Expéditions d'ADN environnemental dans les sites du patrimoine mondial marin de l'UNESCO
Les Expéditions d'ADN environnemental sont une initiative scientifique citoyenne mondiale qui permettra de mesurer la biodiversité marine et les effets que le changement climatique pourrait avoir sur les schémas de distribution de la vie marine, à travers les sites du patrimoine mondial marin de l'UNESCO.
Qu'est-ce que l'ADN environnemental ?
Les espèces océaniques rejettent de l'ADN dans l'eau qui les entoure. Le matériel génétique contenu dans les déchets, le mucus ou les cellules d'un litre d'eau peut déterminer la richesse en espèces d'une zone donnée, sans qu'il soit nécessaire d'extraire réellement les organismes de leur environnement.
Le caractère économique et éthique de l'échantillonnage de l'ADNe peut révolutionner les connaissances sur les écosystèmes et la diversité des espèces et inspirer la prochaine génération de chercheurs en océanographie.
Lieux d'échantillonnage
Des campagnes d'échantillonnage d'ADNe seront organisées à travers 25 sites du patrimoine mondial marin de l'UNESCO entre septembre 2022 et avril 2023. Les résultats devraient fournir un échantillonnage unique instantané de la biodiversité, en mettant l'accent sur les poissons et les mégavertébrés dont plusieurs figurent sur la liste rouge de l'UICN des espèces vulnérables et en danger.
Combinés aux scénarios de projection du réchauffement des océans, ils permettront d'analyser comment le changement climatique affecte la biodiversité marine la plus exceptionnelle du monde.
Engagement citoyen
Les expéditions ADNe sont une initiative scientifique citoyenne qui permet aux communautés locales d'échantillonner leurs sites du patrimoine mondial à l'aide de méthodes de pointe d'ADNe.
Dans le monde entier, les gestionnaires de sites dirigeront le travail avec les citoyens locaux qui prélèveront des échantillons d'eau, filtreront et fixeront l'ADN. Les échantillons seront séquencés dans un laboratoire central.
Science ouverte
Un élément central de l'initiative est de faire évoluer l'échantillonnage et le séquençage de l'ADNe vers une approche plus standardisée et de garantir un accès ouvert aux données qui en résultent.
En partageant les méthodes de l'initiative ainsi que les données, l'initiative vise à affiner les protocoles d'échantillonnage de la science citoyenne marine et à en faire bénéficier la communauté de recherche mondiale. Les données seront disponibles en libre accès sur le système d'information sur la biodiversité des océans (OBIS) de l'UNESCO (implémentée par la Commission océanographique intergouvernementale/IODE).
L'ADN environnemental à l’UNESCO
Les protocoles d'échantillonnage, les techniques d'analyse et les données résultantes seront disponibles sur les pages web de l'OBIS.
Des citoyens locaux et des jeunes entreprendront l'échantillonnage de l'ADNe, inspirant ainsi les prochaines générations d'océanographes.
Les résultats aideront les sites à adapter leur prise de décision à l'évolution de la biodiversité marine dans un climat en réchauffement.
Rassembler le meilleur de l'ADNe contribuera à améliorer la comparabilité des données et le partage équitable des avantages.
Conseil consultatif
Chercheur scientifique principal au Musée et Institut d'histoire naturelle, Japon
Dr. Masaki Miya étudie les aspects écologiques de la diversité des poissons, le métabarcodage et les amorces d'ADNe.
Chercheur scientifique à l'Institut de recherche marine et côtière, Colombie
Vanessa Yepes-Narvaez a de l'expérience dans la taxonomie marine et les projets d'engagement public.
Responsable scientifique et directeur de la collection nationale australienne de poissons du CSIRO, Australie
Bruce Deagle développe des outils d'ADNe pour étudier les interactions trophiques marines et la biodiversité marine.
Université de Stellenbosch, Afrique du Sud
Le professeur Sophie von der Heyden étudie l'applicabilité des outils d'écologie et de génomique moléculaires.
USA
Francisco Chavez étudie comment la variabilité et le changement climatiques influent sur les écosystèmes océaniques.
Chercheur principal à EcoDNA, Université de Canberra, Australie
Le professeur Dianne Gleeson applique les technologies ADNe à la biosécurité et à la biodiversité.
Professeur associé à l'université Deakin, Australie
Craig Sherman applique la génétique écologique et environnementale pour répondre à des questions fondamentales.
Chercheur à l'Institut de recherche marine et côtière, Colombie
Giomar Helena Borrero Pérez utilise l'ADNe pour étudier la biodiversité marine de la Colombie.
Directeur exécutif de l'EMBRC-ERIC, France
Nicolas Pade, « PhD », utilise des outils moléculaires et le suivi par satellite pour déterminer la structure génétique des populations.
Laboratoire océanographique et météorologique de l'Atlantique de la NOAA, États-Unis d’Amérique
Dr. Kelly Goodwin est une microbiologiste moléculaire environnemental et préside le groupe de travail Omics de la NOAA.
Doctorant à l'Université de Copenhague, Danemark
Ole Bjørn Brodnicke étudie les changements de la communauté cryptobenthique des récifs coralliens en réponse au changement climatique.
Chercheur principal à AZTI, Canada
Dr. Naiara Rodríguez-Ezpeleta applique la génétique et la génomique à la gestion et à la conservation de l'environnement marin.
Chercheur principal à l'Institut marin de Flandre (VLIZ), Suisse
Pascal Hablützel, « PhD », utilise les techniques d'ADNe pour étudier la vie planctonique marine et détecter les espèces invasives.
Chargé de programme, Secrétariat commun de la mer des Wadden
Dr. Julia Busch travaille au bureau central du site trilatéral du patrimoine mondial de la mer des Wadden de l’UNESCO et possède une vaste expérience dans les projets de science citoyenne marine.
Professeur en génétique des populations à l'Université de l'Arctique, Norvège
Dr. Kim Præbel développe des techniques d'ADNe pour la conservation et la révélation de la biodiversité.
Dr. Hugo Gante uses and develops eDNA techniques to study biodiversity.