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Apprendre des rôles de genre pour améliorer la gestion des forêts de mangroves

Disaorn Aitthiariyasunthon-MAB-Laureate-2016

Formée à la gestion environnementale et avec un parcours en foresterie sociale, sociologie et anthropologie, Disaorn Aitthiariyasunthon, MSc, est une experte sur les communautés de forêts de mangrove et les processus participatifs. Son travail de recherche touche à plusieurs aspects de la gestion des mangroves, notamment la dépendance socio-économique des communautés, l’opinion et la participation des communautés sur l’usage de murs de bambou dans la gestion de l’érosion côtière, les rôles de genre dans la gestion de la Réserve de biosphère de Ranong et l’impact socio-économique de la pandémie de COVID-19 sur les communautés côtières.

En 2016, Mme Aitthiariyasunthon a reçu le Prix UNESCO MAB pour les jeunes scientifiques pour son projet de recherche sur les rôles genrés dans la gestion de la Réserve de biosphère de Ranong en Thaïlande.

Elle travaille actuellement en tant que Spécialiste technique en foresterie à la Division pour la conservation des mangroves, au Département des ressources marines et côtières (DRMC), Bangkok, Thaïlande.

Comment avez-vous d’abord fait connaissance du Programme sur l’Homme et la biosphère de l’UNESCO ?

J’ai découvert le Programme MAB en travaillant avec le Dr Wijarn Mepool en 2012. C'est un gestionnaire de la Réserve de biosphère de Ranong et un expert sur les mangroves. J'ai donc connu le Programme MAB en travaillant dans une réserve de biosphère !

À l'époque, j'avais été chargée d'étudier la dépendance socio-économique aux mangroves dans la Réserve de biosphère de Ranong, car nous voulions mettre à jour notre information sur la communauté. Pour faire ce travail, je suis partie à la recherche d'informations dans la réserve de biosphère et des conditions d'une « déclaration d'entente » sur l'utilisation de la mangrove par la communauté locale.

Pourquoi avez-vous postulé pour la bourse MAB pour les jeunes scientifiques ?

J'ai postulé à la bourse MAB pour les jeunes scientifiques en 2015. Je venais de terminer mon master. Je n'avais pas vraiment de budget pour faire de la recherche. En tant que spécialiste technique en foresterie, je cherchais à faire plus de recherche et j'avais envie de continuer à étudier la Réserve de biosphère de Ranong.

Mon ancienne cheffe a appris l’ouverture d'un appel à candidatures pour les bourses MAB pour jeunes scientifiques de 2016. Il avait été diffusé par le Département des parcs nationaux et de la conservation de la faune sauvage, qui est le point focal national du Programme MAB en Thaïlande. Elle m'a encouragé à postuler. Et c'est ce que j'ai fait !

Comment avez-vous utilisé la bourse dans votre travail ?

Alors, j'ai utilisé la bourse pour le transport jusqu'à Ranong afin de collecter des données de recherche. J'y suis allée quatre ou cinq fois, et j'y suis restée quatre à six jours à chaque fois, et je payais aussi pour mon assistant de recherche.

A côté de ça, la bourse a contribué à la collecte de données, comme les questionnaires, l'équipement, les discussions de groupe, et aussi à l'organisation d'ateliers pour partager et vérifier les résultats des informations. J'ai également utilisé une partie de la bourse pour payer la traduction du rapport final en anglais.

Vous travaillez maintenant au Département des ressources marines et côtières (DRMC), sur la protection des forêts de mangrove en Thaïlande. Le Programme MAB travaille actuellement à la promotion de la restauration des mangroves comme solution basée sur la nature pour lutter contre la perte de biodiversité et le changement climatique, dans le contexte de la double décennie des Nations unies 2021-2030 (Restauration des écosystèmes & Sciences océanique au service du développement durable).

Pourquoi les mangroves sont-elles si importantes ?

Les mangroves sont des écosystèmes qui relient la terre et la mer dans les régions tropicales et subtropicales du monde. Les mangroves sont des écosystèmes côtiers très importants, non seulement parce qu’elles forment de vastes habitats et sont une source de nourriture pour la vie côtière et marine, mais aussi en tant que « supermarché naturel » pour la population.

