Du 11 au 12 décembre 2018, des experts se réuniront à Monte-Carlo (Monaco), pour examiner les modalités pratiques qui pourraient s’appliquer à la protection des aires marines reconnues comme étant uniques à l’échelle mondiale et situées au-delà des limites de la juridiction nationale par le biais de la Convention du patrimoine mondial de 1972.

En 2016, le Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO et l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) ont publié le rapport intitulé « Le patrimoine mondial en haute mer : une idée qui fait son chemin », qui explore les modalités d’application de la Convention du patrimoine mondial aux zones de haute mer situées en dehors de la juridiction nationale de tout pays. La publication a identifié 5 sites initiaux dans des zones marines situées au-delà des limites de la juridiction nationale et qui pourraient potentiellement avoir une Valeur Universelle Exceptionnelle, notamment Le Dôme thermal du Costa Rica et Le Café des requins blancs (océan Pacifique), la mer des Sargasses et Le Champ hydrothermal de la Cité perdue (océan Atlantique), ainsi que l’Atlantis Bank (océan Indien).

Bien que la Convention soit considérée comme applicable aux zones situées au-delà des limites de la juridiction nationale, ses Orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial ne sont actuellement pas adaptées à la nomination, la protection et l’évaluation des zones situées dans ces zones. L’atelier d’experts examinera les moyens de mettre en place de telles modalités. La réunion examinera simultanément les synergies et les possibilités de collaboration créées dans le cadre des négociations en cours de la Conférence intergouvernementale (CIG) sur un instrument international juridiquement contraignant se rapportant à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM) et portant sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale.

L’organisation de cet atelier a été rendue possible grâce au soutien de l'Agence française pour la biodiversité et de la Fondation Prince Albert II de Monaco. Réunion sur invitation uniquement.