Dans le cadre du projet YEM de l’UNESCO, plus de 2000 jeunes dans 60 établissements de formation ont déjà commencé à développer leurs compétences numériques.
Clôturé au mois de juillet 2021, le projet de l’UNESCO « Emploi des jeunes dans la région méditerranéenne » (YEM) aura permis en 3 ans de soutenir l’emploi des jeunes par l’amélioration des systèmes d’anticipation et d’évaluation des compétences, et par la promotion d’un Enseignement et formation technique et professionnelle (EFTP) de qualité et pertinent. Financé par l’Union européenne et mis en œuvre par l’UNESCO, le projet a accordé un intérêt particulier aux compétences numériques transversales aujourd’hui nécessaires pour favoriser l’emploi des jeunes.
Dans ce cadre, l’UNESCO a reconnu la nécessité pour les acteurs de l’EFTP de mieux identifier les compétences numériques attendues par les employeurs selon chaque métier, et de développer ces compétences chez les jeunes souhaitant suivre une carrière spécifique. Un objectif qui s’est concrétisé grâce à une collaboration avec la plateforme française Pix, un service public en ligne qui permet d’évaluer, de développer et de certifier les compétences numériques transversales.
Ainsi, 65 responsables de programmes, inspecteurs, formateurs de formateurs, formateurs et chefs d’établissements de l’EFTP dans 5 pays, ont pris part à 22 sessions de formation sur la plateforme Pix. « Notre collaboration avec l’UNESCO dans le cadre du projet YEM est notre première collaboration d’ampleur internationale, explique Jean-François Plard, Chargé de partenariats chez Pix. Elle vise vraiment à renouveler l’approche du système d’EFTP en ce qui concerne les compétences numériques. Les formateurs qui ont pris part aux sessions ont appris à utiliser la plateforme et à élaborer des scénarios pédagogiques ainsi que les profils de compétences numériques nécessaires pour chaque métier. Ils ont ensuite partagé ces connaissances avec leurs apprenants et leurs stagiaires dans leurs établissements respectifs, et leur ont appris comment utiliser la plateforme. Plus de 2000 jeunes dans 60 établissements de formation ont commencé à développer leurs compétences numériques grâce à Pix et l’UNESCO. »
Une culture générale numérique
Lancée en 2017 en tant que service public, la plateforme pix.org, accessible gratuitement, a jusque-là été utilisée par plus de 5 millions d’utilisateurs. « Notre but est de nourrir une culture générale numérique, poursuit Jean-François Plard. Nous parlons en effet de compétences informatiques au sens large pour la bureautique, l’usage d’internet, comment protéger sa vie privée sur la toile etc., et non pas de compétences de spécialistes. Nous encourageons donc toute personne, élève, étudiant, actif, ou retraité, de faire usage de ce service quel que soit leur niveau en termes de compétences numériques ». Sur la plateforme, des tests ludiques proposent en effet des questions et des défis pour évaluer d’abord le savoir-faire de chaque utilisateur, avec un rythme adaptif de manière à satisfaire également les personnes ayant un niveau plus élevé.
Au cours de l’année scolaire à venir, les établissements de formation conserveront par ailleurs l’accès à l’interface pour poursuivre et amplifier l'usage de la plateforme avec les apprenants, et continueront à être accompagnés dans leur usage de Pix bien au-delà du projet YEM, pour bénéficier le plus grand nombre de jeunes apprenants. « Les stagiaires commencent à s’évaluer en classe, puis terminent à la maison, indique Saïd Kasbi, formateur à l'Institut Spécialisé de Technologie Appliquée Roches Noires de Casablanca, au Maroc, et qui a pris part au projet YEM. Les formateurs analysent ensuite les résultats sur Pix et les reprennent collectivement en classe. Les apprenants sont motivés par la nature ludique et pratique des tests, et les résultats sont très utiles pour les formateurs. »
Jean-François Plard assure pour sa part être très satisfait de la collaboration avec l’UNESCO. « Nous avons senti un véritable intérêt de la part des participants, dit-il, malgré les conditions sanitaires difficiles qui ont empêché de tenir des formations en présentiel dans les différents pays. Nous continuerons de soutenir les formateurs et espérons aujourd’hui de nouveaux projets avec l’Unesco et de nouvelles pistes de collaboration. »