Elles constituent également une barrière naturelle contre les catastrophes. Les mangroves contribuent à protéger contre l'érosion côtière. Elles aident à piéger et à filtrer les déchets et les toxines des eaux qui se jettent dans la mer. Elles contribuent à réduire la quantité de dioxyde de carbone dans l'atmosphère.

Nous dépendons d'elles. Elles sont une source de ressources halieutiques, une source de combustible et une source de légumes et d'herbes aromatiques. Elles sont également une attraction touristique et une source de connaissances. Les mangroves sont vraiment importantes pour les communautés humaines, tant sur le plan économique que social. Beaucoup de choses dépendent de la restauration des mangroves et de la santé de ces écosystèmes.

 

Nous avons besoin de protéger les mangroves en tant que source de connaissances, en tant que ressource pour apprendre.

C’est pour ça que l’écotourisme est important et que les mangroves doivent demeurer des zones de loisir naturelles accessibles au publique.

Ranong Biosphere Reserve

Donc, votre projet de recherche portait sur les rôles de genre dans la gestion de la Réserve de biosphère de Ranong. Comment êtes-vous arrivée à ce sujet ?

En 2015, j'ai participé à un atelier sur « l'application de la planification intégrée du genre dans les mangroves », environ cinq mois avant de postuler. Je voulais mettre à l’épreuve mes connaissances et les outils de cette formation pour faire de la recherche. De plus, lorsque j'ai examiné la littérature, j'ai constaté que nous n'avions pas d'informations sur les rôles de genre à Ranong. C'est comme ça que j'ai trouvé mon sujet !

Lorsque j'ai commencé à étudier les rôles genrés dans les communautés, la première chose qui m'a semblé importante était d'évaluer la situation en les considérant d'un point de vue global. L'égalité des genres est un sujet important, qui suscite beaucoup d'intérêt et de préoccupations au niveau mondial. L'égalité des genres a son propre objectif de développement durable : ODD 5, pour l'égalité des genres et l’autonomisation de toutes les femmes et les filles. Il faut noter aussi que les objectifs stratégiques du plan d'action de Lima du Programme MAB (2016-2025) mettent beaucoup d’importance sur les sociétés équitables dans les réserves de biosphère.

Selon moi, l'étude des rôles de genre, comme dans la gestion de la Réserve de biosphère de Ranong, sera bénéfique aux activités et aux plans visant à atteindre ces objectifs qui sont le devoir de mon département, à savoir pour les réserves de biosphère, les ODD et les politiques nationales.

En Thaïlande, l'égalité des genres est inscrite dans la Constitution du Royaume de Thaïlande depuis 2017, et par extension dans le plan national de développement économique et social, notamment le plan stratégique de gestion des ressources naturelles, ce qui nous ramène aux communautés de mangroves. Donc, mes recherches se déroulaient à cette époque, il se passait beaucoup de choses.

Ranong est une région vraiment spéciale, d'abord parce qu'elle a le statut de réserve de biosphère, mais aussi parce que c'est la seule réserve de biosphère de Thaïlande avec des zones de mangrove.

Je suis très attachée à la foresterie sociale et aux processus participatifs. J'aime discuter avec les communautés locales pour savoir comment elles se comportent et ce dont elles ont besoin. En termes de gestion des ressources naturelles, nous devons savoir quelle serait la direction la plus appropriée à prendre, pour eux et pour une société durable.

Qu’est-ce que vous avez appris de l’étude des rôles de genre à Ranong ?

À mon avis, l'inégalité entre les genres est un problème assez imperceptible en Thaïlande. Nous pensons généralement que ce n'est pas un problème parce que nous vivons ensemble, nous partageons volontairement le travail et nous nous soutenons mutuellement lorsque nos compétences respectives sont nécessaires.

