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Le G20 Environnement soutient la création d’un Réseau international d’experts de l’environnement dans les sites UNESCO

Naples – 22 juillet – Les Ministres de l’Environnement des États membres du G20 réunis à Naples ont soutenu l’initiative de l’Italie d’établir un  Réseau UNESCO d’experts internationaux en environnement sur l’ensemble des sites désignés par l’UNESCO dans le monde - réserves de biosphère, géoparcs et sites du patrimoine naturel. Ce réseau a vocation à renforcer la formation en matière de restauration et de conservation des écosystèmes.
 
Intitulé « UNESCO pour la Terre », cette initiative constitue un axe majeur de la stratégie de l’UNESCO pour la Biodiversité, qui s’attache à éduquer et former un plus grand nombre de professionnels et les populations locales aux défis de l’environnement, en complément de l’objectif d’atteindre 30% d'aires protégées d’ici 2030 qui sera soumis aux Parties de la Convention sur la diversité biologique à la COP 15 à Kunming.

Nous avons une occasion unique de nous inspirer du Réseau des sites déjà désignés par l’UNESCO pour repenser notre rapport à la nature. Il est essentiel de soutenir et de former la jeunesse en matière de restauration et de conservation des écosystèmes, de transmission d’un patrimoine naturel et culturel vivant.
Mme Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, dans son message au sommet du G20

L’accord post-2020 propose d’atteindre le seuil de 30% de la planète en aires protégées – mais l’UNESCO alerte depuis longtemps sur le sort des 70% restant et sur la nécessité d’un programme mondial de formation et d’éducation, qui aille au-delà de la désignation des sites.

L’UNESCO s’est fixé un objectif de 100% de la population mondiale sensibilisée et formée aux défis de l’environnement, pour que chaque personne soit en capacité de devenir gardien de notre Terre. Le Réseau mondial des réserves de biosphère, qui célèbre cette année 50 ans d’action pour la planète, a identifié des modèles durables où les activités humaines se développent en harmonie avec le vivant. Ces réserves de biosphère représentent à elles seules déjà plus de 5% de la surface de la Terre. Ces sites contribuent à atteindre l’objectif de 30% avant 2030. Elles constituent surtout des sources d’inspiration pour développer partout sur terre des modèles plus respectueux de l’environnement et repenser notre rapport à la nature.

A titre d’exemple, la Réserve de biosphère du Gouritz Cluster située sur la côte sud de l'Afrique du Sud, est le seul endroit au monde où convergent trois points chauds de biodiversité reconnus (Fynbos, Succulent Karoo et Maputoland-Tongoland-Albany). Confrontée à plusieurs défis socio-économiques, un taux de chômage élevé, une pauvreté endémique et urbanisation désordonnée, le projet "Jobs for Carbon" a permis de restaurer le Spekboom (Portulacaria afra), un arbre dont la capacité naturelle de stocker de grandes quantités de carbone permet de générer des revenus et des emplois grâce à la vente de crédits carbone.

Le réseau d’experts permettra le soutien aux capacités de gestion et de restauration des écosystèmes dans les sites UNESCO, l'adaptation des écosystèmes aux effets du changement climatique et le soutien à la jeunesse et aux communautés locales.

 

Plus d'informations :

Contact médias :

Photos : Roberto Cingolani, ministre italien de la Transition écologique et Président du G20 sur l'environnement, le climat et l'énergie, et Shamila Nair Bedouelle, Sous-Directrice générale pour les sciences exactes et naturelles, UNESCO
1re photo : G20 Environment, Climate and Energy - Italy 2021  (CC-BY 3.0)
2e photo : UNESCO