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Afghanistan : l’UNESCO continue de protéger le Minaret de Djam au côté des communautés locales
Le Minaret de Djam a été le premier site afghan inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, en 2002. En raison de sa fragilité, il a immédiatement été placé sur la Liste du patrimoine mondial en péril, montrant ainsi la nécessité de mettre en œuvre des mesures de protection. Au cours des deux dernières décennies, l'UNESCO a entretenu le site, l'a cartographié et a planifié sa protection durable, en collaborant étroitement avec toutes les parties prenantes, y compris les communautés locales.
De plus, depuis 2020, le projet « Sauvegarde du minaret et des vestiges archéologiques de Djam en Afghanistan », est mené par l'UNESCO avec le soutien financier de l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit (ALIPH).
En raison de l'emplacement unique du Minaret à la jonction de deux rivières, celui-ci est vulnérable face aux crues soudaines saisonnières, qui peuvent avoir un impact négatif important sur sa stabilité et sa résistance structurelle à long terme. C’est pourquoi il est nécessaire de mettre en place des actions préventives périodiques telles que le retrait des pierres et sédiments affectant le débit des rivières
Entre février et mars 2022, sur une période de trois semaines, l'UNESCO a soutenu un nouveau déblaiement d'urgence des lits des rivières Djam et Hari. Grâce à cette initiative mise en place avec un entrepreneur local, 60 personnes venant de six villages autour de Djam ont été engagées quotidiennement dans les opérations de déblaiement, par le biais d'opportunités d'emploi à court terme de type « Cash-for-Work » (travail contre rémunération).
L'UNESCO a également chargé HAFO, une ONG afghane engagée dans la protection du patrimoine culturel, de mener simultanément une évaluation rapide de la stabilité du minaret et de son système de défense fluvial et une évaluation des besoins et des conditions de vie des communautés de Jam.