atlántida, à 45 km de Montevideo. Inspiré par l’architecture religieuse paléochrétienne et médiévale italienne, cet ensemble ecclésial moderniste inauguré en 1960 représente une utilisation novatrice de la brique apparente et armée. L’église de plan rectangulaire possède une unique salle, avec des murs latéraux ondulants qui supportent une toiture, décrivant également des courbes, composée d’une succession de voûtes gaussiennes, toutes en maçonnerie de briques armées conçue par Eliado Dieste (1917-2000). Le clocher cylindrique s’élève à droite de la façade principale et est construit en maçonnerie ajourée de briques apparentes, tandis que le baptistère souterrain, situé sur le côté gauche du parvis, est accessible depuis une entrée triangulaire prismatique et éclairé par un oculus central. Cette église constitue un exemple éminent des réalisations formelles et spatiales remarquables de l’architecture moderne en Amérique latine au cours de la seconde partie du XXe siècle, incarnant la recherche de l’égalité sociale avec une utilisation économe des ressources tout en répondant aux impératifs structurels avec un grand effet esthétique.

Chili, Peuplement et momification artificielle de la culture chinchorro dans la région d’Arica et de Parinacota
Ce bien est constitué de trois éléments : Faldeo Norte del Morro de Arica et Colón 10, tous deux situés dans la ville d’Arica, et Desembocadura de Camarones, situé dans un cadre rural à environ 100 km au sud. Ils témoignent d’une culture de chasseurs-cueilleurs marins qui ont résidé sur la côte nord, aride et hostile, du désert d’Atacama, dans l’extrême nord du Chili, entre environ 5450 et 890 avant J.-C. Ce bien comprend les plus anciens témoignages archéologiques connus de momification artificielle des corps au monde, avec des cimetières recelant des corps artificiellement momifiés par l’homme et d’autres qui ont été préservés sous l’effet de facteurs environnementaux. Au fil du temps, les Chinchorros ont perfectionné des pratiques mortuaires élaborées, démembrant et réassemblant systématiquement les corps des défunts (hommes, femmes et enfants) de tout le spectre social pour créer des momies « artificielles ». Ces momies possèdent des qualités matérielles, sculpturales et esthétiques qui traduisaient probablement le rôle fondamental des morts dans la société chinchorro. Des outils faits de matériaux minéraux et végétaux ainsi que des instruments simples faits d’os et de coquillages qui permettaient une exploitation importante des ressources marines ont été découverts dans ce bien, qui constitue un témoignage unique de la spiritualité complexe de la culture chinchorro.

Mexique, Ensemble franciscain du monastère et de la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption de Tlaxcala [extension des « Premiers monastères du XVIe siècle sur les versants du Popocatepetl », inscrit en 1994]
L’ensemble franciscain du monastère et de la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption de Tlaxcala fait partie du premier programme de construction lancé en 1524 pour l’évangélisation et la colonisation des territoires du nord du Mexique. Cet ensemble est l’un des cinq premiers monastères créés par les frères franciscains, les dominicains et les augustins, et l’un des trois encore existant. Les deux autres sont déjà inscrits sur la Liste du patrimoine mondial. L’ensemble des édifices de Tlaxcala fournit un exemple de modèle architectural et de solution spatiale développés pour répondre au nouveau contexte culturel, qui a intégré des éléments locaux pour créer des espaces comme de vastes atriums et des chapelles posa. Cet ensemble présente deux autres caractéristiques particulières – une tour isolée et un plafond en bois mudéjar – qui ne sont pas présentes dans les autres monastères du bien en série déjà inscrit sur la Liste du patrimoine mondial. Ce bien contribue à une meilleure compréhension du développement du nouveau modèle architectural et de son influence tant sur le développement urbain que sur les édifices monastiques jusqu’au XVIIIe siècle.

Allemagne / Pays-Bas, Frontières de l’Empire romain – le limes de Germanie inférieure
Suivant la rive gauche du Rhin inférieur sur environ 400 km – du Massif rhénan en Allemagne à la côte de la mer du Nord aux Pays-Bas –, ce bien transnational est composé de 102 éléments appartenant à une section des frontières de l’Empire romain qui, au IIe siècle de notre ère, s’étendait sur 7 500 km à travers l’Europe, le Proche-Orient et l’Afrique du Nord. Le bien comprend des sites et des infrastructures militaires et civiles qui ont matérialisé la frontière de la Germanie inférieure du Ier au Ve siècle de notre ère. Les vestiges archéologiques du bien comprennent des bases militaires, des forts, des fortins, des tours, des camps temporaires, des routes, des ports, une base navale, un canal et un aqueduc, ainsi que des établissements civils, des villes, des cimetières, des sanctuaires, un amphithéâtre et un palais. La quasi-totalité de ces vestiges archéologiques est enfouie sous terre. Les gisements gorgés d’eau du bien ont permis un haut degré de préservation des matériaux structurels et organiques datant des périodes d’occupation et d’utilisation romaines.

Allemagne, Sites SchUM de Spire, Worms et Mayence
Situé dans les anciennes villes cathédrales impériales de la vallée du Rhin supérieur, Spire, Worms et Mayence, ce site en série comprend à Spire la Cour de justice de la communauté juive, avec les structures de la synagogue et de la shul (synagogue, en yiddish) des femmes, les vestiges archéologiques de la yeshiva (école religieuse), la cour et le mikveh (bâtiments pour les bains rituels) souterrain encore intact, lequel a conservé sa grande qualité architecturale et de construction. Le bien comprend également le complexe de la synagogue, avec la synagogue (XIIe siècle) reconstruite in situ après la guerre et la shul des femmes (XIIe siècle), la salle communautaire (maison Rachi) et le mikveh monumental du XIIe siècle. La série comprend également l’ancien cimetière juif de Worms et celui de Mayence. Ces quatre éléments reflètent de manière tangible l’émergence initiale des coutumes distinctes des juifs ashkénazes et le modèle de développement et d’établissement des communautés SchUM dans ces trois villes, en particulier du XIe au XIVe siècle. Les édifices qui constituent le bien ont servi de prototypes aux communautés juives et aux bâtiments religieux ultérieurs ainsi que pour les cimetières en Europe. L’acronyme SchUM correspond aux initiales de Spire, Worms et Mayence.


Contacts presse
pour le Comité du patrimoine mondial

Roni Amelan,
r.amelan@unesco.org
Tel : +33145681650
Lucía Iglesias Kuntz,
l.iglesias@unesco.org
Tel : +33145681702

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