Mon étude à Ranong m'a permis de constater que c'était le cas à plusieurs égards. Les hommes et les femmes des communautés ont tous deux accès à l'éducation, aux services de santé, aux infrastructures et aux informations. Tous ont un accès égal aux conversations de groupe. J'ai constaté que les femmes ont les mêmes possibilités de diriger le groupe que les hommes, bien que le ratio soit de 70 % pour les hommes et de 30 % pour les femmes.

Cette égalité relative se reflète dans la principale occupation de ces communautés, à savoir la pêche. Ce n’est pas seulement une question de si ce sont les hommes ou les femmes qui jouent le rôle principal, la question centrale est si les deux travaillent ensemble en coopération.

Par exemple, les hommes partent pêcher du poisson, tandis que les femmes s'occupent des tâches ménagères. Les femmes transforment le poisson lorsque les hommes rentrent à la maison après la pêche. Sur le rivage, les hommes et les femmes réparent ensemble les outils de pêche. Les rôles sont donc parfois séparés selon le genre, mais ils le sont parce que les hommes et les femmes choisissent ce qu'ils doivent faire, ce qu'ils pensent devoir faire pour soutenir leur famille.

Si l'on y regarde de plus près, on constate que la plupart des femmes jouent des rôles plus importants que les hommes. Elles exercent un rôle puissant dans les coulisses. Elles s'occupent des biens du foyer, gèrent les finances familiales et prennent les décisions concernant les enfants et la famille. Cependant, les femmes ont toujours tendance à passer plus de temps à travailler que les hommes dans l'ensemble et beaucoup d'entre elles font en pratique un travail non-rémunéré ou n'ont pas de revenu direct, même si elles gèrent les finances.

Comment avez-vous utilisé ces résultats de recherche dans votre travail pour la gestion de mangroves ?

En 2021, avec l'appui du DRMC, nous avons travaillé à l'amélioration de la valeur ajoutée des activités typiquement entreprises par les femmes ou les femmes au foyer. Ainsi, elles pouvaient améliorer leur qualité de vie et générer des revenus pour leur famille, tout en favorisant un usage durable de la mangrove.

Par exemple, nous avons fait la promotion de produits de la forêt de mangrove, comme le savon fait à partir d'Acanthus ebracteatus, le thé fait à partir de Pluchea indica ou les souvenirs faits à partir de branches d'Hibiscus tiliaceus. Toutes ces plantes, nous les trouvons dans la mangrove. A côté de ça, nous avons également fait la promotion de produits alimentaires habituellement préparés par les femmes, comme la pâte de crevettes et le poisson séché.

Donc, d'une part, nous aidions les femmes à augmenter le revenu du foyer et, d'autre part, nous encouragions davantage de femmes à prendre part à la gestion de la mangrove. Plus important encore, cela a créé de la fierté chez les femmes. Elles sont devenues plus conscientes de leurs propres capacités et de leur importance.

Il est également important de dire que toutes les activités que nous avons mises en œuvre dans les communautés de la mangrove et dans la région de Ranong n'ont pas été réalisées uniquement par le DRMC. Nous avons travaillé avec d'autres acteurs du secteur public, des ONG, des entreprises privées et des réseaux institutionnels. Beaucoup de choses ont été réalisées grâce à un sous-comité que nous avons dans la réserve de biosphère et qui comprend toutes les parties prenantes.

Ainsi, en termes de bonnes pratiques dans la zone de la réserve de biosphère de Ranong, la conservation des mangroves, les ressources forestières et marines ont toutes été améliorées simplement en encourageant et en soutenant l'utilisation des connaissances de la communauté.

Nous aidions les femmes à augmenter le revenu du foyer et d’un autre côté nous encouragions plus de femmes à prendre part dans la gestion des mangroves. Le plus important, c’était que ceci créait de la fierté chez les femmes
Ranong Biosphere Reserve

Qu’est-ce que MAB pourrait faire de mieux concernant l’égalité des genres ?

De mon point de vue, le concept du MAB couvre des questions importantes et pertinentes, car il s'intéresse à la biodiversité naturelle, au développement socio-économique et aux personnes, tout cela ensemble. C'est un excellent concept.

