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Parc national de Kahuzi-Biega

République démocratique du Congo
Facteurs affectant le bien en 1998*
  • Guerre
  • Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Projet de construction d'une route (problème résolu)
  • Conflit armé
  • Arrivée incontrôlée de réfugiés, cause de déforestation et de braconnage
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 1998
Demandes approuvées : 5 (de 1980-1995)
Montant total approuvé : 93 870 dollars E.U.
1995 Purchase of a vehicle for Kahuzi Biega National Park (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1994 Financial contribution for the protection of ... (Approuvé)   25 000 dollars E.U.
1992 Review of the state of conservation of World Heritage ... (Approuvé)   3 750 dollars E.U.
1988 Purchase of a 4x4 Jeep for Kahuzi Biega National Park (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1980 Equipment for Kahuzi-Biega National Park (Approuvé)   15 120 dollars E.U.
Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 1998

A sa dernière session, le Comité a demandé au Centre d'entreprendre, en coopération avec l'Etat partie, une mission de haut niveau qui serait dirigée par le Président du Comité. Le Comité a en outre approuvé l'affectation d'une somme de 45.000 dollars EU pour l'achat de deux véhicules tout terrain utiles à la direction de deux des quatre sites susmentionnés.

Le Directeur général de l'UNESCO, par lettre en date du 6 février 1998 adressée au Président de la République démocratique du Congo, a invité le Président à envisager de recevoir une mission UNESCO de haut niveau pour discuter des menaces qui pèsent sur les quatre sites mentionnés plus haut et planifier des mesures de réhabilitation. La lettre du Directeur général attend une réponse.

Vu ce qui précède et étant donné la situation dans le pays, la demande du Comité n'a pu aboutir.

L'achat et le transfert des deux véhicules tout terrain avec les 45.000 dollars EU approuvés par le Comité à sa dernière session s'effectuent en coopération avec le Bureau de l'Agence bilatérale allemande, (la GTZ), à Kigali.

En décembre 1997 et au début de 1998, le Centre et l'UICN ont été informés par le HCR que celui-ci rappelait son personnel travaillant sur des projets concernant la réhabilitation de l'environnement de Kahuzi-Biega et des Virunga. Le HCR a également bloqué des fonds disponibles pour certains projets de réhabilitation dans le périmètre des sites du patrimoine mondial et aux alentours, fonds qui étaient affectés à des paiements par l'intermédiaire d'ONG internationales comme l'International Gorilla Conservation Programme (IGCP). Néanmoins, plusieurs ONG continuent à assurer une présence sur les sites et une délégation de haut niveau du WWF, dont son Directeur général, a rencontré des hauts fonctionnaires à Kinshasa en février 1998. Le Centre et l'UICN continuent à maintenir le contact et à coopérer autant que possible avec des ONG internationales dans le domaine de la conservation afin de contrôler l'état de conservation des quatre sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril et aider à leur réhabilitation.

Action requise

Le Bureau, à partir d'informations complémentaires qui pourraient être disponibles lors de sa vingt-deuxième session, pourrait recommander des mesures appropriées pour la conservation de chacun des quatre sites susmentionnés pour considération par l'Etat partie et/ou le Comité ainsi que par le Centre et l'UICN.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 1998

