Lancement de la phase III du projet CFIT (Fonds en Dépôt Chinois) « un enseignement technique supérieur en Afrique pour une main-d’œuvre technique et innovante » qui vise à renforcer les capacités des établissements d’enseignement supérieur Technique à la production de compétences nécessaires au développement national.
Ce jeudi 10 mars 2022, l’Université Félix Houphouët Boigny, a abrité la cérémonie officielle de lancement du projet UNESCO – CFIT III qui vise à adapter l'enseignement aux besoins du marché du travail en privilégiant l'apprentissage axé sur les compétences. La mutualisation des ressources humaines étant un levier important pour renforcer la formation continue des enseignants et des étudiants, cette cérémonie a réuni de personnalités évoluant dans le domaine de l’enseignement supérieur qui ont réaffirmé leur adhésion complète aux objectifs dudit projet. Ce lancement a enregistré la présence effective, du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, professeur Adama DIAWARA, de la Représentante-pays et Cheffe du Bureau UNESCO, Mme Anne LEMAISTRE et de SEM l’ambassadeur de la République populaire de Chine en Côte d’Ivoire, M. WAN LI, des directeur et président des établissements d’enseignement supérieurs partenaires à savoir, INPHB ET UFHB, des étudiant(e)s des filières techniques ainsi que le secteur privé.
Le projet CFIT 3 dans sa conception permet de fournir un accompagnement aux apprenants par l’amélioration des formations (Curricula) dans l’enseignement supérieur et une préparation complète aux besoins du marché de l’emploi. Selon le Directeur Général de l'INP-HB Dr Moussa Kader Diaby, la mise en place d'un système d'incubation-entreprise permet de former les étudiants à l'auto-emploi en plus de les former à l'emploi. Pour lui, ce projet vient à point nommé lorsqu’il s’agit d'orienter les formations de l'école supérieure d’industrie vers la création d'entreprise, vers l’entreprenariat. De ce fait, il a émis la volonté de mettre en place des incubateurs au sein de l'école supérieure d’industrie pour que les étudiants formés à l'emploi puissent également être créateurs de leurs propres entreprises.
Tout comme son prédécesseur, le Professeur BALLO Zié président de l'université Félix Houphouët Boigny explique qu'il « est nécessaire de renforcer les capacités des établissements supérieur et de recherche et de mutualiser les ressources humaines pour leur permettre de former un capital humain de qualité »; C'est pourquoi « l'université Félix Houphouët Boigny a accueilli avec beaucoup d’engouement ledit projet qui permettra, à l'UFR SSMT et à l'Ecole supérieure d'Industrie de l'INP-HB de former d’excellents cadres/professionnels dans le domaine de l'industrie en Côte d'lvoire ».
Pour Madame Anne LEMAISTRE, représentante-pays et Cheffe du Bureau de l'UNESCO, ce projet qui correspond aux objectifs du programme national de développement PND 2021-2025 favorisera la transformation de l'économie notamment grâce au partenariat avec le secteur privé pour l'industrialisation du pays. Conformément au plan de travail, cela passe par l’analyse du marché du travail; l’évaluation de l’offre et de la demande de compétences de haut niveau et intermédiaire ; la révision des méthodes d’évaluation afin de remédier au problème de l’inadéquation des compétences ; la réalisation d’études de suivi des diplômés afin de guider l’amélioration constante de la pertinence et de la qualité de l’enseignement technique supérieur et enfin la consolidation des partenariats entre ces établissements d’enseignement supérieur et le secteur privé.
Le projet adopte une approche sensible au genre dans les plans de travail des deux institutions partenaires car en raison de stéréotypes profondément ancrés qui constituent pour elles une source de désavantages, les femmes peinent à acquérir les compétences nécessaires à l’obtention d’un emploi dans certains domaines d’étude et précisément dans celui des Sciences de la Technologies, de l’art, de l’Ingénierie et des Mathématiques. Il est important de briser ces stéréotypes et de contribuer à une présence plus accrue des femmes dans le secteur de l’industrie.
L'ambassadeur de la République populaire de Chine en Côte d’Ivoire, SEM Wan LI a mis en relief l'amitié historique entre la Côte d'Ivoire et son pays d'autant plus que la coopération en matière d'éducation entre ces deux pays continue de produire des fruits. “l’Afrique est un continent plein d’espoir avec son avenir qui repose sur sa jeunesse », selon l’Ambassadeur et reste donc convaincu que ce projet permettra à l'INP-HB et à l'UFHB de mieux former les étudiants dans l'intérêt du développement de la Côte d'lvoire.
Le Ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, professeur Adama DIAWARA, a exprimé sa joie de présider cette manifestation consacrée au lancement de la phase 3 du projet car « Les objectifs recherchés de ce projet sont en parfaites adéquation avec la vision du ministère placée sous le double sceau d'un enseignement supérieur perforant compétitif et tourné vers l'employabilité et d'une recherche scientifique d'excellence au service du développement de la Côte d'lvoire »Il a également adressé ses vifs remerciements à la République populaire de Chine, qui par des appuis multiformes assiste notre pays pour le développement de son tissu industriel et pour la formation d'une main d'œuvre qualifiée et performante.
« La Côte d'lvoire et la République Populaire de Chine sont de bons amis et de bons partenaires » affirme l’ambassadeur Wan LI et pour qui, la coopération au niveau du secteur de la formation permettra un partage d’expériences pour la formation d’un capital humain important.Pour le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, l’UNESCO est le partenaire privilégié au regard des appuis techniques et financiers que l’organisation apporte à l’ensemble des Nations en général et à la Côte d’Ivoire en particulier dans la réalisation des projets dans le domaine de l’éducation-formation.
Devant plus de 600 invités, le secteur privé et les partenaires au développement, le ministre s’est réjoui de ce projet qui pour lui permettra d’améliorer l’employabilité des étudiants mais également grâce à l’accord-cadre entre les deux institutions, d’offrir de meilleures opportunités en termes de formations de qualité aux étudiants.
