Une équipe d'inspection a évalué les dégâts causés par l'échouement d'un vraquier le 3 avril dans la Grande Barrière (Australie), site du patrimoine mondial. Les premières inspections ont montré que le site concerné couvre approximativement 2.5 km. Une brèche dans le récif et des résidus de peinture potentiellement toxique. Le corail et le fond de la mer ont été complètement détruits dans quelques secteurs et environ trois tonnes de pétrole ont été répandues dans la mer. De nouvelles évaluations seront faites dans les prochains jours.

L'équipe d'inspection était composée du personnel du parc marin de la Grande Barrière et du Département de gestion des ressources et de l'environnement du Queensland.

Il a depuis été annoncé que des mesures sont en train d'être prises, afin d'améliorer la surveillance des bateaux naviguant dans les eaux de la Grande Barrière.

La Directrice Générale de l'UNESCO Irina Bokova, et le Président du Comité du patrimoine mondial, João Luiz Silva Ferreira, ont vivement conseillé une meilleure protection contre de tels risques pour les sites du patrimoine mondial.

"La Grande Barrière est un des joyaux du patrimoine mondial," a dit Mme Bokova. "C'est aussi un système écologique extrêmement vulnérable qui exige une protection spéciale. J'accueille avec joie les nouvelles mesures annoncées."

M. Silva Ferreira a averti que "la communauté internationale devrait considérer cet incident comme un avertissement pour l'avenir et prendre les mesures nécessaires afin d'empêcher que ce type d'incident n'arrive à nouveau dans un site du patrimoine mondial."

Le Shen Neng 1, transportant environ 68 000 tonnes de charbon et 950 mètres cubes de pétrole, a échoué sur Douglas Shoal, un des 2900 récifs coralliens et bancs de sable de la Grande Barrière. Inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1981, le site contient le plus grand ensemble de récifs coralliens du monde, avec 400 types de coraux, 1 500 espèces de poissons et 4 000 types de mollusques.