L'actrice et ambassadrice de bonne volonté de l'UNESCO pour les peuples autochtones, Yalitza Aparicio, a participé à la Journée mondiale de la liberté de la presse de l'UNESCO le 2 mai 2023. Acclamée pour son rôle dans le film primé « Roma » d'Alfonso Cuarón, elle est apparue au siège des Nations Unies à New York pour plaider avec passion en faveur de la liberté d'expression et des droits des groupes marginalisés. L'événement, qui célébrait le 30e anniversaire de la Journée mondiale de la liberté de la presse, a accueilli plus de 1 000 participants et un panel de 42 intervenants éminents, dont des militants des droits de l'homme, des défenseurs de la liberté de la presse et des représentants des médias influents. Parmi les personnalités éminentes figuraient : A.G. Sulzberger, président-directeur général du New York Times, Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty International, et Almar Latour, éditeur du Wall Street Journal et PDG de Dow Jones.
Lors de la session, Aparicio a souligné la liberté d'expression comme un outil de promotion de la diversité et des droits des peuples autochtones. Elle a souligné que la langue n'est pas seulement un moyen de communication, mais aussi un véhicule essentiel pour transmettre les valeurs culturelles, les connaissances et le patrimoine.
Aparicio a souligné le lien inséparable entre l'identité autochtone, la préservation culturelle et le droit à l'autodétermination. Elle a appelé de manière urgente à la protection et à la revitalisation des langues autochtones, qui jouent un rôle fondamental dans la préservation des systèmes de connaissances ancestrales et la transmission des traditions et des récits. Selon Aparicio, les médias ont un rôle important à jouer dans la préservation des langues autochtones et la promotion des expressions culturelles diverses. Les intervenants ont exprimé leur préoccupation quant à la réduction des espaces de liberté d'expression, qui a un impact négatif sur l'utilisation des langues autochtones. Aparicio a expliqué que la langue joue un rôle crucial pour permettre l'expression artistique, la participation culturelle et la réalisation d'autres droits, comme le prévoit la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
Elle s'est dite profondément préoccupée par les menaces auxquelles sont confrontées les langues autochtones dans le monde, notamment le manque de reconnaissance légale des radios communautaires autochtones et la résistance et la discrimination des gouvernements et des médias commerciaux. Lorsqu'on lui a demandé ce que les individus peuvent faire pour protéger la liberté d'expression et promouvoir les droits de l'homme, Aparicio a souligné l'importance de donner du pouvoir aux peuples autochtones et de les intégrer dans tous les aspects de la vie publique. Elle a souligné la nécessité de paysages culturels et médiatiques inclusifs qui amplifient les voix et la créativité de tous les groupes de la société.
Aparicio a appelé à un meilleur accès aux médias pour les communautés autochtones et à une meilleure représentation de leurs cultures dans les contenus médiatiques. De plus, elle a souligné l'importance de l'égalité des genres et a exhorté à des efforts pour combler les écarts existants en matière d'opportunités dans les médias et les secteurs créatifs. En conclusion, la participation de Yalitza Aparicio au panel a mis en lumière le rôle vital de la liberté d'expression dans la défense des droits des peuples autochtones et l'acceptation de la diversité. Son soutien indéfectible à la préservation de la langue et à l'autonomisation des communautés autochtones ouvre la voie à un avenir où les droits de l'homme sont protégés, les voix sont entendues et l'expression culturelle est célébrée. Pour accéder aux photos et revoir toutes les sessions du 30e anniversaire de la Journée mondiale de la liberté de la presse, visitez : https://www.unesco.org/en/days/press-freedom