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Résilience des îles face aux défis de l’accès à l’eau

Les petits Etats insulaires en développement (PEID) sont en première ligne face au changement climatique et à ses conséquences, notamment en ce qui concerne leurs ressources en eau douce. En effet 71% des PEID font face à un risque de manque d’eau, un chiffre qui monte à 91% dans les PEID ayant la plus faible altitude. Ces défis étaient l’objet d’une réunion de haut niveau organisée par L’UNESCO, en coopération avec les gouvernements de Saint-Kitts-et-Nevis, des Seychelles et de la région autonome de l’ile de Principe pendant la 74e Assemblée générale des Nations unies à New York.

Entourés par l’océan, leur eau douce souterraine est sujette à l’intrusion saline : 73% des PEID font face à un risque de pollution des nappes d’eau souterraines*. Ces enjeux sont majeurs pour ces pays vulnérables face aux phénomènes tels que les tsunamis, les ouragans, les inondations ou la sècheresse. C’est pourquoi ils nécessitent une approche trans-sectorielle et interdisciplinaire.

La réunion de haut niveau, qui s’est tenue le 27 septembre 2019, dans le cadre de l’ examen à mi-parcours de haut niveau des Orientations de Samoa, a focalisé l’attention sur les besoins et défis spécifiques des PEID concernant la qualité de l’eau, la conservation des zones humides et la disponibilité de l'eau. La résilience de l’eau douce et les systèmes de connaissances dans les PEID ont été au cœur des discussions, car « il est essentiel de mettre en œuvre une gestion continue et intégrée de l'eau pour assurer la durabilité des ressources en eau douce intérieures et des ressources marines » a rappelé la Sous-directrice générale pour les Sciences exactes et naturelles de l’UNESCO, Shamila Nair-Bedouelle, avant de poursuivre sur l’importance d’avoir une gestion de l’eau intégrée directement dans les îles.

L’UNESCO, qui soutient les PEID depuis plus de 30 ans, continue à en être un partenaire de premier ordre, notamment grâce au Plan d’Action pour les PEID, adopté en 2016 par l’Organisation pour soutenir directement la mise en œuvre des Orientations de SAMOA (Modalités d'action accélérées pour les PEID). Cette même année 2016, par exemple, 42 PEID ont bénéficié d’une évaluation spécifique de leurs eaux souterraines afin d’améliorer leur gouvernance à l’échelle locale et nationale, dans le cadre du projet TWAP du Programme Hydrologique International de l'UNESCO.

Le ministre des travaux publics et des services des eaux de Saint-Kitts-et-Nevis, Ian « Patches » Liburd a profité de cette occasion pour renouveler l’engagement de Saint-Kitts-et-Nevis de travailler avec le Programme Hydrologique International de l’UNESCO pour les Petits Etats insulaires des Caraïbes afin de renforcer leur sécurité de l’eau.

Son Excellence Monsieur Danny Faure, Président de la République des Seychelles, a adressé un message pour remercier l'UNESCO pour son Plan d'Action et sa coopération de longue date avec les PEID. Il a notamment déclaré que « les Seychelles appellent l'UNESCO à poursuivre son engagement en faveur des PEID ».

*Source: UNESCO, 2017. Transboundary Aquifers and Groundwater Systems of Small Island Developing States – Status and trends (pdf)

 

Vidéo de l'évènement:

 

Vidéo sur les défis de l'accès à l'eau dans les PEID:

 

Video : récapitulatif de l’ examen à mi-parcours de haut niveau des Orientations de Samoa (en anglais)