<
 
 
 
 
×
>
You are viewing an archived web page, collected at the request of United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization (UNESCO) using Archive-It. This page was captured on 02:46:57 Apr 06, 2021, and is part of the UNESCO collection. The information on this web page may be out of date. See All versions of this archived page.
Loading media information hide

Lancement d’un Atlas sur le recul des glaciers andins et la diminution des eaux glaciaires

04/12/2018

Si le recul se poursuit au rythme actuel, certains glaciers de basse altitude des Andes tropicales pourraient perdre entre 78 et 97% de leur volume d’ici la fin du siècle, privant les populations de la région d’une partie de leurs ressources en eau. C’est le constat inquiétant que dresse The Andean Glacier and Water Atlas [L’Atlas de l’eau et des glaciers andins] qui sera lancé par l’UNESCO et la fondation norvégienne GRID-Arendal le 6 décembre, dans le cadre de la COP24 organisée du 3 au 14 décembre à Katowice (Pologne).

La plupart des glaciers connaissent depuis des décennies un recul sous l’effet du changement climatique. Mais le phénomène est particulièrement rapide dans les Andes tropicales depuis les années 1950. Ainsi, le seul glacier que compte encore le Venezuela devrait disparaître d'ici 2021. Au Pérou, pays qui abrite le plus grand nombre de glaciers tropicaux du continent, les glaciers de la Cordillera Blanca ont nettement reculé au cours des dernières décennies.

Un recul rapide des glaciers a également été observé en Bolivie depuis les années 1980 où certains d’entre eux ont perdu près des deux tiers de leur masse.  Au Chili et en Argentine, le recul des glaciers de basse altitude situés en Patagonie et en Terre de Feu s’accélère. En Colombie, il est probable que d’ici les années 2050, seuls subsisteront les glaciers situés sur les sommets les plus élevés. En Equateur, le recul des glaciers est spectaculaire depuis une cinquantaine d’années.

Or, les eaux de fonte glaciaire constituent une ressource essentielle pour des millions de personnes, notamment pour les habitants des hauts plateaux andins de Bolivie, du Chili et du Pérou. Elles représentent environ 5% de l’approvisionnement en eau à Quito (Équateur), 61% à La Paz (Bolivie) et 67% à Huaraz (Pérou). Les années de sécheresse, cette proportion peut atteindre 15% à Quito, 85% à La Paz et 91% à Huaraz.

La situation est d’autant plus inquiétante que la température moyenne annuelle est en hausse dans la plupart des pays des Andes tropicales (Colombie, Équateur, Pérou et Venezuela). Dans ces pays, elle a augmenté d'environ 0,8°C au cours du siècle dernier et pourrait encore grimper de 2 à 5°C d'ici la fin du XXIe siècle. Dans les Andes du Sud, elle pourrait augmenter, suivant les estimations, entre 1 et 7°C.

Pour faire face aux défis de l’approvisionnement en eau des populations qui dépendent des glaciers, l'Atlas formule une série de recommandations à destination des décideurs de la région. Il prône notamment une meilleure intégration des données scientifiques dans la prise de décision politique, l’amélioration des infrastructures de surveillance des changements climatiques, la mise en œuvre d’une bonne gouvernance de l’eau ou encore le renforcement de la coordination entre les pays andins.

 

****

Contact médias : Agnès Bardon, Service de presse de l’UNESCO, +33 (0) 1 45 68 17 64, a.bardon@unesco.org