Éducation des filles et des femmes aux sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM)

Aujourd’hui, les filles scolarisées sont plus nombreuses que jamais, mais elles ne bénéficient pas toujours des mêmes chances que les garçons en termes d’achèvement des études et de choix de leur éducation. Trop de filles et de femmes sont freinées par des préjugés, des normes et attentes sociales qui influent sur la qualité de l’éducation qu’elles reçoivent et sur les matières qu’elles étudient. Elles sont particulièrement sous-représentées dans l’enseignement des sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM) et, de ce fait, dans les carrières STEM.
Cette disparité entre les filles et les garçons est d’autant plus alarmante que les carrières STEM sont souvent considérées comme les emplois de l’avenir, le moteur de l’innovation, du bien-être social, d’une croissance inclusive et du développement durable. L’UNESCO porte à cette question une attention particulière par le biais de recherches, de politiques et d’un renforcement des capacités, ainsi que dans le cadre de ses efforts pour encourager l’autonomisation des filles et des femmes par l’éducation.
Girls’ and women’s education in STEM
Dernière mise à jour 15 juin 2023

Domaines d’action

L’UNESCO a produit un important rapport mondial intitulé Déchiffrer le code : l’éducation des filles et des femmes aux sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM), qui examine la situation des filles et des femmes dans l’enseignement STEM et identifie les facteurs qui freinent ou au contraire encouragent leur participation, leur réussite et la poursuite de leur carrière dans les domaines STEM. Ce rapport est le premier à documenter les facteurs de disparité entre les genres dans les études STEM à travers le monde. Ce vaste travail de recherche a permis à l’UNESCO d’acquérir une solide base de connaissances sur les écarts entre les genres dans l’enseignement STEM et d’émettre des recommandations politiques fondées sur des données probantes à l’intention des ministères de l’Éducation et des parties prenantes concernées.

L’UNESCO a également produit des informations stratégiques au niveau des pays, en apportant son concours à des évaluations comparatives de l’apprentissage des mathématiques et des sciences en Amérique latine, en Afrique orientale et australe, et des recherches connexes en Asie.

L’UNESCO encourage et facilite le dialogue politique et le partage d’expériences entre les pays. Premier événement consacré à ce sujet, le Symposium international et Forum politique de l’UNESCO organisé en 2017 à Bangkok, en Thaïlande, a réuni plus de 350 participants de plus de 70 pays à travers le monde pour débattre et faire part de leurs expériences. Vous pouvez rejoindre l’UNESCO dans ses efforts de plaidoyer pour changer les politiques et les pratiques en partageant vos réflexions, avec #GirlsCrackTheCode, sur les réseaux sociaux.

L’UNESCO apporte son soutien aux capacités des pays à dispenser une éducation STEM sensible au genre. Avec le soutien financier de partenaires, y compris du gouvernement japonais et d’autres donateurs, l’UNESCO renforce les capacités des enseignants en Afrique subsaharienne et en Asie.

Les formations régionales organisées dans les pays francophones et anglophones d’Afrique ont jusqu’à présent touché plus de 350 enseignants, formateurs d’enseignants, administrateurs scolaires et partenaires gouvernementaux de 21 pays, débouchant sur la mise en place d’un corps de maîtres formateurs qui soutiennent les efforts locaux de développement des capacités. Un dossier de formation accompagné d’une trousse d’outils de plaidoyer a été élaboré pour faciliter une éducation STEM de qualité et sensible au genre et pour combler les écarts entre les genres dans les études et les carrières STEM. Ce travail est le fruit d’une collaboration avec des partenaires nationaux et régionaux, dont les ministères de l’Éducation du Sénégal et du Rwanda, l’Institut de la Francophonie pour l’éducation et la formation (IFEF), le Centre international de l’Union africaine pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique (AU/CIEFFA), Microsoft et le Forum des femmes éducatives africaines (FAWE).

Dans notre monde contemporain, axé sur les technologies, il est important que tous les apprenants possèdent les compétences numériques nécessaires pour réussir. Le consensus se renforce sur la nécessité d’améliorer les compétences numériques des filles en vue de leur apprentissage à long et à court terme. Tandis que le monde se tourne vers un apprentissage basé sur la technologie, en particulier après la pandémie de COVID-19, il est impératif de doter les filles de compétences qui leur permettent de se mouvoir dans ce monde en mutation.

L’UNESCO œuvre à autonomiser les filles et les femmes par l’acquisition des compétences de base et de compétences numériques pour combler la fracture numérique entre les genres. L’UNESCO bénéficie du soutien financier d’Intel, de Prada et d’autres partenaires pour améliorer les compétences numériques des filles dans le domaine de l’apprentissage.

Les modèles et les mentors se sont avérés particulièrement efficaces dans la lutte contre les préjugés fondés sur le genre. Ils permettent aux filles de bien comprendre la nature des études et des carrières STEM et ils leur montrent qu’elles aussi peuvent concrétiser leurs rêves d’avenir.

L’UNESCO a étendu certaines initiatives connexes au niveau national, grâce à des partenariats innovants avec Airbus, HNA, Intel, L’Oréal, Prada, WomEng et d’autres partenaires. Au Kenya, des camps d’excellence scientifique annuels pour le mentorat des filles dans les STEM ont été identifiés par les Nations Unies comme constituant une bonne pratique. Au Ghana, l’UNESCO a organisé des ateliers STEM pour familiariser les filles avec ces matières, renforcer leurs compétences dans ces domaines et faciliter leur contact avec des femmes exerçant dans le domaine des STEM, susceptibles de servir de modèles positifs.