Une consultation en ligne concernant la révision
du « Document d’orientation sur les effets du changement climatique sur les biens du patrimoine mondial » a eu lieu du 30 décembre 2019 au 31 janvier 2020. Cette consultation est à présent close. Le questionnaire est disponible ci-dessous :
Un résumé de cette consultation en ligne
est disponible ci-dessous :
Suite à cette consultation et à une revue approfondie de la bibliographie disponible sur le sujet, un Groupe consultatif technique international d'experts, établi à cette occasion, s'est réuni à quatre reprises en ligne afin de fournir des orientations et faire des propositions tout au long du processus de révision. Le projet de Document d'orientation révisé (disponible ici) a été examiné et approuvé par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 44e session élargie (16-31 juillet 2021), qui a par ailleurs décidé de le transmettre pour examen et adoption lors de la 23e session de l'Assemblée générale des États parties à la Convention du patrimoine mondial en novembre 2021.
(les Documents adéquats WHC/21/23.GA/11 et WHC/21/23.GA/INF.11, présentés à l'Assemblée générale, sont disponibles ici)
Une réunion d'information sur le projet de Document d'orientation mis à jour s’est tenue en ligne le 18 juin 2021, et peut être visionnée ici.
La mise à jour de ce Document d’orientation bénéficie du soutien financier
des fonds-en-dépôt néerlandais (NFiT)
De nos jours, les biens du patrimoine mondial sont affectés par le changement climatique, et le seront à l’avenir. La préservation continue de ces sites nécessite la compréhension des impacts sur leur valeur universelle exceptionnelle afin d’y répondre de manière efficace.
Les biens du patrimoine mondial fournissent également à la société plusieurs options quant à l’atténuation et à l’adaptation au changement climatique à travers les bénéfices de l’écosystème qu’ils fournissent, tels que la régulation de l’eau et du climat, ainsi que le stockage du carbone dans les sites forestiers du patrimoine mondial. Le patrimoine culturel peut transmettre un savoir traditionnel qui bâtit une résilience au changement à venir et nous conduit à un avenir plus durable.
Les biens du patrimoine mondial servent également d’observatoires du changement climatique en rassemblant et partageant l’information sur un contrôle appliqué et testé, ainsi que sur des pratiques d’atténuation et d’adaptation. Le réseau mondial du patrimoine mondial permet aussi une sensibilisation sur les impacts du changement climatique sur les sociétés humaines et la diversité culturelle, la biodiversité et les services d’écosystème, et le patrimoine naturel et culturel du monde.
La problématique des effets du changement climatique sur les biens du patrimoine mondial, naturel et culturel a été portée à l’attention du Comité du patrimoine mondial en 2005 par un groupe d’organisations et de personnalités concernées. Le Comité a demandé (décision 29 COM 7B.a) au Centre du patrimoine mondial, en collaboration avec les Organisations consultatives, les pétitionnaires et les États parties intéressés, de créer un large groupe de travail composé d’experts chargés d’étudier la nature et l’étendue des risques dus au changement climatique et d’établir une stratégie et un rapport pour traiter la question. En prenant cette décision, le Comité a noté « …que les effets du changement climatique touchent de nombreux biens du patrimoine mondial et risquent d’en toucher bien davantage, qu’ils soient culturels ou naturels, dans les années à venir ».
Le groupe d’experts a préparé un « Rapport sur la prédiction et la gestion des effets du changement climatique sur le patrimoine mondial », ainsi qu’une « Stratégie pour aider les États parties à la Convention à mettre en œuvre des réponses de gestion appropriées ». Le Comité a examiné et approuvé ces deux documents1 à sa 30e session à Vilnius en 2006, (décision 30 COM 7.1) et a demandé à tous les États parties de mettre en œuvre la stratégie de façon à protéger les valeurs universelles exceptionnelles, l’intégrité et l’authenticité des biens du patrimoine mondial contre les effets préjudiciables de l’évolution du climat.
