La mise en œuvre de la Convention de 2005 au Burkina Faso, en particulier au cours de la période 2013-2017, a permis d’atteindre d’importants résultats : gouvernance culturelle, structuration de la société civile et des acteurs culturels privés, coopération et échanges des biens et services, prise en compte de la culture dans les politiques et stratégies nationales et internationales de développement durable, promotion des libertés et des droits humains.
- Gouvernance culturelle et structuration des filières : les résultats obtenus portent sur la gestion des territoires, le développement des industries culturelles et créatives, la consolidation des politiques culturelles, le renforcement des capacités des acteurs des collectivités territoriales, l'adoption de plusieurs textes d'application de la loi d'orientation du cinéma et de l'audiovisuel, la création des 6 organisations faîtières et de la Confédération nationale de la culture pour le renforcement du dialogue entre l’Etat et la société civile.
- Financement de la culture : mise en place du Fonds de la téléphonie mobile et du Fonds de développement culturel et touristique (2016), lancement de nouveaux partenariats structurants pluriannuels avec : la Coopération suisse, Wallonie Bruxelles International, OIF, UNESCO et UE.
- Echanges de biens et services culturels & mobilité des artistes et professionnels : la mobilisation des ressources nationales et le partenariat dans le cadre de la coopération internationale ont eu un effet positif sur le volume des échanges des biens et services culturels. Le nombre de visas octroyés par les représentations diplomatiques au Burkina Faso en est un bon indicateur.
- Prise en compte de la culture dans les politiques de développement durable : secteur porteur dans le nouveau référentiel national (Plan national de développement économique et social - PNDES 2016-2020), adoption et début d’opérationnalisation de la stratégie de valorisation des arts et de la culture dans le système éducatif burkinabè (2015).
- Promotion des droits humains et des libertés fondamentales : adoption du statut de l’artiste en 2013 et son opérationnalisation par la création en 2016 de la Commission nationale des arts (CNA).
Défis à relever: large appropriation de la Convention et des mesures nationales mises en œuvre ; renforcement des capacités opérationnelles des organismes publics en charge de la Convention ; sa meilleure prise en compte dans la politique nationale de la culture et d'autres politiques sectorielles; mise en place d’un mécanisme de coordination interministérielle et de suivi de sa mise en œuvre, impliquant la société civile; mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement des industries culturelles et créatives; renforcement de la production statistique pour faciliter le suivi et l'évaluation des politiques et mesures; diversification des sources de financement et des investissements; meilleure appropriation, par la société civile, de son rôle de veille et d’interpellation ; plus grande prise en compte des questions transversales dans la mise en œuvre de la Convention.
Les actions planifiées pour les quatre années à venir concernent le renforcement de la communication ainsi que des outils de concertation et de suivi autour de la Convention, la relecture de la Politique nationale de la culture (2017), et le renforcement des capacités des acteurs-clés à différents niveaux.