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Construire la paix dans l’esprit
des hommes et des femmes

Lauréats du Prix UNESCO Avicenne d'éthique scientifique

Établi en 2003 par le Conseil exécutif de l’UNESCO à sa 166e session, sur l’initiative de la République islamique d’Iran, le Prix UNESCO Avicenne d'éthique scientifique, décerné tous les deux ans, entend récompenser les activités d’individus et de groupes dans le champ de l’éthique des sciences.

Lauréats
 

2019 - Professeur Donald Brown (USA)

Chercheur en résidence sur l’éthique de la durabilité et du droit à la Commonwealth Law School de l’Université Widener aux États-Unis.

La Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a remis aujourd’hui le Prix Avicenne d’éthique scientifique 2019 au Professeur Donald Brown, chercheur en résidence sur l’éthique de la durabilité et du droit à la Commonwealth Law School de l’Université Widener aux États-Unis. Pour sa cinquième édition, le Prix Avicenne est dédié cette année à l’éthique de l’environnement.

Le professeur Brown est un expert de renommée mondiale en sciences de l'environnement et plus particulièrement au sein du mouvement international d'éthique du changement climatique. Son livre « Climate Change Ethics : Navigating the Perfect Moral Storm » (Earthscan, 2013) analyse les raisons pour lesquelles les principes éthiques ont été négligés et sur la façon de les inclure dans le débat sur le changement climatique.

Il milite pour que l'éthique appliquée soit au cœur de l'élaboration des politiques sur le changement climatique, tant aux États-Unis qu'à l'étranger. Son argument, selon lequel la limitation des émissions de carbone et l'atténuation du changement climatique est l'impératif moral de notre époque, résonne largement dans les débats sur le changement climatique.

2015 - Professeur Zabta Khan Shinwari (Pakistan)

Président du Département de biotechnologie de l'Université Quaid-i-Azam d'Islamabad.

Le Professeur Zabta Khan Shinwari est le Secrétaire général de l'Académie des sciences du Pakistan et le Président du Département de biotechnologie de l'Université Quaid-i-Azam d'Islamabad.

Né en 1959, originaire de la ceinture tribale du Pakistan, dès son plus jeune âge, Zabta Khan Shinwari a été un modèle pour les communautés où l'éducation est une denrée rare : il a montré de l'amour pour le savoir et de la ténacité pour le poursuivre.
Après avoir terminé ses études supérieures à l'Université de Peshawar, il a obtenu un doctorat de l'Université de Kyoto en 1994, suivi de plusieurs bourses postdoctorales en biotechnologie agricole qu’il a reçues dans des institutions prestigieuses japonaises.

Ayant été formé à la taxonomie et la systématique moléculaires, le Professeur Shinwari a identifié plus de 300 gènes de plantes, dont il s’est avéré que plusieurs sont résistants à la sécheresse, le froid et au stress.

Son travail dans le domaine du développement de la biotechnologie végétale moderne a été ensuite associé avec le Musée d'Histoire naturelle du Pakistan, le Centre national de recherche agricole, le Fonds mondial pour la nature (WWF)-Pakistan, l’Université des sciences et technologies de Kohat, et plusieurs organismes de recherche.

Au cours de sa carrière universitaire de trois décennies, Zabta Khan Shinwari a travaillé sans relâche pour donner aux collectivités locales les moyens d’utiliser leurs ressources naturelles et la biodiversité d'une manière durable dans le but d’atteindre un développement économique solide d’un point de vue écologique. Il a publié trois livres pour documenter les connaissances autochtones sur les plantes médicinales du Pakistan (Plant wealth of Ayubia National Park (« La richesse des plantes du Parc national d’Ayubia »), 2002 ; Medicinal and other useful plants of district Swat-Pakistan (« Les plantes médicinales et les autres plantes utiles du district de Swat du Pakistan »), 2003 ; et Medicinal and Aromatic Plants of Pakistan (A Pictorial Guide) (« Les plantes médicinales et aromatiques du Pakistan (Guide illustré) »), 2006), ce qui a stimulé la recherche similaire et le développement d'une base de données des usages médicinales des plantes locales - ce dernier aspect était d'une importance particulière pour la protection des droits de propriété intellectuelle des communautés autochtones.

Il est l'auteur de plus de 300 publications scientifiques, qui comprennent 7 livres, 10 ouvrages d’actes de conférences internationales, et plus de 250 articles dont la majorité ont été publiés dans des revues scientifiques à fort facteur d'impact.
Suite à sa nomination en 2004 au poste de Vice-chancelier de l'Université des sciences et technologies de Kohat (KUST), le Professeur Shinwari a réussi à faire de KUST un centre d'excellence dans le domaine de l'enseignement supérieur, doté d’équipements et d’infrastructures de recherche modernes.