Le Comité avait déclaré ces quatre sites comme faisant partie du patrimoine naturel en péril durant la période comprise entre 1994 et 1997, lorsque la guerre et les conflits civils avaient ravagé le pays. Lors de sa vingt-deuxième session ordinaire (juin 1998), le Bureau a estimé que la situation du pays en matière de sécurité semblait se stabiliser. Il a donc encouragé le Centre à poursuivre ses efforts, en coopération avec des ONG internationales spécialisées dans la conservation, afin de s'assurer de l'achat et de la livraison en bonne et due forme d'un véhicule 4 x 4 à chacun des quatre sites, conformément à la décision prise par le Comité à sa dernière session (Naples, 1997). Le Bureau a toutefois recommandé que le Comité maintienne ces quatre sites sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Depuis la conclusion de la vingt-deuxième session ordinaire du Bureau en juin 1998, l'ordre public dans le pays s'est cependant de nouveau détérioré et de nouveaux combats ont éclaté partout dans le pays. Un atelier de planification stratégique pour la conservation et la gestion du Parc national de la Garamba, qui devait se tenir à Kinshasa en août 1998 sous les auspices du WWF, a du être repoussé pour une durée indéterminée. Les informations reçues par l'UICN semblent néanmoins indiquer que le braconnage n'a pas sensiblement augmenté dans le Parc de la Garamba. On voit toutefois moins de rhinocéros et le nombre de grands herbivores reste inférieur à celui de 1995.

Pour ce qui est de la Réserve de faune à okapis, certains des équipements du Parc offerts par des ONG internationales de conservation ont été pillés, un bâtiment du Parc a été occupé par des groupes armés et le personnel qui relançait des activités de conservation a été évacué. Au Kahuzi-Biega, le personnel affecté au projet du WWF a été évacué à cause de la dégradation des conditions de sécurité dans la région et la gare de Tshibanga a été pillée. Aux Virunga, on a détecté des incursions de population le long du lac Edouard et le braconnage qui s'était intensifié avec la reprise des conflits armés en juillet-août semble avoir été quelque peu contrôlé. Les gardes du Parc ne sont plus armés et ont besoin d'une escorte armée pour patrouiller dans le Parc ; ils n'ont pas reçu leur salaire depuis près de deux ans. Les "indemnités de motivation" versées aux gardes dans le secteur sud du Parc des Virunga par le Programme international de conservation des gorilles (IGCP) ont cessé car le donateur, en l'occurrence le HCR, a retiré son appui au programme. L'IGCP et l'organisme national chargé de la conservation (l'ICCN) ont préparé un plan d'action stratégique et recherchent des fonds pour le personnel du Parc. L'IGCP a accepté de distribuer tout appui financier qu'il recevra à tous les secteurs du Parc national des Virunga. L'UICN a recommandé que le Comité envisage de fournir une assistance d'urgence pour payer certaines indemnités au personnel des Virunga.

Les véhicules achetés pour les Parcs nationaux de la Garamba et de Kahuzi-Biega n'ont pas pu être transportés au-delà de Nairobi, Kenya, pour des raisons de sécurité. Le Centre a été informé par le WWF que les deux véhicules destinés à la Garamba et au Kahuzi-Biega – actuellement immobilisés à Nairobi – vont occasionner au Fonds des frais supplémentaires de dédouanement et de magasinage. Le Centre est en contact avec le WWF et les bureaux des représentants résidents du PNUD au Kenya, ainsi qu'avec le gouvernement kényan pour trouver le moyen d'exempter ces deux véhicules de frais de magasinage et autres droits de douanes. L'UICN a demandé que le Centre ne procède pas à la livraison des véhicules aux sites de la République démocratique du Congo avant une amélioration des conditions de sécurité.

Décisions adoptées par le Comité en 1998
22 BUR V.A.4
Sites du patrimoine mondial de la République démocratique du Congo (RDC)

Parc national des Virunga, Parc national de la Garamba, Parc national de Kahuzi-Biega, Réserve de faune à okapis

Le Bureau a rappelé que le Comité avait déclaré les quatre sites considérés patrimoine naturel en péril durant la période comprise entre 1994 et 1997 où le pays avait souffert de la guerre et des conflits civils. Après examen du rapport du Secrétariat, basé sur les rapports transmis par l'UICN et d'autres organisations non gouvernementales internationales partenaires, le Bureau a décidé:

