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Défense et exercice des autres droits

Un argument essentiel en faveur de la liberté de l’information est l’impact tangible que le droit de savoir peut avoir sur la vie des gens, en leur facilitant l’exercice de leurs autres droits.

L’accès dans les meilleurs délais à l’information est un facteur d’émancipation qui permet aux gens de participer en pleine connaissance de cause aux décisions qui les affectent, et de demander éventuellement des comptes aux gouvernants et autres acteurs de la vie publique. Cela permet aux individus de mieux connaître leurs droits et donc de les exercer ou de réagir quand ils sont bafoués. D’autre part, la libre circulation de l’information peut également aider à faire la lumière sur les éventuels détournements de fonds publics, et avoir une influence positive sur la qualité des services et prestations sociales. On peut citer des exemples qui montrent que bien des gens ont bénéficié de ces circonstances favorables. Malheureusement, il est tout aussi évident que dans la plupart des cas les plus défavorisés n’ont pas accès à ces informations pourtant essentielles. Pour concrétiser la promesse d’émancipation citoyenne implicitement liée au droit de savoir, il est absolument nécessaire de susciter une exigence d’information au sein de la population, et d’abord chez les plus pauvres et les plus vulnérables, les femmes, les jeunes et tous ceux que le manque d’accès à l’information risque de pénaliser le plus lourdement. 

Il appartient aux médias de mobiliser l’opinion en faveur du droit de savoir en en montrant les bénéfices et aussi de relayer l’information portant sur des points essentiels comme les conditions d’accès aux services publics, les programmes d’aide sociale, les activités créatrices de revenus ou la protection contre les violences domestiques. Ils peuvent également aider la population à exprimer son mécontentement, relayer ses revendications et ses demandes d’éclaircissements et lui donner les moyens de participer au débat public. Le rôle des médias communautaires – grâce notamment aux TIC – s’avère particulièrement important quand il s’agit de toucher les populations marginalisées, et notamment celles qui vivent dans des zones généralement ignorées des médias privés à vocation commerciale. 

Thèmes de réflexion :

  • Les demandes d’information auprès de l’administration émanent le plus souvent de quelques groupes étroitement définis (chercheurs, entrepreneurs, fonctionnaires, groupes d’intérêt, travailleurs sociaux, etc.). Comment étendre le champ social de cette pratique pour inciter à exercer leur droit de savoir ceux qui en ont le plus besoin ? Comment relever les défis liés à l’ignorance, à l’absence d’accès aux technologies, à l’isolement ou à la barrière des langues ? En quoi les pouvoirs publics, mais aussi les chercheurs, les universitaires et les représentants de la société civile peuvent-ils encourager la volonté d’être informée de la population ? Quelle peut être en particulier la contribution des médias ? 
  • Il semblerait que la liberté de l’information rencontre parfois des obstacles, et d’abord au niveau local, c’est-à-dire là où se prennent souvent les décisions et les initiatives les plus lourdes de conséquences pour les particuliers. Quelles mesures faut-il prendre pour inverser cette tendance ? En quoi l’action des médias peut-elle contribuer à ces efforts ? 
  • Pour que les bénéfices potentiels de l’information se concrétisent, il faut que cette information puisse déboucher sur l’action. Comment les médias peuvent-ils aider les gens à agir en fonction de l’information à laquelle ils ont désormais accès ? 
  • Comment les pouvoirs publics, les médias et les mouvements associatifs peuvent-ils s’assurer que les informations qu’ils communiquent ou diffusent correspondent bien aux besoins ou aux attentes de la population ? 
  • Les ONG sont souvent une source non négligeable d’informations ayant une incidence sur la vie des individus qui sont susceptibles d’intéresser les journalistes. Elles sont également appelées à bénéficier de la législation sur la liberté de l’information pour obtenir elles-mêmes de l’information. Comment les médias peuvent-ils agir de concert avec elles pour les aider à diffuser cette information ? De quelles capacités les ONG devraient-elles se doter pour pouvoir présenter leurs informations de façon à inciter les médias à les publier?
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