Depuis quelques années, l'UNESCO est devenue un acteur d'influence dans les efforts internationaux de développement éthique de l'intelligence artificielle. Avec l’Égalité des Genres comme l'une des deux Priorités Globales, l'UNESCO s'engage à s'assurer que les femmes et les filles ont accès et participent aux développements technologiques, y compris les technologies de pointe, qui doivent être libres de stéréotypes de genre.
Pourquoi cela est-il important ?
A l’heure où chaque secteur de la société se transforme par celui des technologies digitales qui réorganise d’ores-et-déjà la vie quotidienne, il existe des écarts de genre incomparables en termes de technologies digitales, et davantage quand il s’agit d’IA. Aujourd’hui, les filles et les femmes sont 25% moins susceptibles de savoir comment utiliser les technologies digitales de base que les hommes, 4 fois moins aptes à programmer un ordinateur et 13 fois moins prédisposées à déposer un brevet dans les technologies de l’information et de la communication.
Les stéréotypes de genre se reflètent et s’accentuent par le biais du développement et de l’utilisation des systèmes d’IA. Ainsi, le fait de « genrer » les assistants numériques, peut renforcer l’idée que les femmes sont assujetties et subordonnées, comme l’a dévoilé l’UNESCO dans sa publication Je rougirais si je pouvais. L’automatisation des métiers risque également d’avoir un impact négatif sur l’émancipation économique des femmes et les opportunités sur le marché du travail.
20%
des employés techniques dans les grandes entreprises de Machine Learning sont des femmes12%
des chercheurs en intelligence artificielle dans le monde sont des femmes6%
des développeurs de logiciels professionnels sont des femmesAfin de résoudre ce problème, l’UNESCO sensibilise à l’importance d’adopter une approche genrée à tous les aspects de l’IA. Cette approche s’aligne avec la Recommandation sur l’éthique de l’intelligence artificielle, le premier paramètre standard international qui fournit un cadre afin que les systèmes d’IA fonctionnent pour le bien de l’humanité, les individus, les sociétés, et l’environnement et les écosystèmes, ainsi qu’empêcher les préjudices ou inégalités.