L’une de ses principales réalisations a été l'extension des établissements d'enseignement supérieur de qualité aux communautés marginalisées et jusqu’à présent négligées dans les régions éloignées du Pakistan, ainsi que l'amélioration de l'accès à l'enseignement supérieur des étudiants talentueux en leur accordant des bourses et l’exonération de frais de scolarité. Malgré les restrictions culturelles existantes, le Professeur Shinwari a réussi à persuader les communautés locales à ne pas tenir les femmes à l’écart de l'enseignement supérieur et, par conséquent, le nombre de femmes poursuivant des études universitaires a augmenté de près de 30%. Il a également réussi à établir une Université des sciences et technologies à Bannu, et il est le fondateur de l'Institut des sciences médicales de KUST.

Le Professeur Shinwari a également travaillé en tant que Chef de la direction de l'institution de recherche privée Qarshi Research International et a été Vice-chancelier et fondateur de Qarshi University-Lahore.

Tout au long de sa recherche scientifique et de son travail universitaire, le Professeur Shinwari a toujours œuvré inlassablement pour développer des programmes éducatifs sur l'éthique des connaissances scientifiques, la bioéthique, l'ethnobotanique appliquée, la biosécurité, et pour les introduire dans les cursus universitaires au premier cycle et aux cycles supérieurs à travers le Pakistan.

Actuellement, le principal intérêt de Zabta Khan Shinwari se situe dans le développement des modules pédagogiques relatifs aux biens et techniques à double usage et de leur enseignement. Il a été un partenaire de premier plan dans la promotion de l'éducation en matière de biosécurité au Pakistan. Il est également un personnage clé au Pakistan en termes de biosécurité et d’engagements internationaux sur les questions relatives à la biosécurité. Pour cela, il a développé des liens avec divers organismes nationaux et internationaux et a exploré des opportunités pour fournir les matériaux à un public multi-institutionnel en vue de la création d'un réseau national pakistanais dans le domaine de la biosécurité.

Le Professeur Zabta Khan Shinwari a été désigné lauréat du Prix par Irina Bokova, Directrice générale de l'UNESCO, sur les recommandations d'un jury international indépendant de scientifiques et d’éthiciens, composé comme suit : Marie-Hélène Parizeau (Canada), Présidente du Jury et une des Vice-président(e)s de la COMEST, Luka Omladič (Slovénie), Rapporteur de la COMEST et du Jury, et Hebe Vessuri (Venezuela), membre de la COMEST.

 

2009 - Professeur Renzong Qiu (République populaire de Chine)

Chercheur émérite à l'Institut de philosophie (République populaire de Chine), Professeur et Président du Comité académique du Centre de bioéthique au Peking Union Medical College. 

La Directrice générale de l'UNESCO a décerné le Prix Avicenne d'éthique scientifique 2009 au professeur Renzong Qiu (République populaire de Chine). Le lauréat a été honoré officiellement par le Directeur général adjoint de l'UNESCO, M. Marcio Barbosa, au nom de la Directrice générale, lors d'une cérémonie qui s'est déroulée au Siège de l'UNESCO à Paris le 18 décembre 2009.

Le lauréat a reçu un certificat, une médaille d'or commémorant sa contribution dans le domaine de l'éthique, un chèque de 10 000 dollars des États-Unis, et a donné, en tant que bénéficiaire du Prix, un discours. Plusieurs documents sur l'éthique des sciences et des technologies seront rassemblés dans un volume qui sera publié par l'UNESCO en 2010.

Le professeur Qiu est un pionnier dans le domaine de la bioéthique. Ses recherches en éthique des sciences et ses travaux pour sensibiliser le public aux questions éthiques dérivant des sciences l’ont imposé comme une figure majeure à la fois dans les milieux universitaires chinois et à travers le monde.

Son illustre carrière dans le domaine de l'éthique s’est également traduite par la publication de plus de 20 volumes et près de 280 articles. En outre, il a élaboré des lignes directrices éthiques qui ont été essentielles à la fois aux chercheurs et aux décideurs politiques.

Ses recherches en matière de technologies liées au maintien de la vie, à la reproduction assistée, à la santé publique et au clonage, ont été complétées par des initiatives politiques en matière de politiques éthiques. Il a joué un rôle primordial dans l'interprétation et l'application des principes éthiques universels en République populaire de Chine, et a été activement impliqué dans la sensibilisation aux questions éthiques et leur relation implicite à la bonne gouvernance, la protection sociale et les droits humains.

Le professeur Qiu est actuellement chercheur émérite à l'Institut de philosophie (République populaire de Chine), Professeur et Président du Comité académique du Centre de bioéthique au Peking Union Medical College. Le professeur Qiu est également le Vice-président de la Commission d'éthique du Ministère de la Santé et membre du Groupe de référence ONUSIDA sur le SIDA et les droits humains.

 

2005 - Professeur Abdallah S. Daar (Sultanat d'Oman)

Directeur du Programme d'éthique appliquée et de biotechnologie, et Codirecteur du programme canadien sur la génomique et la santé mondiale au Joint Centre pour la bioéthique de l'Université de Toronto, Canada. 