  1. de réaffirmer les préoccupations du Comité concernant la conservation et la gestion des quatre sites, en recommandant au Comité de maintenir l'inscription des quatre sites sur la Liste du patrimoine mondial en péril ; le Bureau a toutefois noté que la situation politique se stabilisait dans le pays et que l'impact de la période de guerre sur certaines espèces de la faune sauvage, telle que la population de rhinocéros du Parc national de la Garamba, avait été moins grave qu'on ne l'avait précédemment pensé ;
  2. de prier le Secrétariat de collaborer avec la Délégation permanente de l'État partie auprès de l'UNESCO à propos de la lettre du Centre décrivant les recommandations formulées par le Comité à sa dernière session à Naples, y compris l'envoi sur le terrain d'une mission de l'UNESCO de haut niveau conduite par le Président du Comité du patrimoine mondial, en attirant l'attention sur ces recommandations durant la réunion entre la Délégation permanente et le Secrétariat de l'UNESCO prévue pour le 25 juin 1998, de façon à obtenir des réponses officielles ;
  3. d'inviter instamment le Centre et l'UICN à poursuivre leur coopération avec des ONG telles que le WWF et la WCS (Société de préservation de la faune sauvage) en vue de suivre en permanence l'état de conservation des sites et de s'assurer que les deux véhicules achetés pour les Parcs nationaux de la Garamba et de Kahuzi Biega, avec une somme de 45 000 dollars des E.-U. approuvée par le Comité à Naples, seraient livrés dans de bonnes conditions le plus rapidement possible ;
  4. de prier le Président du Comité d'autoriser le Centre, sous réserve que celui-ci ait reçu les preuves de la bonne fin du transfert et de la livraison d'un véhicule à chacun des deux parcs nationaux, d'utiliser une somme supplémentaire de 45 000 dollars des E.-U. pour l'achat, le transfert et la livraison d'un véhicule à chacun des deux sites des Virunga et de la Réserve à okapis, conformément à la recommandation formulée par le Comité à sa dernière session ; et
  5. de réfléchir à la reconstitution de l'allocation au titre de l'aide d'urgence d'un montant de 500 000 dollars des E.-U. approuvée pour 1998 par le Comité à sa dernière session à Naples, et déjà épuisée, au cours du débat sur les demandes d'assistance internationale (point 8 de l'ordre du jour), de manière que le Président du Comité puisse étudier l'opportunité d'appuyer les demandes additionnelles soumises par la République démocratique du Congo en vue d'entreprendre des études scientifiques en coopération avec des organisations internationales non gouvernementales, pour évaluer les impacts de la guerre sur certaines espèces du Parc national de Kahuzi-Biega choisies comme indicateurs.
22 COM VII.4/12
SOC : Sites du patrimoine mondial de la République démocratique du Congo (RDC)

VII.12 Sites du patrimoine mondial de la République démocratique du Congo (RDC) :

Parc national des Virunga

Parc national de la Garamba

Parc national de Kahuzi-Biega

Réserve de faune à okapis

Le Comité avait déclaré ces quatre sites comme faisant partie du patrimoine naturel en péril durant la période comprise entre 1994 et 1997, lorsque la guerre et les conflits civils avaient ravagé le pays. Le Comité a noté que le Bureau, lors de sa vingt-deuxième session ordinaire (juin 1998), avait estimé que la situation du pays en matière de sécurité semblait s'améliorer. Le Bureau avait donc encouragé le Centre à poursuivre ses efforts, en coopération avec des ONG internationales spécialisées dans la conservation, afin de s'assurer de l'achat et de la livraison en bonne et due forme d'un véhicule 4 x 4 à chacun des quatre sites, conformément à la décision prise par le Comité à sa dernière session (Naples, 1997).