Le Comité a demandé, en outre, au Centre du patrimoine mondial d’élaborer, dans le cadre d’un processus consultatif, un projet de document d’orientation relatif aux effets du changement climatique sur les biens du patrimoine mondial à présenter à la 31e session et à discuter ensuite lors de l’Assemblée générale des États parties en 2007.
Dans cet esprit, la réunion d’un groupe de travail, composé de plusieurs experts et de représentants des Secrétariats des Conventions, a été organisée par le Centre du patrimoine mondial au Siège de l’UNESCO, à Paris, les 5-6 février 2007. Le projet de Document d’orientation relatif aux impacts du changement climatique sur les biens du patrimoine mondial a été préparé à l’issue de cette réunion et analysé par divers experts, des praticiens, ainsi que des représentants d’organisations internationales et de la société civile. Ce projet de Document d’orientation a été débattu lors de la 31e session du Comité du patrimoine mondial (Christchurch, Nouvelle Zélande, 2007).
Les points de vue exprimés au cours de la 31e session ont été intégrés et le Document d’orientation révisé a été présenté à l’Assemblée générale des États parties à sa 16e session (UNESCO, octobre 2007). L’Assemblée générale a adopté le Document d’orientation et a fortement recommandé son utilisation à toutes les instances concernées. Elle a également encouragé l’UNESCO et les Organisations consultatives à largement diffuser le Document d’orientation, le Rapport et la Stratégie, y compris au grand public, et à promouvoir leur application.
Lors de sa 32e session (Québec, 2008), le Comité du patrimoine mondial a adopté (voir Décision 32 COM 7A.32) des critères pour l'inscription des biens les plus menacés par les changements climatiques sur la Liste du patrimoine mondial en péril (conformément à la Décision 31 COM 7.1), prenant en compte le fait que les mesures correctives à recommander devraient normalement privilégier « l'adaptation » plutôt que « l'atténuation », et a également approuvé des amendements aux paragraphes 179 (b) (vi), 180 (b) (v) et 181 des Orientations.
Depuis, le changement climatique est un enjeu de conservation récurrent affectant les biens du patrimoine mondial autour du monde. Dans la Décision 39 COM 7 prise lors de la 39e session (Bonn, 2015), le Comité du patrimoine mondial a reconnu que les biens du patrimoine mondial sont de plus en plus affectés par le changement climatique, et a encouragé les Étatsparties à participer dans la 21e conférence des parties (COP21) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) en décembre 2015, en vue d’aboutir à un accord universel sur le climat et de mobiliser l’action climatique globale sur le terrain.
Le Comité a aussi rappelé sa Décision 31 COM 7.1, adoptée lors de sa 31e session (Christchurch, 2007) dans laquelle il a adopté « une politique neutre en carbone pour toutes les futures sessions, dans la mesure du possible ».
Depuis l'adoption du Document d'orientation, de nombreux rapports sur l'état de conservation de biens du patrimoine mondial situés dans toutes les régions ont été présentés au Comité du patrimoine mondial en relation avec les impacts du changement climatique (voir http://whc.unesco.org/fr/soc). Conscient que les connaissances relatives à l'adaptation et à l'atténuation du changement climatique ont considérablement augmenté au cours des dix dernières années, le Comité du patrimoine mondial a demandé au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives (décision 40 COM 7) de revoir et de mettre à jour périodiquement le Document d'orientation, afin de mettre à disposition les connaissances et les technologies les plus récentes sur le sujet pour guider les décisions et les actions de la communauté du patrimoine mondial.
Le Centre du patrimoine mondial a élaboré un projet dont l'objectif est de proposer le Document d'orientation actualisé pour examen par le Comité du patrimoine mondial et d'assurer sa communication et sa diffusion à grande échelle auprès de toutes les parties prenantes concernées. L'objectif final de ce Document d'orientation actualisé est de fournir aux États parties des connaissances, des données et des services d'information actualisés sur le climat, ainsi que des conseils stratégiques qui leur permettront d'être mieux équipés pour renforcer la protection des biens du patrimoine mondial et assurer leur durabilité.
