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L’UNESCO commémore la quatrième Journée internationale pour la protection de l’éducation contre les attaques

Protect education from attack

Selon la Coalition mondiale pour la protection de l’éducation contre les attaques, entre 2017 et 2022, plus de 14 500 cas d’attaque contre l’éducation ou d’utilisation militaire d’établissements scolaires ont été enregistrés dans le monde. Plus de 28 000 apprenants, enseignants et universitaires ont été blessés, tués ou ont subi des torts lors de ces attaques menées dans une situation de conflit armé ou d’insécurité.

La Journée internationale pour la protection de l’éducation contre les attaques, qui a lieu le 9 septembre, est l’occasion de sensibiliser le public à la question pressante des attaques menées contre des établissements d’enseignement, des élèves, des personnels de l’éducation et des enseignants dans le monde entier. Elle sert à rappeler que les enfants et les jeunes continuent de subir des conflits, des violences et des interruptions de leur scolarité, qui portent atteinte à leur droit d’apprendre et de s’épanouir dans un environnement pacifique et stimulant.

Une semaine d’observation

Cette année, la principale cérémonie de haut niveau de la quatrième Journée internationale est organisée conjointement par l’UNESCO, l’État du Qatar, la Fondation Education Above All, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et le Département de la communication globale du Secrétariat de l’ONU. Elle aura lieu le 13 septembre 2023 au Siège de l’ONU à New York (États-Unis). Cette manifestation s’inscrit dans le cadre d’une semaine d’observation destinée à galvaniser l’action en faveur de la sauvegarde de l’éducation, sur le thème « Justice pour les victimes ».

Elle réunira des dirigeants mondiaux, des parties prenantes des Nations Unies, des enseignants et des victimes d’attaques contre l’éducation. Ensemble, ils appelleront à la protection de l’éducation et à la justice pour les victimes, en faisant porter les discussions sur l’imputabilité des attaques contre l’éducation.

Tout au long de la semaine, l’UNESCO s’associera à ses partenaires afin d’observer la Journée internationale pour la protection de l’éducation contre les attaques en organisant différents événements qui contribueront à alimenter le thème « Justice pour les victimes » et à fournir une tribune aux jeunes.

Le 11 septembre, parallèlement à la 54e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, une cérémonie de haut niveau se déroulera au Palais des Nations à Genève (Suisse). Cette manifestation donnera l’occasion de réfléchir à des mesures concrètes visant à prévenir et à atténuer les effets dévastateurs des attaques contre l’éducation. L’accent sera mis sur l’adoption et la mise en œuvre de la Déclaration sur la sécurité dans les écoles, un engagement politique international dont l’objectif est de protéger l’éducation dans les situations de conflit.

Le 13 septembre à Doha (Qatar), une table ronde co-organisée par le Qatar, la Fondation Education Above All, l’UNESCO et l’UNICEF se penchera sur des stratégies permettant d’amplifier la voix des jeunes dans le cadre de la protection de l’éducation contre les attaques. Les discussions aborderont également les mécanismes judiciaires destinés aux personnes ayant survécu à des attaques contre l’éducation ainsi que la réintégration d’enfants auparavant embrigadés dans des forces ou des groupes armés.

Le 14 septembre, à la suite de la cérémonie de haut niveau à New York, la Commission de consolidation de la paix de l’ONU mettra sur pied une rencontre thématique sur le rôle de l’éducation dans la consolidation de la paix dans le cadre de la révision en cours de la Recommandation de l’UNESCO sur l’éducation pour la compréhension, la coopération et la paix internationales et l’éducation relative aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales (1974).

L’engagement de l’UNESCO à protéger l’éducation contre les attaques

L’UNESCO joue un rôle crucial en défendant la protection de l’éducation contre les attaques et s’efforce d’apporter une réponse aux attaques contre l’éducation dans le monde entier.

Au niveau mondial, l’Organisation s’associe à des partenaires pour rassembler et diffuser des données et des informations sur les attaques contre l’éducation, notamment par le biais du portail de données TRACE. Elle plaide également en faveur de la protection de l’éducation au niveau des politiques publiques, en collaborant étroitement avec des gouvernements et d’autres parties prenantes pour élaborer et mettre en œuvre des politiques et des cadres qui protègent les établissements d’enseignement, les apprenants et les enseignants. 

L’UNESCO travaille également sur le terrain pour répondre aux situations d’urgence et aux crises prolongées. En Ukraine, depuis le 24 février 2022, environ 10 % de tous les établissements d’enseignement – soit 3 758 au total – ont été endommagés ou détruits. En étroite coopération avec le Ministère de l’éducation et des sciences de l’Ukraine, l’Organisation aide à mettre en place un environnement d’apprentissage sûr et inclusif en améliorant les infrastructures éducatives et en renforçant les capacités en matière de services de santé mentale et de soutien psychosocial. Au Soudan du Sud, pays en proie à un conflit civil et à des violences intercommunautaires, l’UNESCO s’appuie sur les actions des jeunes pour réduire la violence, renforcer la cohésion sociale et favoriser la paix. Les jeunes ont la possibilité d’acquérir des compétences d’autorégulation émotionnelle et d’assister à des cours d’alphabétisation, de création de moyens de subsistance et de formation professionnelle, et ce, en vue de participer aux activités sociales et économiques ainsi qu’au processus de prise de décision au sein de leur communauté.