Madagascar a adopté une loi portant politique culturelle nationale en août 2005, mettant en exergue les objectifs suivants :
Objectifs généraux : (i) construire une société harmonieuse avec des Malgaches fiers tant de leur unité que de leur diversité, créatrice de richesse ; (ii) faire de Madagascar, une île verte et propre, sanctuaire d’une biodiversité régénérée ; (iii) faire de Madagascar un pays dynamique et prospère, libre et bien gouverné, un modèle de développement et de démocratie ; (iv) faire de Madagascar un phare culturel régional, plaque tournante de l’espace indianocéanique où règnent le respect de la vie et la recherche de l’harmonie se traduisant par l’esprit de tolérance et de la solidarité, le Fihavanana (*ou lien social basé sur le respect des valeurs idéologiques et socio-culturelles malgaches). Objectifs spécifiques : (i) faire de tous les citoyens malgaches des acteurs efficaces du développement ; (ii) inculquer en chaque Malgache l’assurance que sa culture favorise des comportements de réussite pour l’avenir ; (iii) inculquer à tous les citoyens malgaches la confiance en soi, l’esprit d’émulation, le sens de l’effort individuel et collectif et la créativité pour en faire des acteurs efficaces du développement ; (iv) enraciner l’acquisition de réflexes culturels nouveau ; (v) valoriser ce qui favorise le renouveau culturel nécessaire pour des sociétés démocratiques, respectueuses des droits humains et soucieuses de l’environnement dans un processus de communication efficace.
Trois axes stratégiques sous-tendent la mise en œuvre de cette politique culturelle nationale, à savoir : (i) habilitation des sociétés malgaches ; (ii) favorise la synergie Etat, secteur privé et société civile ; (iii) mise en place d’une éducation favorisant le dialogue culturel, le respect mutuel, le développement et la paix durable et valorisant la culture et l’environnement.
Depuis la ratification de la Convention de 2005 en septembre 2006 par le pays, cette politique n’a pas encore fait l’objet de révision. Toutefois, certaines des priorités du plan d’action tiennent compte des mesures avancées dans la Convention, notamment : élaboration d’une politique linguistique, amélioration des conditions de production artistique, développement des industries culturelles, éducation culturelle et citoyenne des jeunes, structuration des acteurs de la culture.
A l’ère actuelle du numérique, les supports de diffusion culturelle, y compris les technologies de l’information et de la communication, doivent être conçus de manière rationnelle et redynamisée.
A court et moyen termes, Madagascar est appelé à renforcer les dialogues culturels pour réfléchir ensembles sur les opportunités et les défis de promotion de la diversité des expressions cultuelles dans l’environnement numérique. Les enjeux sont en effet multiples, notamment la liberté d’expression, l’accès équitables aux technologies, la protection des œuvres, la promotion des métiers, le développement des compétences, dans un cadre politique approprié.