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Histoire

Le patrimoine immatériel : un trésor à sauvegarder pour les générations futures

À l'occasion des Journées Européennes du Patrimoine, la Maison de l'UNESCO a accueilli 750 collégiens et lycéens pour débattre de la notion de patrimoine vivant avec des experts internationaux.

« Le patrimoine vivant permet la connexion entre les communautés, les générations et les gens », selon Tim Curtis, Chef de l’Entité du patrimoine vivant et Secrétaire de la Convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (PCI) à l'occasion d'un Campus exceptionnel à la Maison de l'UNESCO. Avec Lily Martinet, Chargée de mission pour le PCI au Ministère français de la Culture et Véronique Van de Voorde, Experte en PCI, directrice du Musée de Folklore de Mouscron et Chargée de mission pour la Direction des patrimoines culturels de la Fédération Wallonie-Bruxelles, près de 750 jeunes d'Ile-de-France étaient réunis pour débattre, en amont des Journées Européennes du Patrimoine. 

Après avoir rappelé qu'il s'agit « d'un patrimoine qui fait la connexion entre les gens, qui leur permet de développer un sens de la communauté et de rendre les sociétés vivantes », Tim Curtis et Véronique Van de Voorde ont souligné la place des jeunes dans la préservation du PCI « elle est primordiale car un patrimoine n'est vivant que s'il peut se transmettre aux générations futures (...) Et de l'autre côté, le patrimoine doit s'adapter aux évolutions des jeunes pour qu'ils y trouvent un intérêt. »

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L'évènement était par la suite rythmé par des questions des jeunes aux experts. Lily Martinet à pu répondre à Maya sur son interrogation concernant le patrimoine immatériel comme outil pour préserver d'une mondialisation excessive : «Tout à fait, car il s'agit là de transmissions très lentes, au fil de générations. Il s'agit donc d'un tout autre espace temps ».

Le patrimoine permet-il d'assurer la paix dans le monde ?, Gabriel

« Oui l'un des meilleur exemple peut être l'inscription de la Ssireum, la lutte traditionnelle coréenne, pour laquelle les ambassadeurs des deux Corées ont du se rencontrer et échanger. » Tim Curtis

Concernant l'accessibilité du patrimoine, Tim Curtis a pu expliquer à Nordi qu'il y a « différents niveaux d'accès, par exemple la baguette c'est quelque chose de très facile tandis que certains savoir faire nécessitent des techniques plus rares. » Puis à l'interrogation de Maëly, à savoir si la protection du PCI peut être relié à préservation de la biodiversité : « Oui, par exemple les peuples autochtones ont des connaissances énormes sur leur milieu, qui se transmettent depuis des générations ». 

 

Quelles sont les limites ou les menaces pour le patrimoine ?, Eric

« On ne peut pas tout inscrire au Patrimoine immatériel mondial, par exemple s'il y a un problème de norme, un projet qui va à l'encontre du développement durable, du respect mutuel de communautés ou qui implique de la cruauté animale se verra refuser. » Véronique Van de Voorde

« Un projet peut également être refusé s'il n'est fait que dans une perspective économique et qui pourrait à l'avenir entraîner un tourisme de masse néfaste par exemple. » Lily Martinet 

Pour conclure, plusieurs jeunes participants ont pu questionner les experts sur les évolutions du Patrimoine immatériel. Selon Tim Curtis, la dynamique est très positive, « il y a quelques années on en parlait que très peu, la Convention a permis de le mettre en lumière en 2003 ». Le constat est similaire et encourageant pour Véronique Van de Voorde : « Inscrire un élément au Patrimoine permet d'en assurer sa sauvegarde dans le futur. » 

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Cet échange passionnant s'est poursuivi les 16 et 17 septembre 2023, à l'occasion des Journées Européennes du Patrimoine au Siège de l'UNESCO.

 

L’UNESCO remercie la Fondation ENGIE, partenaire des Campus UNESCO depuis 2014 et Sylvère-Henry Cissé, collaborateur et modérateur de l'événement.