En ce qui concerne l'égalité des genres, le MAB devrait mettre l'accent sur son rôle dans la mise en œuvre d'activités pratiques pouvant être menées par les femmes, ainsi que sur l'accroissement de leurs connaissances et de leurs capacités lorsque cela est pertinent pour leurs moyens de subsistance et pour les ressources naturelles. Cela permettra d'améliorer les rôles des hommes et des femmes. Ce sera un pas de plus vers la réalisation du partage équitable des bénéfices.

Pensez-vous qu’il y a une intersection entre l’égalité des genres et la protection des forêts de mangroves ?

Au niveau de la communauté locale, je pense que oui et je pense que c’est un double bénéfice.

Il existe un besoin pour les hommes et les femmes d'utiliser les ressources de la mangrove pour vivre, mais les deux accèdent aux ressources naturelles et les contrôlent différemment, en fonction de leurs rôles, de leurs activités dans la vie quotidienne et de leurs conditions physiques. Cette variété d'usages est bénéfique, car elle est liée à une variété de valeurs et de normes sociales.

Les mangroves bénéficient également de la manière dont les femmes ou les hommes participent chacun de leur manière à leur protection et à leur gestion. Par exemple, les hommes participent généralement à des activités professionnelles lourdes et sortent plus souvent de chez eux que les femmes. Ils effectuent davantage de patrouilles dans les mangroves, de zonage des mangroves et de préparation des zones pour la plantation de mangroves. Les femmes participent généralement aux plantations de mangrove, aux réunions de groupe ou à d'autres activités communautaires. On confie souvent aux femmes le rôle de travailler dans des zones plus proches de chez elles et dans le village, car elles doivent s'occuper de leur foyer et de leurs enfants. Donc ici, les deux rôles sont différents, mais complémentaires.

Et au niveau institutionnel ?

Comme j’ai travaillé dans le secteur public, je dirai que la protection des mangroves ou l’égalité des genres ne sont pas uniquement un devoir gouvernemental.

Au niveau national, nous essayons de trouver des solutions pour mettre en œuvre un concept que nous appelons « Vivre ensemble durablement entre la forêt et les hommes ». Depuis 2015, le DRMC a pu utiliser la loi sur la promotion de la gestion des ressources marines et côtières (B.E. 2558) pour combler les lacunes en matière de participation des parties prenantes et de gestion intégrée.

Donc, selon moi, l’intersection entre égalité des genres et protection des forêts de mangroves au niveau institutionnel, c’est le processus participatif.

Quel rôle pensez-vous que les mangroves vont jouer à l’avenir ?

Les forêts de mangroves ayant une très grande biodiversité, leur premier rôle sera donc de maintenir et de conserver la biodiversité. Mais à part cela, à mon avis, les mangroves seront très importantes pour aborder toute une série d’enjeux.

Premièrement, elles jouent un rôle important sur le marché des crédits carbone forestiers. Le DRMC prévoit actuellement d'accroître les zones de mangrove grâce à un mécanisme permettant au secteur privé de participer à la plantation de mangroves en échange de crédits carbone. Les mangroves sont une source d'absorption du dioxyde de carbone. Il s'agit là, et c'est important, de l'un des mécanismes permettant de réduire le réchauffement climatique.

Deuxièmement, les mangroves continueront à être une source de développement économique communautaire. C'est une dimension importante qui conduira à la gestion durable des forêts de mangroves. Il sera important de faire participer davantage les communautés et de promouvoir l'économie communautaire pour générer des revenus. La gestion durable des mangroves, la création de valeur ajoutée et la valorisation des produits des communautés, tout cela peut favoriser un modèle économique « bio-circulaire-vert ». Cela devra s’accompagner de nouveaux réseaux de distribution et de canaux de commercialisation pour les produits de la mangrove qui seront nécessaires pour soutenir une économie émergente et faire en sorte qu'il soit intéressant pour les communautés de vivre de la gestion durable des mangroves.

