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Histoire

Comment agir pour la paix ? Un dialogue avec Forest Whitaker, des experts et des lycéens

La Maison de l’UNESCO a accueilli une rencontre exclusive sur la paix avec le producteur-réalisateur Forest Whitaker lors de la projection du film « For the sake of peace », soutenu par sa fondation. Cet événement était suivi d’un échange passionnant avec l’équipe du tournage, des experts concernant leurs actions pour la paix et avec 450 lycéens pour un Campus XL exclusif.

« Une vie confortable, en sécurité, où tous les besoins sont comblés », telle est la définition de la paix pour Forest Whitaker. Le sujet clé de notre dernier Campus XL. Le film For the sake of peace, réalisé par Christophe Castagne et Thomas Sametin, y était projeté en avant-première. Les réalisateurs, soutenus par la Whitaker Peace & Development Initiative, se sont intéressés au Soudan du Sud, le plus jeune État au monde, en guerre depuis sa création en 2011. Dans ce contexte, ils ont rencontré les personnes qui se battent, elles, pour la construction d’une paix durable.

La projection était suivie d’un échange avec l’équipe du film et des jeunes lycéens de Paris, Malakoff, Alfortville, Aubervilliers, Saint-Germain-en-Laye, Les Lilas et Rueil Malmaison, ainsi que de l’étranger, en Algérie, Afrique du Sud, Côte d’Ivoire, au Portugal, Maroc, Liban, Rwanda et Cameroun.
L’interrogation majeure de cet événement était : comment agir à l’échelle individuelle pour la paix ? 

    Il faut croire en son propre potentiel, en parler autour de soi et créer des groupes pour devenir des exemples à suivre

    Forest Whitaker, Acteur-producteur et Ambassadeur de bonne volonté de l'UNESCO pour la paix et la réconciliation
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    Ce Campus XL était rythmé l’après-midi par une conférence intitulée Agir pour la paix durant laquelle quatre personnalités ont pu développer leurs actions à différentes échelles :

    • Krista Pikkat, Directrice d’Entité Culture et Situations d’urgence, Secteur Culture à l’UNESCO
    • Eric Blanchot, Directeur de Promediation
    • Meethak Al-Khatib, Journaliste, Radio Al Salam
    • Ernest Dukuzumuremyi, Responsable de programme, Interpeace Rwanda
    • Franca Ma-ih Sulem Yong-Akinboboye, Fondatrice et Présidente #Afrogiveness et Positive Youths Africa

    Dans un premier temps, Krista Pikkat a rappelé la place de la culture et du patrimoine dans un processus de construction de paix : « c’est au cœur de notre identité, nos origines, de nos racines, c’est notre force dans les situations de crise ». En effet l’UNESCO, favorise la collaboration de personnalités aux origines diverses pour « célébrer la beauté, la richesse et la diversité ».

    Eric Blanchot a répondu aux interrogations des jeunes participants sur son métier de médiateur en zone de conflit. La médiation se déroule avec en amont : l’analyse d’une situation géopolitique qui se détériore dans un laps de temps plus ou moins long, suivie par la prise en compte des réponses de pays voisins dans des situations similaires, tout en relevant les spécificités propres à chaque contexte local. Cette négociation ne peut avoir lieu que lorsque les deux entités sont en situation de loose – loose.

    Les deux [entités] savent qu’ils vont perdre donc qu’il y a une fenêtre d’opportunité positive à saisir.

    Eric Blanchot, Directeur de Promediation

    Le journaliste irakien, Meethak Al-Khatib, dans son discours a insisté sur la nécessité de s’intéresser aux autres. Dans son quotidien, il explique qu’il échange avec diverses personnes dont il ne partage pas les opinions mais qui lui permettent de mieux comprendre les conflits, peut-importe leur ampleur : des tensions quotidiennes entre voisins, entre des élèves dans une école, jusqu’aux guerres armées à l’échelle internationale.

    Le rôle des réseaux sociaux dans les nouveaux processus de paix a été évoqué par Ernest Dukuzumuremyi. En effet, selon lui ils permettent d’attirer l’attention du monde et de mobiliser autour d’une même cause. Principalement pour les jeunes, les réseaux sociaux offrent de nombreuses opportunités pour agir pour la paix.

    Enfin, Franca Ma-ih Sulem Yong-Akinboboye a abordé l’intérêt de l’art-thérapie dans les processus post-traumatique liés à des conflits. Selon elle « tout commence dans l’esprit, et se termine dans l’esprit », comprendre ainsi, les individus possèdent des capacités intrinsèques et un potentiel à des fins psychothérapeutiques par l’art.

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    L’échange a été animé par Sylvère-Henry Cissé, modérateur, conseil en communication, journaliste et auteur.

    Cet événement a été réalisé avec le soutien de la Fondation Engie, et la collaboration de 6C Conseil.