Lors de sa 42e session (Manama, 2018), le Centre du patrimoine mondial a présenté un rapport d'avancement sur ce projet au Comité du patrimoine mondial, qui a exprimé sa gratitude à l'État partie des Pays-Bas pour son généreux soutien à la mise à jour du Document d'orientation (décision 42 COM 7, paragraphe 32).
Lors de sa 43e session (Bakou, 2019), le Centre du patrimoine mondial a présenté un nouveau rapport d'avancement sur ce projet au Comité du patrimoine mondial, qui a noté avec satisfaction les initiatives déjà prises par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives pour faire avancer les travaux de mise à jour du Document d'orientation et pour mener une vaste consultation en ligne auprès des États parties, des Organisations consultatives et de la société civile (décision 43 COM 7.2).
Le Centre du patrimoine mondial, avec l'aide des Organisations consultatives, a identifié deux consultants de haut niveau pour l'aider dans ces tâches et a créé un Groupe consultatif technique international d'experts dans les domaines du patrimoine naturel et culturel, du changement climatique, ayant une bonne compréhension des processus de la Convention, avec pour principaux objectifs d'examiner un projet de Document d'orientation actualisé et de fournir des contributions. Les présidents des six groupes électoraux de l'UNESCO ont été consultés et invités à désigner deux représentants régionaux et jusqu'à deux observateurs pour faire partie de ce Groupe consultatif technique. En plus de cette représentation équitable des États parties, ce Groupe équilibré sur le plan géographique et du genre comprenait également des représentants des Organisations consultatives et du Centre du patrimoine mondial.
Le Groupe consultatif technique a aidé à définir une feuille de route claire pour la présentation du Document d'orientation actualisé au Comité, et s'est réuni plusieurs fois en ligne afin d'examiner le projet de Document d'orientation actualisé préparé par les deux experts, d'aborder les différents points de vue ou approches possibles et pour fournir des orientations supplémentaires (à la fois pendant les réunions et par écrit, si nécessaire). Les différentes réunions en ligne ont eu lieu du 27 au 29 avril, le 4 juin, du 15 au 17 juillet et le 22 septembre 2020.
Dans le cadre du processus de mise à jour, le Centre du patrimoine mondial a également lancé une vaste consultation en ligne auprès de toutes les parties prenantes de la Convention du patrimoine mondial. Ce questionnaire a été largement diffusé auprès des parties prenantes du patrimoine mondial, notamment les États parties, les gestionnaires de sites, les communautés locales, les peuples autochtones, les universitaires, les ONG, la société civile, les Organisations consultatives et le Centre du patrimoine mondial (voir également https://whc.unesco.org/fr/actualites/2074/). L'objectif de cette consultation était de recueillir les réactions et les commentaires des principaux acteurs de la Convention du patrimoine mondial sur cette question cruciale. Ils ont en effet été invités à partager leurs points de vue, leurs attentes et des exemples de bonnes pratiques; il leur a également été demandé d'évaluer l'importance de plusieurs aspects en vue de leur éventuelle inclusion dans le Document d'orientation actualisé. Plus de 360 contributions ont été soumises (voir ci-dessus pour plus de détails).
Le 31 juillet 2021, la 44e session prolongée du Comité du patrimoine mondial (Fuzhou/en ligne, 2021) a conclu ses travaux. Au cours de cette session, le Comité du patrimoine mondial a approuvé le projet de "Document d'orientation sur l'action climatique pour le patrimoine mondial", tel que présenté à l'annexe 1 du document WHC/21/44.COM/7C et a demandé au Centre du patrimoine mondial, en consultation avec les Organisations consultatives, de le réviser en intégrant les points de vue exprimés et les amendements soumis au cours de la 44e session prolongée, et de consulter les membres du Comité, notamment sur les points suivants :
À cet égard, le projet de Document d'orientation a été partagé avec les membres du Comité afin qu’ils puissent y apporter leurs contributions au plus tard le 15 septembre 2021. Suite à ces dernières révisions, le projet de Document d'orientation a été transmis pour examen lors de la 23e session de l'Assemblée générale des États parties à la Convention du patrimoine mondial en novembre 2021, conformément à la décision 44 COM 7C.