Enfin, et c'est probablement ce qui est le plus important, nous devons protéger les mangroves en tant que source de connaissances, en tant que ressource d'apprentissage. C'est pourquoi l'écotourisme est important et les mangroves doivent rester des zones de loisirs naturels accessibles au public.En fait, tous ces rôles ne sont pas des rôles pour les mangroves dans le futur. Ce sont des rôles que nous jouons déjà dans le présent et ce sont des tâches difficiles mais nécessaires à mettre en œuvre afin d'obtenir un succès futur.

Ce n’est pas seulement une question de si ce sont les hommes ou les femmes qui jouent le rôle principal, la question centrale est si les deux travaillent ensemble en coopération
Disaorn Aitthiariyasunthon-Ranong_Biosphere_Reserve

Qu’est-ce que le Réseau mondial des réserves de biosphère insulaires et côtières (RMRBIC) pourrait faire à ce sujet ?

Je ne connais pas très bien le travail du RMRBIC sur les mangroves, mais je dirais que la création d’un réseau et de liens entre les pays est une bonne chose et nécessaire. Il devrait permettre de souligner l'importance d'encourager les activités pratiques et de travailler plus directement avec les communautés côtières pour renforcer leur résilience et leur autosuffisance.

D’après votre expérience, qu’est-ce que l’on peut apprendre des communautés côtières à propos de notre relation à notre environnement ?

Les communautés côtières doivent dépendre des ressources naturelles pour vivre, elles ont donc un lien profond avec la nature. Elles ont une sagesse locale pour protéger et utiliser les ressources naturelles. La plupart d'entre elles réalisent l'importance des ressources et en dépendent avec un sentiment de valeur.

Cependant, ces communautés sont vulnérables aux facteurs externes tels que les catastrophes naturelles, le changement climatique, la crise économique mondiale, la pandémie de COVID-19, etc. Dans ces circonstances, il est inévitable qu'elles commencent à exploiter davantage des ressources et même entraîne l'épuisement de leurs ressources.

Mais à mon avis, je pense qu'il est impossible de préserver les ressources naturelles en appliquant des lois visant à interdire et à limiter le facteur de « nécessité » pour la subsistance de ces villages, car ceux-ci entretiennent une relation de longue date avec leur environnement. Il serait difficile de les forcer à vivre différemment. À long terme, cela ne serait bénéfique ni pour la communauté ni pour l'utilisation à long terme des ressources. Nous devrions plutôt encourager les facteurs internes des communautés côtières, en particulier leur capacité et leurs connaissances en matière d'adaptation, afin de traverser cette période de changement sur le plan social et environnemental.

Cela pourrait se faire grâce à des formes de gestion plus participatives, en fixant un cadre pour l'usage des ressources dans la communauté et le partage des bénéfices, afin qu'ils puissent obtenir des retours corrects et avoir une bonne qualité de vie. Cela les aidera à prendre conscience de l'importance de la disponibilité des ressources et de l’entraide mutuelle.

Le travail avec les communautés locales doit se faire sur une longue période continue et il faut beaucoup de temps avant de voir les résultats, en matière de gestion durable par exemple. Donc, la mise en œuvre de ces processus participatifs peut constituer un défi pour les services ou organisations concernés. Il s'agit d'un défi si l'on veut véritablement favoriser la durabilité sociale, économique et environnementale, mais c'est un défi que nous relevons.

Un dernier mot, qu’est-ce que vous voudriez conseiller aux jeunes scientifiques en devenir ? En particulier, les filles et les femmes ?

Je pense que nous avons des conditions différentes d'un pays à l'autre, donc au lieu de donner des conseils, je veux juste encourager tout le monde avec une bonne phrase dont je me souviens de quelqu'un que je respecte. C’est : « Contrôlez votre destin. Il n'y a rien que la persévérance ne puisse gagner ». Donc, gardez votre élan et soyez toujours ouverts à de nouvelles opportunités et options. Les bourses MAB pour jeunes scientifiques pourraient bien être l'une de vos options.

Merci beaucoup pour ces paroles et merci d’avoir pris le temps de nous parler des rôles de genre et de mangroves !

Merci de m’avoir reçue, c’était un plaisir !