Le nouveau ministre Bah: membre du jury du Prix UNESCO pour l’éducation des filles et des femmes

Le nouveau ministre de l'information et de l'éducation civique de la Sierra Leone est Chernor Bah. Sa nomination par le président Julius Maada Bio témoigne de ses actions en faveur des filles et des jeunes. 

Le ministre Bah est l'un des cinq membres du jury du Prix UNESCO pour l’éducation des filles et des femmes. Les actions du ministre ouvriront la voie à l'égalité des genres en Sierra Leone. 

"Faire partie du jury du Prix UNESCO pour l’éducation des filles et des femmes a été une expérience remarquable. Elle a renforcé mon engagement à faire progresser l'égalité des genres et l'éducation. Les connaissances acquises enrichiront mon point de vue en tant que ministre de l'information et de l'éducation civique. Elles m'aideront à concevoir et à mettre en place des politiques. Ces politiques favoriseront un monde inclusif et équitable pour tous en Sierra Leone", a-t-il déclaré. 

Un activiste qui se consacre à la défense des jeunes 

Le travail antérieur du ministre Bah était axé sur les jeunes, en particulier les plus défavorisés. Il a commencé lorsqu'il était adolescent, après la guerre civile en Sierra Leone.

À l'âge de 15 ans, il a fondé le "Childrens' Forum Network". Ce réseau veillait à ce que la voix des jeunes soit entendue dans les efforts de reconstruction d'après-guerre. Il a dirigé plusieurs initiatives liées à la jeunesse. Au niveau mondial, il a notamment travaillé avec le FNUAP et le Conseil de la population.

En 2012, il a cofondé "Un monde à l'école" avec l'ancien Premier ministre britannique, Gordon Brown. Le ministre Bah est à la tête de "Purposeful", le centre féministe de la Sierra Leone. Ce centre travaille à l'autonomisation des jeunes femmes. 

De la pratique civique à la politique 

"En tant que praticien civique, j'apporte au rôle de ministre une expérience à la fois locale et internationale. J'ai notamment travaillé sur les conséquences de la crise Ebola, sur le plaidoyer en faveur de l'éducation des filles et sur de nombreuses actions menées par des ONG. J'ai une connaissance approfondie des défis auxquels sont confrontés nos concitoyens. Cela me permettra d'élaborer des politiques qui répondent aux besoins de nos communautés et de promouvoir l'engagement civique. Je me consacre à la promotion d'une Sierra Leone mieux informée, plus engagée et plus unie. En combinant mon expertise en matière de communication, d'éducation et de participation civique", a déclaré le ministre Bah. 

Cette élection marque un nouveau tournant dans la carrière de ministre Bah. 

"Ma nomination est un immense honneur et une profonde responsabilité. C'est une étape importante dans le parcours que j'ai suivi tout au long de ma vie pour défendre les droits des filles, des jeunes et des communautés marginalisées. Je vais créer un environnement où l'information est accessible à tous et où l'éducation civique est une priorité, afin de permettre à chaque citoyen, en particulier aux filles et aux jeunes, de participer activement à l'élaboration de l'avenir de notre nation". 

Dans ses nouvelles fonctions, le ministre Bah se prépare à relever de nombreux défis. 

Jusqu'en 2020, les filles visiblement enceintes n'avaient pas le droit d'aller à l'école en Sierra Leone. En conséquence, elles se retrouvaient en marge de la communauté. L'interdiction a été levée en 2021 grâce à la politique nationale d'inclusion radicale dans les écoles. "Purposeful" a participé à l'élaboration de cette politique en collaboration avec le ministère de l'éducation de base et de l'enseignement secondaire supérieur. En avril 2023, une nouvelle loi a été promulguée sur l'enseignement secondaire de base et supérieur, qui reprenait des éléments du texte de 2021.

Malgré ces efforts, de nombreuses filles enceintes, vivant dans la pauvreté ou dans des zones rurales, risquent toujours d'être exclues de l'école. 

"Bien que des progrès aient été accomplis, des domaines critiques de l'éducation des filles et des jeunes nécessitent encore une attention urgente. L'éducation radicale doit être accessible à tous, indépendamment du genre ou du statut socio-économique. Il est primordial de s'attaquer à la violence, aux mariages précoces et aux barrières culturelles qui entravent l'éducation des filles. En outre, le programme d'études doit inclure une culture numérique et des compétences pour le monde moderne. Cela préparera nos jeunes aux défis du 21e siècle. En accordant la priorité à ces éléments, nous pouvons donner à nos filles et à nos jeunes les moyens de contribuer activement au développement de notre pays", a déclaré le ministre Bah.