Le Directeur général de l’UNESCO, Koïchiro Matsuura, a remis le Prix Avicenne d’éthique scientifique à Abdallah S. Daar, en présence de Mohammad Mehdi Zahedi, Ministre iranien des Sciences, de la Recherche et de la Technologie, le 14 avril 2006, au Siège de l’UNESCO à Paris.

Abdallah S. Daar a été choisi comme lauréat du Prix Avicenne d'éthique scientifique 2005 par le Directeur général de l'UNESCO sur recommandation d'un jury qui s'est réuni le 22 mars 2005 à Bangkok, Thaïlande. Le Prix vise à récompenser les activités de groupes ou d'individus dans le domaine de l'éthique scientifique.

Le Dr Daar, du Sultanat d'Oman, a occupé la Chaire de la Chirurgie à l’Université Sultan Qaboos, Sultanat d'Oman. Il est actuellement professeur de Sciences de la santé publique et professeur de Chirurgie à l'Université de Toronto, où il est aussi Directeur du Programme d'éthique appliquée et de biotechnologie, et Codirecteur du programme canadien sur la génomique et la santé mondiale au Joint Centre pour la bioéthique de l'Université de Toronto, et Directeur de l'éthique et de la politique au centre McLaughlin pour la médecine moléculaire.

Sa contribution significative à la recherche dans l'éthique de la science et des technologies couvre non seulement un grand éventail de questions, mais s'engage également en profondeur dans des questions qui sont au carrefour de la science, de l'éthique, des technologies et de la société. La portée impressionnante de ses nombreuses publications dans le champ de l'éthique biomédicale est manifeste de par l'envergure des thèmes qu'il traite, qui vont des problématiques traditionnels tels que la transplantation avec donneurs vivant à des questions plus récentes comme l'utilisation de cellules souches, la génomique et la xénotransplantation.

Le jury du Prix se composait de Pilar Armanet Armanet (Chili), nouvelle Présidente de la Commission mondiale d'éthique des connaissances scientifiques et des technologies de l’UNESCO (COMEST), de Johan Hattingh (Afrique du Sud), Rapporteur de la COMEST, et de Song Sang-yong (République de la Corée), également membre de la COMEST.

En approuvant les statuts du Prix Avicenne d'éthique scientifique, le Conseil exécutif de l’UNESCO a rappelé que le fait de « promouvoir des principes et des normes éthiques pour guider le progrès scientifique, le développement technologique et les transformations sociales » figure parmi les objectifs de la Stratégie à moyen terme de l’UNESCO (2002-2007). Il a également souligné que « la création du Prix contribuera de façon significative à renforcer la sensibilisation internationale et à mettre en évidence l’importance de l’éthique dans le domaine scientifique ».    

 

2004 - Professeur Margaret Somerville (Australie/Canada)

Directeur du centre pour la médecine, l’éthique et le droit de l’Université de McGill à Montréal, Canada.

Le Directeur général de l’UNESCO, Koïchiro Matsuura, a remis le 26 avril 2004 à l’UNESCO, en présence du ministre iranien des Sciences, de la Recherche et de la Technologie, Jafar Towfighi, le Prix Avicenne d’éthique scientifique à sa première lauréate, Margaret A. Somerville.

Choisie par un jury international qui s’était réuni en septembre dernier, la lauréate Margaret Somerville, de nationalité australienne et canadienne, est à la fois professeur titulaire à la Faculté de droit – où elle occupe la Chaire Samuel Gale – et à la Faculté de médecine de l’Université McGill (Montréal, Canada). Fondatrice et directrice du Centre de médecine, éthique et droit de McGill, elle a aussi fondé et elle préside le Comité d’éthique de la recherche sur des sujets humains du Conseil national de recherches (Canada).

Par ses livres, conférences et autres interventions, elle a apporté une importante contribution au développement mondial de la bioéthique, ainsi qu’aux aspects éthiques et juridiques de la médecine et de la science. Margaret Somerville a, par ailleurs, collaboré avec différentes organisations internationales, comme l’UNESCO, l’Organisation mondiale de la santé et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme. Parmi ses nombreuses publications, on peut citer : The Ethical Canary : Science, Society and the Human Spirit et Death Talk : The Case against Euthanasia and Physician-Assisted Suicide.

La cérémonie du 26 avril a été ouverte par le ministre iranien des Sciences, de la Recherche et de la Technologie. Après une intervention de Jens Erik Fenstad (Norvège), Président de la Commission mondiale d'éthique des connaissances scientifiques et des technologies de l’UNESCO (COMEST), le Directeur général a remis le prix à Margaret Somerville. Ont suivi une conférence de la lauréate et la projection d’une vidéo sur la vie d’Avicenne, extraite d’un documentaire réalisé par la télévision iranienne.  

 

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