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COP 27 : L’UNESCO présente le rapport de son enquête mondiale sur les revendications des jeunes en matière d’éducation aux changements climatiques et mobilise des parties prenantes en faveur du Partenariat pour une éducation plus verte
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Les changements climatiques sont complexes et nécessitent une approche globale, que l’UNESCO fournit grâce à son savoir-faire acquis de longue date mêlant sciences, éducation, culture ainsi que communication et information. Pour cette raison, l’Organisation a récemment mis sur pied une série de rencontres sur l’éducation aux changements climatiques et y a participé. Ces rencontres se sont déroulées lors de la 27e Conférence des Parties (COP 27) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), qui a eu lieu du 6 au 19 novembre à Charm el-Cheikh (Égypte).
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Les jeunes exigent une éducation aux changements climatiques de qualité
Le rôle crucial joué par l’éducation pour lutter contre les changements climatiques a été souligné par l’UNESCO et ses partenaires, notamment lorsque l’Organisation a présenté le rapport de son enquête mondiale, intitulé Youth demands for quality climate change education (Revendications des jeunes concernant l’éducation aux changements climatiques de qualité). Ce document révèle que 70 % des jeunes mettent en cause la qualité de l’éducation aux changements climatiques qui leur est dispensée. Rappelant la Déclaration de Berlin sur l’éducation au développement durable (2021), qui appelle à ériger « l’action climatique […] comme composante principale des programmes scolaires », l’UNESCO a réalisé une enquête et une série de consultations avec plus de 17 000 jeunes de 166 pays, sur lesquelles repose le rapport.
L’enquête démontre que 27 % des personnes interrogées ne peuvent pas définir les changements climatiques, 41 % peuvent seulement en expliquer les grands principes et 2 % ne connaissent rien à leur sujet. Un sondé sur cinq déclare qu’il ne se sent pas prêt à faire face aux changements climatiques avec ce qu’il a appris à l’école.
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Les jeunes sont également lassés de l’apprentissage passif et de « la création d’affiches sur les changements climatiques ». 60 % des jeunes ayant répondu à l’enquête précisent que c’est avant tout l’école qui les informe sur les changements climatiques. Nombre d’entre eux souhaitent sortir du cadre de leur établissement pour apprendre par le biais d’activités basées sur des projets concrets, y compris avec des associations locales et des spécialistes, et moins par la « la création d’affiches sur les changements climatiques ». 77 % des sondés sont fortement convaincus que des personnes d’horizons différents devraient enseigner les changements climatiques afin d’aborder ce sujet dans toute sa complexité.
Les jeunes veulent également savoir qui est historiquement responsable des changements climatiques. Ils sont en outre enclins à être informés des dernières discussions sur les solutions aux changements climatiques, qui les aideraient à affronter la crise climatique : réagir aux catastrophes naturelles, contribuer à restaurer la nature ou connaître d’autres systèmes économiques tels que l’économie circulaire. Pour lutter contre l’écoanxiété généralisée, les jeunes proposent que les établissements scolaires intègrent des pédagogies plus variées à leurs programmes, telles que les arts, la musique, l’écriture et les spectacles culturels locaux.
L’UNESCO a accompagné l’arrivée de la course de relais « Nous n’avons plus de temps à perdre », organisée par la Fondation pour l’éducation à l’environnement afin de porter la voix de plus de 800 000 jeunes qui appelaient à mettre en place une éducation aux changements climatiques universelle et de qualité. Le parcours partait de Glasgow (Royaume-Uni) pour arriver à Charm el-Cheikh, en passant par des sites du patrimoine mondial, des réserves de biosphères et des villes de l’UNESCO ; des établissements scolaires ; des lieux en péril ; ainsi que des projets liés aux changements climatiques et situés à l’avant-garde de la révolution écologique. Une séance ayant pour thème « Les jeunes et les enseignants pour l’action climatique : participation au Partenariat pour une éducation plus verte de l’UNESCO, collaboration dans ce cadre et mise en œuvre de l’initiative » a également été organisée conjointement par l’Organisation et l’association Jour de la Terre afin de veiller à ce que les jeunes et les enseignants participent à l’éducation aux changements climatiques.
Le ferme engagement des États membres en faveur de l’éducation aux changements climatiques
Le 8 novembre, l’UNESCO a été invitée à rejoindre et à présenter le Partenariat pour une éducation plus verte lors d’une manifestation parallèle sur la promotion de l’éducation aux changements climatiques animée par le Président de la Roumanie et le Premier Ministre de la République tchèque. Des chefs d’État et de gouvernement ainsi que des ministres de la Bulgarie, de la Pologne, de l’Estonie, de la Lettonie, de la Slovaquie, de la Slovénie, du Rwanda, de la Grèce, de Malte et de la République de Moldova ont discuté de la collaboration pour améliorer l’éducation aux changements climatiques et le développement des capacités à l’échelle nationale et internationale, y compris du concept d’écoles vertes qui facilitent la coopération entre élèves et enseignants pour l’éducation aux changements climatiques et l’action climatique. L’UNESCO se tient prête à aider les États membres afin qu’ils réussissent à faire de l’action climatique une composante principale des programmes scolaires à l’horizon 2025, un objectif qui a été fixé et adopté l’année dernière par la Conférence générale de l’UNESCO à sa 41e session. La Roumanie et la République tchèque devraient apporter une contribution importante et jouer un rôle moteur au sein du Partenariat pour une éducation plus verte, en particulier concernant le pilier sur les écoles vertes.
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Sur la voie de la COP 28 : le Partenariat pour une éducation plus verte, un mécanisme mondial en faveur de l’éducation aux changements climatiques
En sa qualité de mécanisme concret visant à accorder une place centrale à l’éducation aux changements climatiques, le Partenariat pour une éducation plus verte a fait l’objet, lors de la COP 27, d’une séance inaugurale animée par l’UNESCO et intitulée « Préparer chaque apprenant aux changements climatiques », qui faisait suite au lancement de ce Partenariat en septembre lors du Sommet des Nations Unies sur la transformation de l’éducation en tant qu’initiative mondiale pour accélérer le déploiement de l’éducation aux changements climatiques au sein des pays. Avec les représentants du Royaume-Uni et du Japon, plusieurs grands acteurs dans ce domaine, dont Dubai Cares, le Partenariat mondial pour l’éducation, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la promotion et la protection des droits de l’homme dans le contexte des changements climatiques[MC1] , l’Internationale de l’éducation, Plan International, le Programme alimentaire mondial (PAM), l’Organisation internationale du Travail (OIT), la Fondation Aga Khan et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), ont discuté des bonnes pratiques ; réaffirmé la nécessité d’agir de manière coordonnée et systématique ; et mobilisé des investissements accrus pour aider les États membres à généraliser l’éducation de qualité afin de préparer les apprenants aux changements climatiques, en particulier grâce à la création d’un fonds-en-dépôt multipartenaires. En tant que nouvelle coalition formée d’États membres et de grands acteurs, le Partenariat pour une éducation plus verte maintiendra l’élan donné à la transformation de l’éducation du point de vue des changements climatiques.
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Pour tirer parti de la dynamique sur le rôle de l’éducation qui a été impulsée à Glasgow et à Charm el-Cheikh, l’UNESCO, en collaboration avec le secrétariat de la CCNUCC et le Bureau de la Coordonnatrice résidente des Nations Unies aux Émirats arabes unis, a organisé une séance sur l’engagement des écoles dans le développement durable, appelant à ériger l’éducation aux changements climatiques au rang des priorités de la COP 28 qui se déroulera à Doubaï (Émirats arabes unis) en novembre 2023.