Le Comité a également demandé au Centre du patrimoine mondial de réunir un groupe d'experts issus du groupe de travail ad hoc, du Centre du patrimoine mondial, des organisations consultatives et d'autres experts qualifiés dans le domaine de la science du climat et du patrimoine, qui se réunira d'ici mars 2022.
Le Document d'orientation révisé intégrant tous les commentaires/amendements reçus a donc été présenté pour examen par l'Assemblée générale le 26 novembre 2021. Considérant que le Document d'orientation devait être révisé à la lumière de l'expertise technique nationale des 194 États parties, l'Assemblée générale n'a pas souhaité examiner le Document lui-même et ne l'a donc pas adopté.
Au lieu de cela, l'Assemblée générale en a pris note, tout en créant un groupe de travail à composition non limitée ayant pour mandat d'élaborer une version finale du Document d'orientation pour examen lors de sa 24e session en 2023.
L'Assemblée générale, dans sa résolution 23 GA 11, a en outre recommandé que le groupe d'experts, demandé par le Comité, se penche sur les questions de politique générale non résolues et rende compte de ses conclusions au groupe de travail à composition non limitée.
L’UNESCO est en première ligne de l’exploration et de la gestion des impacts du changement climatique sur le patrimoine mondial. En 2006, sous la direction du Comité du patrimoine mondial, un rapport a été préparé sur la Prévision et la gestion des effets du changement climatique sur le patrimoine mondial (2007),suivi d’une compilation d’Études de cas sur le changement climatique et le patrimoine mondial et un Document d’orientation sur l’impact du changement climatique sur les biens du patrimoine mondial en 2008. En 2014, un guide pratique a été publié sur l’Adaptation des sites du patrimoine mondial face au changement climatique et ainsi, l’UNESCO continue d’accroitre la capacité des gestionnaires de sites à gérer le changement climatique.
La Revue du patrimoine mondial a traité du changement climatique et de la résilience dans les numéros 42, 74, 77 et 100.
Voir aussi Réduire les risques de catastrophes sur les sites du patrimoine mondial et Patrimoine mondial et développement durable.
L’UNESCO renforce les capacités des États parties et d’autres acteurs afin de gérer efficacement et de manière durable les impacts du changement climatique sur le patrimoine mondial. L’objectif principal est d’accroitre la capacité de ces sites afin de continuer à transmettre leur valeur universelle exceptionnelle et de soutenir le développement durable.
La gestion des biens résilients du patrimoine mondial nécessite la création et la mise en œuvre de mesures d’adaptation appropriées, complétées par des activités contribuant à la gestion des risques de catastrophes, à l’atténuation du changement climatique et au développement durable.
En 2014, l’UNESCO a soutenu le renforcement de capacités de gestionnaires de sites du patrimoine mondial en Amérique latine et en Afrique sur l’adaptation au changement climatique pour le patrimoine mondial naturel se basant sur un guide de méthodologie. Quatre sites naturels (2 en Inde et 2 au Kenya) ont participé en tant que projets pilotes dans la préparation du guide. Ces activités ont reçu le soutien financier du Fonds-en-dépôt des Pays-Bas, du Fonds-en-dépôt flamand et du Fonds-en-dépôt du gouvernement de Belgique.
L’UNESCO a également soutenu des biens du patrimoine mondial précis sur des activités d’adaptation et d’atténuation au changement climatique, notamment au Pérou et en Indonésie.
