Développement des capacités pour l’éducation : exemples de mise en œuvre dans des pays
Madagascar
À Madagascar, le travail du CapED depuis 2011 a lancé et considérablement enrichi la transformation du système d’EFTP de Madagascar, le fait marquant étant la toute première politique nationale de l’emploi et de l’EFTP du pays. La mise en œuvre de cette politique a contribué à accroître le respect dont bénéficie maintenant l’EFTP au sein de la société et chez les décideurs politiques, à augmenter le nombre de possibilités d’emploi décent grâce au renforcement d’une EFTP tirée par la demande et à réformer la gouvernance du sous-secteur. À la suite de sa restructuration, le ministère de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle dispose maintenant de capacités organisationnelles renforcées.
Par ailleurs, le Programme CapED a observé depuis 2011 une augmentation de 48 % de la scolarisation en EFTP entre 2012 et 2020, se traduisant par une hausse considérable du nombre d’élèves officiellement certifiés en EFTP. De plus, le budget national alloué à l’EFTP par Madagascar a quadruplé entre 2010 et 2019. Au cours de cette période, ce budget a connu une augmentation plus importante que l’augmentation relative du secteur de l’éducation, ce qui montre à quel point ce sous-secteur est prioritaire.
RPD Lao
En RDP lao, l’évaluation externe réalisée par l’UNESCO en 2021 montre que le soutien du Programme CapED à la formation des enseignants a conduit à des changements significatifs, débouchant en particulier sur la toute première licence du pays pour la formation des enseignants de la petite enfance. Ceci a permis de renforcer les qualifications et la reconnaissance dont bénéficient les enseignants de l’éducation de la petite enfance, contribuant au fait qu’un plus grand nombre d’enfants de moins de cinq ans fréquentent l’éducation de la petite enfance, avec un taux de scolarisation de 49,2 % en 2020, contre 17,9 % en 2009.
En outre, on a observé un engagement national accru vis-à-vis des questions clés concernant les enseignants, telles que le recrutement, le développement professionnel continu et les conditions de travail. L’élaboration actuelle de la toute première politique nationale complète sur les enseignants ainsi que de son plan de mise en œuvre ont permis de renforcer les capacités nationales en matière d’élaboration de politiques. Le plaidoyer de l’UNESCO en faveur de cette politique a également contribué à l’accroissement de l’engagement des partenaires de développement, à une sensibilisation nationale accrue aux questions relatives aux enseignants et à une meilleure coordination entre les départements ministériels. Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site web de CapED Lao PDR.
République démocratique du Congo
En RDC, aux côtés de l’IIPE et de l’ISU, le Programme CapED a contribué depuis 2010 à la création d’un système d’information de gestion de l’éducation (SIGE) moderne et décentralisé qui a transformé la façon dont la RDC produit et utilise les données sur l’éducation. Aujourd’hui, le pays dispose d’annuaires statistiques couvrant chaque province, qui prennent en compte pour la première fois tous les sous-secteurs et mettent en lumière des domaines qui étaient habituellement négligés, dans des processus de planification complets fondés sur des données probantes. La couverture des données est passée de 79 % en 2011 à 95 % en 2019, comblant ainsi d’importantes lacunes dans l’élaboration des politiques et offrant une vue d’ensemble granulaire de la situation sur le terrain. L’engagement du gouvernement, ses dépenses et son appropriation de la collecte des données se sont accrus grâce à un investissement dans le renforcement des ressources humaines et à la création d’équipes provinciales dédiées dans la gestion des opérations du SIGE, se traduisant par une augmentation de près de huit fois du personnel. Bien que cela soit encourageant, la durabilité demeure un problème car le SIGE est fortement dépendant des financements extérieurs.