Cependant depuis juin 1998, l'ordre public dans le pays s'est malheureusement de nouveau détérioré et de nouveaux combats ont éclaté partout dans le pays. Un atelier de planification stratégique pour la conservation et la gestion du Parc national de la Garamba, qui devait se tenir à Kinshasa en août 1998 sous les auspices du WWF, a du être repoussé pour une durée indéterminée. On voit moins de rhinocéros à la Garamba et le nombre de grands herbivores reste inférieur à celui de 1995. Dans la réserve de faune à okapis, l'équipement fourni par les ONG internationales spécialisées dans la conservation a été pillé et le personnel chargé de mettre en oeuvre le processus de conservation a été évacué. Au Kahuzi-Biega, le personnel affecté au projet du WWF a été évacué à cause de la dégradation des conditions de sécurité dans la région et la gare de Tshibanga a été pillée. Aux Virunga, on a détecté des incursions de population le long du lac Edouard. Les gardes du Parc ne sont plus armés et ont besoin d'une escorte armée pour patrouiller dans le Parc ; ils n'ont pas reçu leur salaire depuis près de deux ans. Les "indemnités de motivation" versées aux gardes dans le secteur sud du Parc des Virunga par le Programme international de conservation des gorilles (IGCP) ont cessé car le donateur, en l'occurrence le HCR, a retiré son appui au programme. L'IGCP et l'organisme national chargé de la conservation (Institut congolais de la conservation de la nature (ICCN)) ont préparé un plan d'action stratégique et recherchent des fonds pour le personnel du Parc. L'IGCP a accepté de distribuer tout appui financier qu'il recevra à tous les secteurs du Parc national des Virunga. L'UICN a suggéré que le Comité envisage de fournir une assistance d'urgence pour payer certaines indemnités au personnel des Virunga.

Le Comité a noté avec préoccupation que les véhicules achetés pour les Parcs nationaux de la Garamba et de Kahuzi-Biega n'ont pas pu être transportés au-delà de Nairobi, Kenya, pour des raisons de sécurité. Le Comité a demandé au Centre de coopérer avec le WWF, le PNUD et les autorités du gouvernement kenyan pour assurer la sécurité de ces deux véhicules de manière à ce qu'ils puissent être livrés à la Garamba et au Kahuzi-Biega dès le retour à la normale de la situation dans l'est de la République du Congo. L'UICN a informé le Comité que les territoires où sont situés les quatre sites sont contrôlés par des forces rebelles et qu'il est peu probable de pouvoir effectuer des missions sur l'un ou l'autre des quatre sites dans un proche avenir.

Le Comité a décidé de maintenir l'ensemble des quatre sites sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Comité a prié le Centre de suspendre toutes les activités liées à l'achat et à la livraison de véhicules à l'un quelconque des quatre sites jusqu'à une amélioration des conditions de sécurité. Le Comité a demandé au Centre et à l'UICN de consulter l'ICCP et l'ICCN, afin d'évaluer le coût du paiement d'indemnités au personnel du Parc des Virunga en tant que mesure transitoire, de présenter une proposition de demande d'assistance d'urgence pour examen par la vingt-troisième session du Bureau en 1999. De plus, le Comité a suggéré que le Centre et l'UICN fassent part des préoccupations du Comité pour l'état de conservation de ces quatre sites aux ONG nationales et internationales travaillant en République démocratique du Congo et incite ces ONG à informer le grand public, ainsi que des groupes choisis tels que les militaires des sujets de préoccupation du Comité.

Le Comité pourrait souhaiter adopter le texte suivant :

"Le Comité décide de maintenir l'ensemble des quatre sites sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Comité prie le Centre de suspendre toutes les activités liées à l'achat et à la livraison de véhicules à l'un quelconque des quatre sites jusqu'à une amélioration des conditions de sécurité. Le Comité demande au Centre et à l'UICN de consulter l'ICCP et l'ICCN, afin d'évaluer le coût du paiement d'indemnités au personnel du Parc des Virunga en tant que mesure transitoire, de présenter une proposition d'assistance d'urgence pour approbation par le Président du Comité et de fournir un rapport à la prochaine session du Bureau sur l'incidence d'une telle assistance d'urgence sur l'état de conservation des Virunga."

Année du rapport : 1998
République démocratique du Congo
Date d'inscription : 1980
Catégorie : Naturel
Critères : (x)
Liste en péril (dates) : 1997-présent
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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