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Soutenir la diversité des médias à travers la Convention de 2005

En célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse 2018, un lancement conjoint des deux nouveaux rapports mondiaux de l’UNESCO, intitulés "Re/Penser les politiques culturelles" et le rapport mondial sur les tendances mondiales en matière de liberté d'expression et de développement des médias, a été organisé le 8 mai à Jakarta, Indonésie. Rassemblant artistes, militants des droits de l'homme et professionnels des médias, l'événement a souligné la nécessité de défendre tous les droits, y compris la liberté de la presse et les libertés artistiques, afin de garantir la libre circulation des idées à travers le monde.

Les artistes et les journalistes sont souvent confrontés aux mêmes menaces à leur liberté d'expression. Celles-ci incluent notamment des lois sur l'antiterrorisme, l'insulte et le blasphème, qui peuvent avoir un impact global négatif sur la liberté d'expression. Selon les derniers rapports mondiaux de l'UNESCO, les attaques contre les journalistes et les artistes ont continué d'augmenter. Entre 2014 et 2016, 314 journalistes ont été tués et 860 attaques contre des artistes ont été enregistrées. De telles attaques mettent en péril le droit des citoyens à l'accès à l'information tel qu'énoncé dans l'Objectif de développement durable (ODD) 16, Cible 10 du Programme de développement durable à l'horizon 2030.

Dans ce contexte, le lancement conjoint des nouveaux rapports mondiaux de l'UNESCO et de l'indice indonésien de la liberté de la presse 2017 a appelé à une action commune des professionnels des médias et de la culture pour défendre ensemble les libertés artistiques et la liberté de la presse. L'événement, rassemblant 120 participants, a été ouvert par Mr. Shahbaz Khan, Directeur du Bureau de l'UNESCO à Jakarta, Yosep Adi Pasetyo, Président du Conseil de la presse indonésienne, Son Excellence Mme Johanna Brismar Skoog, Ambassadrice de Suède à Jakarta, Mr. Hilma Farid, Directeur général de la Culture (DG Culture) au Ministère de l'éducation et de la culture et Son Excellence Mr. Rudiantara, Ministre des communications et de l'informatique.

« La démocratie n'est pas donnée - c'est quelque chose qui demande du travail continu. Elle doit être entretenue et cultivée. Soutenir la liberté de la presse, la liberté artistique et la diversité des médias est au cœur de ce processus, comme le montre ces deux rapports », a déclaré Johanna Brismar Skoog.

« Les politiques qui soutiennent la diversité des expressions culturelles doivent être fondées sur les libertés fondamentales telles que définies dans la Convention de l'UNESCO de 2005. De ce fait, la liberté d'expression est au centre des politiques culturelles en Indonésie », a souligné Hilma Farid.

Diversité des médias pour la diversité des expressions culturelles

L'une des deux tables rondes de l'événement a porté sur la question de la diversité des médias. Les médias sont les catalyseurs, producteurs, commissaires, distributeurs, diffuseurs et médiateurs d'un riche éventail de contenus culturels et artistiques, quels que soient les moyens et les technologies utilisés. Ainsi, la diversité des médias est cruciale pour la promotion de la diversité des expressions culturelles et est reconnue comme un indicateur clé pour le suivi de la mise en œuvre de la Convention de 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles.

Les panélistes ont souligné l'importance de renforcer la production nationale pour parvenir à un équilibre entre les contenus locaux et les contenus régionaux et internationaux. L'attention a également été portée sur la dimension de genre dans la diversité des médias, notant la sous-représentation généralisée des femmes dans les organisations médiatiques.

Parallèlement à l'événement de lancement, l'UNESCO a également organisé un atelier de formation sur la diversité des médias le 9 mars, dirigé par Mr. Charles Vallerand, membre de la Banque d'experts de la Convention de 2005. L'atelier, rassemblant une trentaine de représentants gouvernementaux et professionnels des médias et de la culture, a abordé des thèmes liés à la propriété des médias, la diversité des contenus, la liberté des médias et de nouvelles questions telles que l'effet du filtrage algorithmique sur l’accès au contenu culturel en ligne.

« La diversité des médias nous oblige à repenser la façon dont nous donnons la parole et représentons les communautés, les groupes ethniques, les minorités, les peuples indigènes, la parité entre les sexes ... aussi bien sur les écrans que hors-écran. Les médias sont peut-être les plus influentes de toutes les industries culturelles, pour leur contribution culturelle et économique importante, mais aussi en tant que pilier de la cohésion et de l'identité nationales », a souligné Charles Vallerand.

L'atelier fait partie du projet « Renforcer les libertés fondamentales à travers la promotion de la diversité des expressions culturelles », soutenu par l'Agence suédoise de coopération au développement international (Asdi)

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