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L'UNESCO soutient le cinéma africain avec le lancement d'un nouveau rapport

Le 5 octobre 2021, l'UNESCO a publié un nouveau rapport L'industrie du film en afrique : tendances, défis et opportunités de croissance.

 

Publié avec le soutien du gouvernement de la République populaire de Chine, le rapport présente la toute première cartographie complète des industries cinématographiques et audiovisuelles du continent africain. Ce secteur emploie actuellement environ 5 millions de personnes et représente 5 milliards de dollars de PIB à travers l’Afrique. « L’industrie du film en Afrique : Tendances, défis et opportunités de croissance » contient des recommandations stratégiques pour aider ce secteur à atteindre son plein potentiel, qui lui permettrait de créer plus de 20 millions d’emplois et de contribuer à hauteur de 20 milliards de dollars au PIB combiné du continent.

 

Le rapport publié avec le soutien du gouvernement de la République populaire de Chine présente la toute première cartographie complète des industries cinématographiques et audiovisuelles du continent africain. Ce secteur emploie actuellement environ 5 millions de personnes et représente 5 milliards de dollars de PIB à travers l’Afrique. « L’industrie du film en Afrique : Tendances, défis et opportunités de croissance » contient des recommandations stratégiques pour aider ce secteur à atteindre son plein potentiel, qui lui permettrait de créer plus de 20 millions d’emplois et de contribuer à hauteur de 20 milliards de dollars au PIB combiné du continent.

 

« Plus que jamais, l’action concertée de la coopération internationale est fondamentale face à la multitude des défis qui grèvent le potentiel du cinéma en Afrique », a souligné Ernesto Ottone R., Sous-Directeur général pour la culture de l'UNESCO. « C’est là me semble-t-il l’un des principaux enseignements du rapport de l’UNESCO. Les réformes nationales doivent être suivies d’approches régionales continentales. », a-t-il ajouté.

 

Le rapport souligne que de nombreux aspects de l'industrie cinématographique et audiovisuelle restent informels, avec seulement 44 % des pays ayant une commission cinématographique établie et 55 % des pays ayant une politique cinématographique. D'autres défis incluent le piratage et la propriété intellectuelle, l'éducation et la formation, la connectivité Internet, l'égalité de genre et la liberté d'expression.

 

Dans le cadre de l'événement de lancement, trois tables rondes ont été organisées, axées sur la production cinématographique, l'investissement et le soutien institutionnel en Afrique. Les débats ont réuni d'éminents représentants de l'industrie, des fonctionnaires ainsi que les cinéastes distingués Abderrahmane Sissako et Mati Diop.

 

Abderrahmane Sissako, réalisateur du film primé Timbuktu (2014), a salué le rapport, déclarant que « le partage de connaissances et ce qu’il y a dans le rapport peut avoir un impact dans le futur du continent ».  

 

Réfléchissant à l'importance croissante des plateformes en ligne dans la distribution et la consommation de films, le producteur sud-africain Steven Markovitz a souligné qu’un investissement supplémentaire dans la connectivité Internet offrirait des opportunités en ligne à des professionnels du cinéma plus larges à travers le continent africain. « L'un des plus grands défis est l'infrastructure Internet. Nous ne pouvons pas sous-estimer cette limitation et son impact sur la diffusion des films africains », a-t-il déclaré.

 

Un autre défi clé abordé lors des tables rondes était la sauvegarde des archives cinématographiques et audiovisuelles africaines. Aboubakar Sanogo, secrétaire exécutif de la Fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI), a dit que « pour avancer, il faut aussi regarder en arrière. La mémoire du cinéma africain doit être disponible pour faire partie de la formation de la nouvelle génération de cinéastes afin qu'ils aient aussi des cinéastes africains comme modèles de ce que peut être le cinéma. »

 

Lors de son allocution de clôture, M. Ottone a réitéré la nécessité d'une coopération internationale concertée. « Ce rapport n’est qu’une étape. Nous sommes ensemble, au début d’un chemin et d’une mission exaltante d’appui au cinéma africain qui appellent les efforts de tous. », a-t-il conclu.

 

La publication « L’industrie du film en Afrique : Tendances, défis et opportunités de croissance » fait partie de la contribution de l'UNESCO à l'Année des arts, de la culture et du patrimoine de l'Union africaine (2021) et de la célébration de l'année 2021 en tant qu’Année internationale de l’économie créative au service du développement durable, décrétée par les Nations unies.

 

Le reportage sera ensuite présenté à Ougadogodu, Burkina Faso, le 21 octobre dans le cadre du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) et en novembre au Journées Cinématographiques de Carthage à Tunis.