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« Union of Education Norway » visite le siège de l'UNESCO

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Les membres du conseil d'administration de « Union of Education Norway (UEN) » – Utdanningsforbundet – ont parcouru 1 700 kilomètres le 2 février afin de participer à une réunion spéciale avec l'équipe de « Futures of Learning and Innovation » au siège de l'UNESCO. Les représentants de ce syndicat, le plus grand du secteur de l'éducation en Norvège, comptant plus de 190 000 membres, ont fait part de leur souhait d’en apprendre davantage sur le rapport de la Commission Internationale concernant les futurs de l'éducation, Repenser nos futurs ensemble: un nouveau contrat social pour l’education.

 

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Stig Arne Skjerven, délégué permanent adjoint de la Norvège auprès de l'UNESCO, a présenté la mission et le mandat de l'UNESCO.


Le délégué permanent adjoint de Norvège auprès de l'UNESCO, Stig Arne Skjerven, a entamé la réunion par une présentation de la mission de l'UNESCO. Ensuite, quelques membres du secteur de l’education de l'UNESCO (Sobhi Tawil, Mark West et Carlos Vargas) ont fait des exposés qui jettent un éclairage sur divers thèmes abordés dans le rapport de la Commission Internationale sur les Futurs de l'Éducation, notamment ses profondes implications pour les enseignants et leur carrière, ainsi que des idées et des leçons importantes sur la transformation numérique, que la COVID-19 avait déjà éclairci.
 

Un rapport fondamental à une période cruciale de l'histoire

NorwayUNESCO3Sobhi Tawil a présenté le rapport sur les futurs de l'éducation.


Sobhi Tawil, directeur de l'équipe Futurs de l'apprentissage et de l'innovation à l'UNESCO, a retracé les origines du rapport Futurs de l'éducation : des exercices similaires sont apparus dès le rapport Faure de 1972 ou le rapport Delors de 1996. Ces rapports, selon lui, ont parus à des moments critiques du développement mondial.

Mais, par-dessus tout, Sobhi Tawil a souligné les raisons pour lesquelles chacun de nous doit repenser l'éducation, maintenant plus que jamais. Tout d'abord, les innombrables crises et perturbations croisées que nous vivons actuellement, telles que le changement climatique, la dégradation de la biodiversité, l'accélération des changements technologiques, l'intelligence artificielle, le recul de la démocratie, etc., marquent un tournant dans l'histoire moderne et font craindre des consequences négatives et irréversibles. Si des mesures immédiates ne sont pas prises au plus vite pour garantir un avenir durable sur le plan social, économique et environnemental, les générations de demain seront en péril. Deuxièmement, bien que des engagements aient été pris dans le cadre de l'Agenda 2030 pour le développement durable, les exclusions persistantes en matière d'éducation dans le monde entier nous obligent à repenser nos systèmes éducatifs. Le rapport vise à reconnaitre la nécessité d'une « justice réparatrice » comme essentielle pour transformer l'avenir. Il y a des limites à ce que l'on peut envisager sans nous attaquer aux injustices ni aux exclusions systémiques que les générations présentes et futures héritent du passé. Deux possibilités s'offrent à nous, l’une, de continuer sur une voie non-durable, l'autre, de changer radicalement notre chemin. Clairement, cette derniere est plus sûre, et Sobhi Tawil a insisté sur ce que l'éducation, la connaissance et l'apprentissage seront essentiels pour influencer heureusement l'avenir.

Il a montré, de surcroît, l'importance de choisir les bons mots. La Commission Internationale, par exemple, souligne combien il faut renouveler l'éducation pour contribuer à façonner un avenir plus juste et plus durable. « Renouveler » c’est-à-dire adopter une manière considérablement différente de faire les choses. Cela étant, il faut savoir que nous ne partions pas de zéro. Il y a trois questions fondamentales qui peuvent être envisagées : que faisons-nous déja en matière d'éducation, qui puisse être poursuivi et renforcé ? de même, que devrions- nous abandonner ? qu'est-ce qu'il faut refondre entièrement ?

Les participants norvégiens ont soulevé certains des défis actuels auxquels sont confrontés les acteurs de l'éducation et, par le suite, ont proposé plusieurs possibilités pour aller de l'avant.
 

La numérisation de l'éducation : possibilités et enjeux

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Mark West a discuté des implications et des défis de l'Edtech.


Mark West, chargé de programme à l'UNESCO, a apporté sa contribution en comparant les promesses de la technologie avec les circonstances réelles auxquelles nous avons été confrontés, en comptant sur les ressources numériques mises en oeuvre pendant la COVID-19. Il a présenté une publication qui sortira prochainement, intitulée : An Edtech tragedy ? Revising the promises of educational technology in the time of Covid-19.

Quelques-uns des membres de l'Union of Education Norway ont par la suite raconté brièvement leurs expériences personnelles en tant qu'enseignants face à la transformation numérique, et ils ont souligné que l'enseignement et l'apprentissage étaient avant tout une interaction sociale qui ne devrait pas être radicalement changée par la technologie.
 

Des démarches pédagogiques renouvelées et le rôle transformateur des enseignants

NorwayUNESCO5Carlos Vargas s'est étendu sur le rôle transformateur des enseignants et des syndicats d'enseignants.
 

Sobhi Tawil et Carlos Vargas ont clos la séance en discutant de manière approfondie des pedagogies et programmes d’études proposés par le rapport, qui doivent graviter autour de la solidarité et de la cooperation, en proposant les façons dont les syndicats d’enseignants pourraient renouveler l’éducation en Norvège une fois qu’ils retournent.

Au cours des dernières minutes, une enseignante a posé une question pertinente à Carlos Vargas sur les évaluations et les mécanismes de redevabilité. La question de reddition de comptes est liée à la surveillance, a-t-il répondu. Certains mécanismes d'évaluation et de supervision ont été mis en place afin de garantir la qualité, et il y a beaucoup de pays qui ont déjà lancé des discussions essentielles sur la mesure dans laquelle l'évaluation des enseignants et la progression de leur vie professionnelle sont corrélées, et s'il s'agit d'une bonne méthode. Cependant, Vargas a précisé que l’UNESCO souhaite faire le contraire en tenant compte de l’importance des pédagogies de cooperation.

En raison des contraintes de temps, toutes les questions soulevées au cours de cette table ronde n'ont pas été abordées. Quelques points saillants avaient même engendré de nombreuses autres questions pertinentes qui ont été approfondies une semaine après, lors des sessions de consultation sur le rapport Repenser nos futurs ensemble, cette fois-ci à Oslo. Environ 220 chefs d'établissement et directeurs d'école se sont rassemblés le 9 février à la conférence des directeurs d'école d'Oslo afin de poursuivre le dialogue sur le rapport de la Commission Internationale sur les Futures de l'Education et ses implications profondes pour le renouvellement de l'éducation en Norvège.

 
 

Nous devons réfléchir ensemble afin de pouvoir agir ensemble, et pour créer les futurs que nous voulons !

Le processus de consultation mondiale est à présent ouvert !

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