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Salines de Pedra de Lume

Date of Submission: 15/03/2016
Criteria: (v)(vii)
Category: Mixed
Submitted by:
Ministère de la Culture
Coordinates: N16 47 47.53 W22 56 03.65
Ref.: 6106
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Disclaimer

The Tentative Lists of States Parties are published by the World Heritage Centre at its website and/or in working documents in order to ensure transparency, access to information and to facilitate harmonization of Tentative Lists at regional and thematic levels.

The sole responsibility for the content of each Tentative List lies with the State Party concerned. The publication of the Tentative Lists does not imply the expression of any opinion whatsoever of the World Heritage Committee or of the World Heritage Centre or of the Secretariat of UNESCO concerning the legal status of any country, territory, city or area or of its boundaries.

Property names are listed in the language in which they have been submitted by the State Party

Description

L'île de Sal, appartenant au groupe des îles du appelées « Barlovento », a été découverte en 1460 par les portugais. Sal est resté inhabité jusqu'à la fin du XVIIIe siècle en raison de son aridité extrême et a été utilisé de façon sporadique pour le pâturage, la pêche et l'extraction du sel.

La saline est située dans la partie nord-est de l'île comprenant une zone de 40 hectares. La particularité du site est sa formation dans le cratère d'un volcan éteint à 39 mètres au-dessus du niveau de la mer et 1500 mètres d'une baie protégée. Dans le passé, le cratère était en contact avec la mer à son côté nord par des canaux naturels permettant l'infiltration de l'eau. Due à l'évaporation de cette eau, un dépôt de sel gemme estimé à plus de cinquante millions de tonnes s’est formé.

L'île a été très convoitée par les navires européens pour le salage de viande et de poisson, dans le cadre de l'expansion européenne et des voyages transocéaniques. En effet, l'extraction du sel a été le facteur déterminant pour l'occupation permanente de l'île ayant comme inspirateur le riche marchand Manuel António Martins, qui vers 1796, avec des familles en provenance de l’île de Boavista et des esclaves de la côte ouest, se sont installés dans la ville de Pedra de Lume.

Pour l'extraction et l'écoulement du sel il a été nécessaire la création d’un ensemble d'infrastructures dans le premier quart du XIXe siècle tels que le tunnel, la pose d'une voie ferrée et le port de Pedra Lume. Dès lors, l'île est devenue être convoitée par les navires de différentes nationalités, notamment du Brésil, pour s’apprivoiser de cet « or blanc ». Cette période dorée, dans laquelle l'exportation de sel était de 30 000 tonnes par an, a été interrompue en 1887, lorsque le Brésil impose l’interdiction à l’utilisation sel étranger.

Après cette interruption, et en raison d'une nouvelle conjoncture (marchés africains, la disponibilité du capital), l'industrie du sel a connu un nouveau élan à travers la compagnie française Salins du Cabo Verde laissant une marque indélébile sur le paysage local. C’est le cas du téléphérique construit en 1921 de 1100 mètres de longueur, ayant une capacité de transporter environ 25 tonnes de sel par heure de la Salines au quai du port.

A certains moments, en raison de l’absence de devises dans le pays, cette société a même émis leur propre monnaie pour payer les travailleurs. Cette monnaie était acceptée non seulement par la communauté locale mais aussi par les îles voisines.

Suite de la nationalisation du commerce du sel en République Démocratique du Congo lors de son indépendance en 1963, l’industrie du sel au Cabo Verde s’est vue compromise. Actuellement, l'extraction du sel est destinée particulièrement à la fabrication de produits de beauté et pour la thalassothérapie, tandis que le cratère reçoit un grand nombre de touristes chaque année.

Justification of Outstanding Universal Value

Critère (v) : La saline Pedra de Lume est le témoin d’une forte interaction entre l'homme et l'environnement au cours des XIXe et XXe siècles, marquée par l'extraction du sel accumulé naturellement dans le cratère d'un volcan éteint. Dans ce sens, la saline constitue un exemple de la créativité humaine, d'adaptation à un environnement hostile et de surmonter les obstacles posés par la nature.

Pendant la période de fonctionnement, la saline a expérimentée d’importants changements qui ont façonné son paysage causé par la forte demande de sel pour la cuisine des africains, des européens et des sud-américains, mais surtout pour la conservation des aliments.

Par ailleurs, à l'intérieur du cratère, en plus du sel, se pratiquait l'extraction des roches dolomites qui se transformait en engrais pour être après exportés vers les plantations des bananes aux Caraïbes. Pour cela, un ensemble de dispositifs ont été construits, y compris le creusement d'un tunnel, la construction d’un chemin de fer qui utilisait la puissance humaine, animale et plus tard le vent et la construction d’un quai pour l'écoulement de ce produit précieux. Au début du XXe siècle, de nouvelles infrastructures sont construites. C’est le cas du téléphérique alimenté par un moteur diesel (le premier en Afrique de l’Ouest), les ateliers mécaniques et de menuiserie, une centrale électrique, des machines pour tamiser et pulvériser le sel, entre autres.