L'Assemblée générale,
Le Comité du patrimoine mondial,
Le Comité du patrimoine mondial,
Le Comité du patrimoine mondial,
Questions statutaires liées au suivi réactif
Évaluation du suivi réactif
Situations d’urgence résultant de conflits
Situations d’urgence résultant de catastrophes naturelles
Autres problèmes de conservation
Reconstruction
Changement climatique
Délimitations absentes ou nécessitant une clarification
Evaluations d’impact sur le patrimoine/Evaluation d’impact environnemental (EIP/EIE)
Projets d'aménagement et de développement de grande envergure et évaluations environnementales stratégiques
Gestion du tourisme et des visiteurs
Impact des installations et activités sportives sur les biens du patrimoine mondial
Dialogue avec les industries extractives et le secteur de la finance sur « l’engagement pour des zones d’exclusion »
Technologies d’observation terrestre
Commerce illicite d’espèces menacées d’extinction et coopération avec la Convention CITES
Espèces exotiques envahissantes
Le Comité du patrimoine mondial,
Le Comité du patrimoine mondial,
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné les documents WHC-09/33.COM/7B et WHC-09/33.COM/7B.Add,
2. Rappelant la décision 32 COM 7B.129, adoptée à sa 32e session (Québec, 2008),
3. Prend note du processus suivi pour consulter les États parties afin de garantir l'exactitude des rapports d'état de conservation durant leur élaboration, tel que présenté dans l'introduction du document WHC-09/33.COM/7B, et demande au Centre du patrimoine mondial de faire tout son possible pour s'assurer que la contribution des États parties figure dans ces rapports avant qu'ils soient diffusés ;
4. Reconnaît les efforts d'inclusion des références dans les documents de travail sur l'état de conservation des sites dans la galerie d'images des pages Web du Centre du patrimoine mondial et engage les États parties à fournir dès que possible au Centre du patrimoine mondial le matériel d'illustration électronique vérifié ;
5. Considère que sa demande, dans la décision 32 COM 7B.129, sur l'ajout d'un lien vers le matériel d'illustration vise aussi à donner des informations de référence sur des cas d'impact visuel potentiel sur la valeur universelle exceptionnelle d'un bien et à tenir à la disposition des membres du Comité du patrimoine mondial les simulations d'impact visuel présentées par les États parties ;
6. Encourage les États parties à présenter en ligne des illustrations des projets proposés dans leurs rapports d'état de conservation et de les tenir à la disposition des membres du Comité du patrimoine mondial ;
7. Reconnaissant le nombre croissant de rapports d'état de conservation et le fait que leur examen est un instrument clé pour la conservation efficace et la crédibilité des biens du patrimoine mondial,
8. Notant les résultats du document analytique sur les tendances joint à la Lettre circulaire CL/WHC-09/03 et la discussion de fond qui a eu lieu lors de la 32e session du Comité du patrimoine mondial ;
9. Notant aussi le nombre croissant de catastrophes naturelles qui affectent des biens du patrimoine mondial, demande au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives de préparer un rapport d'avancement de la mise en oeuvre de la Stratégie pour la réduction des risques de catastrophe sur les sites du patrimoine mondial et de le soumettre à l'examen du Comité à sa 34e session en 2010 ;
10. Estime également souhaitable de recevoir du CPM un cadre méthodologique pour savoir comment :
a) Entreprendre l'examen d'un bien dans les rapports d'état de conservation,
b) Demander à un État partie de soumettre un rapport d'avancement ou d'état de conservation dans un délai imparti, et
c) Évaluer les déclarations d'état de conservation souhaité soumises par les États parties;
11. Demande au Centre du patrimoine mondial de :
a) Préparer, en coopération avec les Organisations consultatives, les informations sur les critères, les seuils et les processus qui s'appliquent à l'initiation des rapports d'état de conservation et à l'examen des déclarations d'état de conservation souhaité, pour discussion à la 34e session du Comité du patrimoine mondial en 2010;
b) Préparer également, en concertation avec la Présidente du Comité du patrimoine mondial, un résumé des tendances, des changements et des menaces basé sur un résumé analytique de l'état de conservation des biens du patrimoine mondial sur cinq ans, pour discussion à la 34e session du Comité du patrimoine mondial en 2010, en vue de faire des recommandations permettant d'établir une échelle des priorités dans les efforts de gestion qui s'inscrivent dans la Stratégie globale ;
