Le taux de femmes alphabétisées était de 62,5 % en 2014, un des plus faibles du pays. Seuls Magdalena et son frère cadet ont terminé l’école et Magdalena, avec le soutien de sa mère, s’est ensuite formée pour devenir enseignant bilingue (k'iche' et espagnol) dans le primaire.
En 2018, elle est devenue la première coordonnatrice pédagogique pour le Centre local UNESCO-Malala, dans le cadre d’un nouveau projet soutenu par le Fonds UNESCO-Malala pour le droit des filles à l’éducation. Ce fonds a été créé en 2012 après la brutale tentative d’assassinat dont a été victime Malala Yousafzai, une jeune pakistanaise militant pour le droit des filles à l’éducation. Il reconnaît le pouvoir de transformation de l’éducation, créatrice de valeurs et de pratiques qui respectent et promeuvent les droits de l’homme, l’inclusion sociale, l’égalité des genres et la paix.
Magdalena ne se contente pas d’enseigner. Elle a fait du porte à porte et rencontré de potentiels étudiants. Elle donne ses cours dans sa propre maison et a acheté un tableau blanc et des bancs à cet effet. Elle a déclaré à une femme : « Le matin, tu peux t’occuper des animaux et l’après-midi, tu viens étudier avec moi ». Cette femme a maintenant terminé sa 6e année.
Depuis, Magdalena a fait des émules. De nouvelles coordinatrices dévouées comme Juana, Lucero et Sandra l’ont rejointe avec pour mission de faire de l’éducation une réalité pour les filles et les femmes autochtones du Guatemala.
Les Centres UNESCO-Malala au Guatemala travaillent avec les parties prenantes locales pour offrir des programmes pédagogiques durables dans les zones rurales où se conjuguent les problèmes économiques et l’éloignement de l’école limitant l’accès des filles à l’éducation. Ils proposent des programmes éducatifs dispensés dans la langue des participantes qui vont accompagner leur développement personnel et socio-économique.
Il est crucial d’écouter ce que les filles et les femmes veulent et ce dont elles ont besoin, c’est pourquoi, dans la première phase du projet, deux ateliers participatifs ont été organisés en avril 2018 dans les centres UNESCO-Malala des municipalités de San Andrés Xecul et Santa María Chiquimula, pour lesquels de nombreuses participantes ont dû s’inscrire avec leur empreinte digitale car elles ne savaient ni lire ni écrire. Une femme a déclaré : « Je veux acquérir les compétences pratiques qui pourront m’aider à générer mon propre revenu ». Pour une autre, apprendre à lire signifiait ne pas se perdre dans la rue. Une jeune fille espérait devenir enseignante ; une femme voulait aider ses enfants à faire leurs devoirs.
Les Centres UNESCO-Malala au Guatemala travaillent avec les parties prenantes locales pour offrir des programmes pédagogiques durables dans les zones rurales où se conjuguent les problèmes économiques et l’éloignement de l’école limitant l’accès des filles à l’éducation. Ils proposent des programmes éducatifs dispensés dans la langue des participantes qui vont accompagner leur développement personnel et socio-économique.
Il est crucial d’écouter ce que les filles et les femmes veulent et ce dont elles ont besoin, c’est pourquoi, dans la première phase du projet, deux ateliers participatifs ont été organisés en avril 2018 dans les centres UNESCO-Malala des municipalités de San Andrés Xecul et Santa María Chiquimula, pour lesquels de nombreuses participantes ont dû s’inscrire avec leur empreinte digitale car elles ne savaient ni lire ni écrire. Une femme a déclaré : « Je veux acquérir les compétences pratiques qui pourront m’aider à générer mon propre revenu ». Pour une autre, apprendre à lire signifiait ne pas se perdre dans la rue. Une jeune fille espérait devenir enseignante ; une femme voulait aider ses enfants à faire leurs devoirs.
En août 2019, deux nouveaux ateliers ont été proposés pour offrir aux bénéficiaires un espace de partage de leurs expériences au sein des Centres. Plus de 100 femmes et jeunes filles sont venues témoigner de la manière dont l'éducation avait transformé leur vie. Pour l'une d'entre elles, cela a consisté à « sortir de la maison, se vider l'esprit [et] apprendre des tas de choses », « un changement bienvenu dans sa vie ». Pour une autre, ce fut la révélation que « les femmes ont les mêmes droits [que] les hommes, ce qui a changé sa façon d'appréhender le monde. ».
En mars 2020, les Centres ont dû fermer en raison de la crise sanitaire mondiale et il a donc fallu s’adapter pour continuer à soutenir les femmes participant aux Centres UNESCO-Malala, dans le contexte de la nouvelle normalité. Cependant, dans un pays où seulement 29% de la population a accès à l'internet, la connectivité est un vrai défi. Des formations en distanciel sur les thèmes de la santé et le bien-être, l’égalité entre les genres, la prévention contre la violence basée sur le genre et l'autonomie économique ont été dispensées et des outils technologiques et matériels éducatifs bilingues ont été distribués. Au total, depuis leur ouverture, les Centres UNESCO Malala pour l’éducation au Guatemala ont accueilli plus de 500 filles et femmes.