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Soutenir le secteur de la culture au Bénin, en Ethiopie et au Mali pendant la pandémie de la COVID-19

Facade mosquée Djingareyber

D’après les études publiées par l’UNESCO, plus de 60% des sites du patrimoine mondial en Afrique et près de 90% des musées dans le monde ont été fermés au cours du pic de la pandémie de la COVID-19.

Afin de soutenir le relèvement du secteur de la culture, l’UNESCO a mis en place des activités au Bénin, en Ethiopie, et au Mali au lendemain de la crise sanitaire avec le soutien financier de l’Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit (ALIPH).

Au Bénin, le site des Palais royaux d’Abomey, a été très impacté par l’absence de visiteurs pendant la pandémie. En réponse, l’UNESCO a soutenu les efforts pour numériser les collections du musée et le développer une plateforme numérique qui permettra à ces collections d’être accessibles par les visiteurs en ligne en collaboration avec le Ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts.

En Ethiopie, plusieurs sites et musées à travers le pays ont été fermés en raison de la pandémie et du conflit en cours. L’UNESCO a fourni au Ministère du Tourisme des panneaux, des kits sanitaires et équipements pour permettre de préparer leur réouverture en accord avec les recommandations sanitaires.

Travaux mosquée Djingareyber

Enfin, à Tombouctou au Mali, des travaux d’urgence de restauration et de conservation des mosquées ont été entrepris avec la Mission Culturelle de Tombouctou pour faire face à la difficulté des communautés à entretenir leurs sites. Les maçons ont notamment renforcé l’étanchéité des murs de la mosquée de Sankoré, et réalisé des travaux de crépissage pour la façade de la cour de la mosquée Djingareyber. Le circuit électrique de cette dernière a également été remis à neuf pour faire face aux risques d’incendie. Des dispositifs sanitaires ont été fournis aux deux mosquées ainsi que celle de Sidi Yahia pour limiter la propagation de virus entre les fidèles.

Les travaux ont eu un impact direct sur les habitants, entres autres à travers la réduction du coût de l’électricité de la mosquée Djingareyber qui était une charge importante sur le budget du comité de gestion, mais aussi à travers la création d’emplois et l’appui apporté à l’entretien des techniques traditionnelles 
M. El Boukhari Ben Essayouti Chef de la mission culturelle de Tombouctou
Kits lavage de main mosquées

Ces mesures d’urgence ont permis de limiter certains des effets causés par la pandémie sur la culture, notamment en soutenant la dynamique économique essentielle à la sauvegarde des sites culturels et des musées, et en favorisant la transmission des savoirs, indispensables à leur entretien et conservation. L’UNESCO et ALIPH sont ainsi engagés à poursuivre leur collaboration afin de soutenir les communautés dont le patrimoine culturel est menacé par une situation d’urgence.