12. Demande en outre au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives, lors de la préparation des rapports d'état de conservation, d'établir une distinction entre les éléments qui ont un impact ou sont susceptibles d'avoir un impact sur la valeur universelle exceptionnelle d'un site et ceux qui risquent de porter atteinte à des valeurs qui ne sont pas reconnues pour leur caractère universel et exceptionnel ;
13. Note que toutes les missions de suivi réactif proposées dans les projets de décision sur l'état de conservation des biens figurant sur la Liste du patrimoine mondial et la Liste du patrimoine mondial en péril semblent être présentement des missions conjointes du Centre du patrimoine mondial et d'au moins une Organisation consultative, et considère que cela risque d'accroître l'ensemble des exigences budgétaires pour les missions et les ressources humaines ;
14. Demande au Centre du patrimoine mondial d'introduire une section sur les missions proposées dans les rapports d'état de conservation concernés, qui expose les objectifs d'une mission proposée ainsi que les rôles et les tâches spécifiques de toutes les parties prenantes ;
15. Prend également note de la Pétition sur le rôle du noir de carbone dans la mise en péril des biens du patrimoine mondial et encourage tous les États parties à échanger des informations sur les politiques nationales, les réglementations et les possibilités qui existent pour entamer une action volontaire immédiate en vue de contrôler la production de noir de carbone pouvant affecter des biens du patrimoine mondial ;
16. Demande également au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives d'adopter une approche cohérente pour rendre compte de l'impact de l'évolution du climat sur les biens du patrimoine mondial et de veiller à ce que les futures décisions dans ce domaine se basent sur la stratégie du Comité pour aider les États parties à mettre en oeuvre les mesures de gestion qui s'imposent face aux changements climatiques;
17. Notant par ailleurs la profusion des termes employés pour décrire les relations fonctionnelles et spatiales entre les biens du patrimoine mondial, leurs zones tampons et les secteurs alentour, demande au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives de créer un glossaire de termes ainsi qu'une proposition de révisions des orientations concernant les zones tampons, compte tenu des résultats du Groupe d'experts sur cette à cet effet, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 34e session en 2010 ;
18. Encourage aussi tous les États parties à mettre pleinement en application le paragraphe 172 des Orientations en informant le Centre du patrimoine mondial des restaurations, des constructions et autres projets susceptibles d'affecter la valeur universelle exceptionnelle d'un bien situé sur leur territoire.
En savoir plus sur la décisionLe Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-08/32.COM/7A,
2. Rappelant les décisions 29 COM 7B.a, 30 COM 7.1 et 31 COM 7.1, adoptées respectivement à ses 29e (Durban, 2005), 30e (Vilnius, 2006) et 31e (Christchurch, 2007) sessions,
3. Rappelant également la Résolution 16 GA 10, adoptée par l'Assemblée générale des États parties à la Convention du patrimoine mondial à sa 16e session (UNESCO, 2007),
4. Notant la menace réelle que représente le changement climatique sur les biens du patrimoine mondial,
5. Décide d'adopter les critères proposés pour l'inscription des biens les plus menacés par les changements climatiques sur la Liste du patrimoine mondial en péril, prenant en compte le fait que les mesures correctives à recommander devraient normalement privilégier « l'adaptation» plutôt que « l'atténuation»;
6. Approuve les amendements des Orientations suivants :
a) Amendement du paragraphe 179 (b) (vi):
Impacts menaçants de facteurs climatiques, géologiques ou d'autres facteurs Environnementaux dénaturation grave de la signification culturelle.
b) Nouveau paragraphe : paragraphe 180 (b)(v):
Impacts menaçants de facteurs climatiques, géologiques ou d'autres facteurs environnementaux
c) Amendement du paragraphe 181:
De plus, les facteurs menaçant les dangers et/ou leurs impacts néfastes sur l'intégrité d'un bien doivent être de ceux qui sont susceptibles d'être corrigés par l'intervention de l'homme. Dans le cas des biens culturels, les facteurs de danger peuvent être dus soit à la nature, soit à l'action de l'homme, tandis que dans le cas des biens naturels la plupart des facteurs émanent de l'homme et il est très rare qu'un facteur d'origine naturelle (comme une épidémie) menace l'intégrité d'un bien. Dans certains cas, les facteurs menaçant les dangers et/ou leurs impacts néfastes sur l'intégrité d'un bien peuvent être améliorés par des actions administratives ou législatives, telles que l'annulation d'un grand projet de travaux publics ou l'amélioration du statut juridique du bien.