Autour de cette mine de sel, une société industrielle s’est formée avec des infrastructures de base telles que la chapelle, l'école, la maternité et la cantine sociale. Par conséquent, un type de peuplement humain s’est fondée sur la base des divisions socio-économiques de l'industrie qui se manifeste à travers les différents types de logements construits pour les travailleurs de sel, les ingénieurs et les dirigeants. En effet, les maisons pour les travailleurs étaient dans un premier temps en forme de hangars ou dans des baraques préfabriqués et ont été plus tard remplacés par des maisons ayant des murs de roche basaltique avec une porte et une fenêtre secondaire. Les maisons destinées aux ingénieurs et aux chefs étaient des villas.

Cette société a survécu pendant au moins un siècle et demi. La sauvegarde de ce patrimoine industriel, se trouve dans une situation vulnérable principalement dû au manque d'entretien et aux effets corrosifs de l'oxydation.

Critère (vii) : Dans une perspective universelle des phénomènes naturels remarquables, la Saline de Pedra de Lume se distingue par son caractère unique, car nulle part nous pouvons trouver un sel dans un cratère d'un volcan éteint à 1,5 km de la mer et à une altitude de 39 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Ce phénomène est caractérisé par sa formation par une explosion phréatomagmatique qui a provoqué un cratère de 1100 mètres de diamètre, ce qui entraîne la formation géologique le plus significatif de l'île. A l'intérieur du cratère, en raison du grand stress pour les roches environnantes placés dans des temps géologiques à distance (Pliocène supérieur) origine des fissures qui ont permis ainsi les fuites d'eau de la mer qui s’est évaporée, laissant un dépôt de sel - gema estimé à environ 50 millions de tonnes.

Sa beauté esthétique est liée dans la mosaïque polychrome du cratère, qui a des diverses nuances de marines soulignant le blanc, rouge, orange, bleu et violet en raison de leur composition chimique et vert qui provient des plantes environnantes, donnant l'incommensurable beauté saline.

Statements of authenticity and/or integrity

Malgré les effets de la mondialisation, la Saline de Pedro Lume conserve ses valeurs historiques et naturelles. Ceci est visible dans l'état de conservation des bâtiments industriels, les infrastructures liées à l'extraction du sel, conservent la plupart de ses valeurs historiques et naturelles, ce qui est visible dans les bâtiments traditionnels, les marines, etc.

Protection et gestion

La Salina de Pedra de Lume a été classée au niveau national comme un paysage protégé, par décret-loi 3/2003 du 24 février. Ce décret vise à préserver les éléments naturels et culturels liés d’une coté à l'existence d'une caldera d'exploitation de sel et de l’autre à une beauté unique du paysage d’importante valeur éco culturelle.

Dans le but de sa préservation, le site été classé comme un Patrimoine Naturel, Historique et Culturel National, par la Résolution n°21/2012 du 24 avril. Pour assurer sa gestion, conservation et développement, un conservateur pour le site a été nommé à travers la résolution n°64/2014 du 12 août. De plus, différentes actions ont été mises en œuvre pour valoriser le site, y compris les foires culturelles, les conférences, la signalétique, la revitalisation des infrastructures liées à l'extraction du sel et la conservation des marines étant donné leur valeur touristique et thérapeutique.

Les Salines de Pedra de Lume conservent largement leurs valeurs culturelles et naturelles, même si, nous observons-certains risques qui pourraient remettre en question leur intégrité, tels que:

- La fermeture des portes empêchant la circulation et le renouvellement de l'eau de mer en danger la survie des espèces endémiques ;

- la pression touristique sur le site ;

- L’absence d’entretien des machines / consolidation de l'infrastructure technologique de la production, le transport et l'élimination de sel ;

- Absence d'un plan de gestion et de valorisation du site.

Comparison with other similar properties

Le cratère du volcan éteint de Pedra de Lume présente des caractéristiques géologiques et géomorphologiques similaires à d'autres volcans énumérés par leur différence, sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO : Parc National Teide en 2007 ; Les Îles Éoliennes en 2000 ; Parc National des volcans d'Hawaï 1987 ; L’île volcanique et tunnels de lave de Jeju 2007.

Cependant, Pedra de Lume se distingue des autres, par l'existence d'un gisement de sel situé dans le cratère où il est développé une industrie du sel. Ainsi, on peut le comparer avec le Chott El Jerid, en Tunisie, contenue dans la Liste Indicative depuis 2008, non pas comme un volcan lui-même, mais le fait qu'il est un sel couché.

Cette affirmation est basée sur le fait qu'ils sont tous les deux situés au-delà de la portée des marées et une élévation positive au-dessus du niveau de la mer, mais dans certain état géologiques avaient été en contact avec la mer. En outre, il y a beaucoup de similitudes au niveau de plusieurs tons qui les deux dépôts présentent.