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Le Burkina-Faso s’engage à renforcer la protection de ses biens culturels en cas de conflit armé

04/05/2021
16 - Peace, Justice and Strong Institutions

Atelier de sensibilisation, Assistance Internationale-UNESCO, Deuxième Protocole de 1999, Ouagadougou le 29 avril 2021 © CNU BF

 

Le Burkina Faso s’engage dans un processus d’actions pour renforcer la protection de ses biens culturels dans un contexte sécuritaire fragilisé. Après avoir adopté un nouveau plan d’action (2020-2022) pour la mise en œuvre de la Convention de La Haye de 1954 et de ses deux Protocoles (1954 et 1999) dont les travaux participatifs ont commencé depuis 2014, un atelier de sensibilisation s’est tenu ce jeudi 29 avril 2021 à Ouagadougou au profit des membres du Comité interministériel des Droits humains et du Droit international humanitaire (CIMDH).

Organisée par le Secrétariat Permanent du CIMDH en collaboration avec la Commission nationale burkinabé pour l’UNESCO et la Direction Générale du Patrimoine Culturel cette initiative vise à engager des acteurs forts pour porter et faciliter ces efforts conjoints de protection du patrimoine culturel en temps de paix tout comme en temps de conflits. La rencontre a mobilisé une trentaine d’autorités multipartites, sous la présidence de Madame Victoria OUEDRAOGO KIBORA, Ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique et Garde des sceaux.

Ce présent atelier s’inscrit ainsi non seulement dans le cadre de la mise en œuvre du projet mais aussi dans la volonté de l’Etat de respecter ses engagements en matière du droit international humanitaire. Il vise à susciter l’intérêt et l’accompagnement des acteurs concernés pour une protection adéquate et concertée des biens culturels en cas de conflit armé.

M. Férima FAYAMA représentant du Ministère de la Justice.

En effet, cette rencontre marque le démarrage effectif d’un projet d’assistance internationale plus large qui mettra l’accent sur d’autres aspects fondamentaux pour assurer une protection des biens culturels. Il s’agit notamment du renforcement du cadre juridique national à travers l’élaboration d’un avant-projet de loi en la matière mais aussi l’élaboration des tous premiers dossiers de candidatures des biens culturels burkinabés en vue de leur inscription sur la Liste internationale des biens culturels sous protection renforcée, qui placera le Burkina Faso comme un des pays leader dans la sous-région.

Cet atelier de sensibilisation a été l’occasion pour les participants de revenir sur les conditions d’octroi de la protection renforcée pour des biens culturels et la procédure suivie par le comité intergouvernemental qui examine les demandes soumises par les États. Et, au-delà de ces considérations, l’atelier de sensibilisation a été l’occasion de mettre en évidence les bénéfices que peut recueillir l’État en sollicitant l’octroi d’une protection renforcée pour les biens culturels relevant de son territoire, à savoir : une visibilité accrue du patrimoine culturel à l’échelle internationale par l’octroi d’un statut unique selon le droit international humanitaire ; et, l’adoption de mesures de sauvegarde de nature à préserver le patrimoine culturel contre les effets prévisibles des conflits armés. En un mot comme en cent, le statut de protection renforcée donne donc à l’État les moyens d’assurer, à titre préventif, la pérennité de son patrimoine culturel.

M. Khalid ERMILATE, expert UNESCO

Enfin, ce projet d’assistance internationale, financé dans le cadre du Fonds pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé, souligne encore une fois le rôle majeur de l’UNESCO dans la sauvegarde du patrimoine, quel qu’il soit, afin d’élever les défenses pour la paix. En fournissant un appui à la fois financier et technique, l’Organisation, à travers son Bureau Régional à Dakar et l’Unité des traités pour la protection du patrimoine culture, accompagne ainsi le Burkina Faso dans la mise en œuvre effective de la Convention de La Haye et de ses deux Protocoles auxquels il est parti respectivement depuis le 18 décembre 1969, le 4 avril 1984 et le 5 février 2018.

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