En savoir plus sur la décisionL’Assemblée générale,
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-06/30.COM/7.1,
2. Rappelant la décision 29 COM 7B.a adoptée à sa 29e session (Durban, 2005),
3. Rappelant aussi la soumission en 2005 de quatre pétitions émanant de la société civile et d'organisations non gouvernementales sur les effets du changement climatique sur les biens du patrimoine mondial, auxquelles s'est ajoutée une nouvelle pétition en février 2006,
4. Rappelant en outre le paragraphe 44 des Orientations,
5. Remercie le gouvernement du Royaume-Uni d'avoir financé la réunion d'experts qui a eu lieu les 16 et 17 mars 2006 au Siège de l'UNESCO à Paris, et remercie également la Fondation des Nations Unies de son soutien, ainsi que les experts qui ont contribué à la réunion;
6. Approuve la «Stratégie pour aider les États parties à mettre en œuvre des réactions de gestion adaptées» présentée dans le document WHC-06/30.COM/7.1 et demande au Directeur du Centre du patrimoine mondial de diriger la mise en œuvre des «actions au niveau mondial» décrites dans la stratégie, grâce à un financement extrabudgétaire, et prend note également du rapport intitulé «Prévision et gestion des effets du changement climatique sur le patrimoine mondial»;
7. Encourage l'UNESCO, y compris le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, à largement diffuser cette stratégie, le rapport et toutes les publications annexes par les moyens qui conviennent à la communauté du patrimoine mondial et au public;
8. Demande aux États parties et à tous les partenaires concernés de mettre en œuvre cette stratégie afin de protéger la valeur universelle exceptionnelle, l'intégrité et l'authenticité des sites du patrimoine mondial contre les effets néfastes de l'évolution du climat, dans la mesure du possible et en fonction des ressources disponibles, tout en reconnaissant qu'il existe d'autres instruments internationaux pour coordonner la réponse à ce défi;
9. Invite les États parties, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives à s'appuyer sur les conventions et les programmes listés à l'Annexe 4 du document WHC-06/30.COM/7.1, conformément à leur mission et, si besoin est, dans la mise en œuvre de leurs activités en rapport avec l'évolution du climat;
10. Demande également aux États parties, au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives, dans la mesure du possible et en fonction des ressources disponibles, de chercher les moyens d'intégrer cette stratégie dans tous les processus pertinents de la Convention du patrimoine mondial à savoir: les propositions d'inscription, le suivi réactif, la présentation de rapports périodiques, l'assistance internationale, le développement des capacités, les autres programmes de formation, ainsi que la «Stratégie de réduction des risques de catastrophe concernant les biens du patrimoine mondial» (WHC-06/30.COM/7.2);
11. Encourage fortement le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, en collaboration avec les États parties et les autres partenaires concernés, à développer des propositions de mise en œuvre de projets pilotes sur des sites spécifiques du patrimoine mondial, surtout dans les pays en développement en respectant l'équilibre entre les biens naturels et culturels, ainsi que des propositions régionales appropriées en vue d'adopter des pratiques exemplaires pour la mise en œuvre de cette stratégie comprenant des actions préventives, des actions correctives et le partage des connaissances, et recommande à la communauté internationale des bailleurs de fonds de soutenir la mise en œuvre de ces projets pilotes;
12. Demande en outre aux États parties et au Centre du patrimoine mondial de travailler avec le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), en ayant comme objectif d'inclure un chapitre spécifique sur le patrimoine mondial dans les futurs rapports d'évaluationdu GIEC;
13. Demande au Centre du patrimoine mondial de préparer un document d'orientation sur les effets du changement climatique sur les biens du patrimoine mondial, impliquant des consultations auprès d'experts qui étudient l'évolution du climat et de praticiens de la conservation et de la gestion du patrimoine, des organisations internationales compétentes et de la société civile, à discuter lors de l'Assemblée générale des États parties en 2007. Un projet de document devrait être présenté pour commentaires à sa 31e session en 2007.
Ce projet devrait porter sur les aspects concernant :
a) Les synergies entre les conventions à ce sujet;
b) L'identification des futurs besoins de la recherche dans ce domaine;
c) Les questions juridiques sur le rôle de la Convention du patrimoine mondial s'agissant des réactions adaptées au changement climatique;
d) Les liens avec les autres institutions des Nations Unies et instances internationales qui traitent des questions relatives au changement climatique;
e) Des mécanismes alternatifs, autres que l'inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril, traitant des problèmatiques ayant des implications au niveau international, tel que le changement climatique;
14. Considère qu'il appartient au Comité du patrimoine mondial de prendre les décisions d'inscrire des sites sur la Liste du patrimoine mondial en péril en raison des menaces résultant de l'évolution climatique, au cas par cas, en concertation et en coopération avec les États parties, en tenant compte des contributions des Organisations consultatives et des ONGs, et en conformité avec les Orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial.
En savoir plus sur la décisionLe Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-05/29.COM/7B.Rev et le projet de décision 29 COM 7B.a.Rev,,
2. Reconnaissant le travail actuellement entrepris dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur le changement climatique (CNUCC) et la nécessité d’une coordination appropriée de ce travail avec les activités réalisées dans le cadre de la Convention,
3. Prend note des quatre pétitions demandant l’inclusion du Parc national de Sagarmatha (Népal), du Parc national de Huascaran (Pérou), de la Grande Barrière (Australie) et du Réseau de réserves de récifs de la barrière du Belize (Belize) sur la Liste du patrimoine mondial en péril ;
4. Est conscient des craintes légitimes évoquées par les diverses organisations et particuliers signataires de ces pétitions concernant des menaces pour des biens naturels du patrimoine mondial, résultant, ou qui pourraient résulter, des changements climatiques ;
5. Note en outre que les effets des changements climatiques touchent de nombreux biens du patrimoine mondial et risquent d’en toucher bien davantage, qu’ils soient culturels ou naturels, dans les années à venir ;
6. Encourage tous les États parties à étudier sérieusement tous les effets potentiels des changements climatiques dans leur gestion prévisionnelle, en particulier par un suivi et des stratégies de planification préventive des risques, et d’agir rapidement compte tenu de ces effets potentiels ;
7. Demande au Centre du patrimoine mondial, en collaboration avec les les États parties et les pétitionnaires concernés, de créer un large groupe de travail constitué d’experts pour :
a) étudier la nature et l’étendue des risques qui pèsent sur les biens du patrimoine mondial et qui sont précisément dus aux changements climatiques ; et
b) d’établir en commun une stratégie pour aider les États parties à mettre en oeuvre des réactions de gestion adaptées ;
8. Apprécie l’offre de l’État partie du Royaume-Uni d’organiser une réunion de ce groupe de travail constitué d’experts ;
9. Demande que le groupe de travail d’experts, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial, les Organisations consultatives et d’autres organes compétents des Nations Unies, préparent un rapport commun intitulé « Prédiction et gestion des effets des changements climatiques sur le patrimoine mondial », pour examen par le Comité à sa 30e session (Vilnius, 2006) ;
10. Encourage fermement les États parties et les Organisations consultatives à utiliser le réseau des sites du patrimoine mondial pour attirer l’attention sur les menaces dues aux changements climatiques qui mettent en péril le patrimoine naturel et culturel, à commencer à définir les biens les plus sérieusement menacés et à utiliser également le réseau pour montrer les mesures de gestion qui doivent être prises pour traiter ces menaces, dans le périmètre des biens ainsi que dans un cadre plus large ;
11. Encourage également l’UNESCO à faire tout son possible pour s’assurer que les résultats des changements climatiques qui affectent les sites du patrimoine mondial touchent le grand public, afin de mobiliser un soutien politique pour des activités de lutte contre les changements climatiques et sauvegarder ainsi les moyens de subsistance des plus pauvres habitants de notre planète.
En savoir plus sur la décision