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L'UNESCO soutient une Culture de la paix au Rwanda trente ans après le génocide des Tutsi
Tenue à Nyamata, au Rwanda, cette consultation a marqué le trentième anniversaire du génocide et a initié une collaboration pour traiter de ses impacts durables.
À la lumière de la récente inscription des biens en série des sites commémoratifs du génocide - y compris le Mémorial du Génocide de Kigali, le Mémorial du génocide de Murambi, le Mémorial du Génocide de Nyamata et le Mémorial du génocide de Bisesero - sur la liste du Patrimoine Mondial de l'UNESCO, la réunion a servi d'espace pour développer une approche interdisciplinaire de la commémoration et de la réconciliation en s'appuyant sur le dialogue et l'éducation dans les sites de la mémoire. Des représentants du gouvernement, de la société civile, des gestionnaires de sites commémoratifs, des animateurs de jeunesse et des éducateurs se sont retrouvés pour deux jours de discussion, de partage d'expériences et de commémoration. La réunion comprenait des groupes de discussion dirigés par des experts du Ministère Rwandais de l'Unité Nationale et de l'Engagement Civique (MINUBUNWE), du Conseil Rwandais de l'Education de Base, du Centre de Guérison et de Carrière AHEZA, d'Aegis Trust et du Musée Commémoratif de l'Holocauste des États-Unis.
Transformons la douleur de notre passé en une lueur d'espoir pour l'avenir. Ensemble, faisons en sorte que la mémoire du génocide ne soit jamais oubliée et qu'il ne se reproduise jamais.
Les participants ont noté les progrès réalisés au cours des trente dernières années. Ils ont également souligné la nécessité de s'attaquer à la déformation de l'histoire et aux faux récits, de promouvoir le dialogue intergénérationnel, de renforcer les capacités des enseignants, de développer la dimension éducative des sites commémoratifs, d'impliquer les jeunes dans la commémoration et de tirer parti de moyens novateurs.
Lors de la prochaine phase de commémoration, il a également été souligné que les sites commémoratifs devaient être reconnus non seulement comme des lieux de deuil et de méditation, mais aussi comme des lieux permettant une commémoration et un souvenir sensibles par le biais du dialogue et de l'éducation.
Les sites commémoratifs ne sont pas seulement un lieu de commémoration et de méditation, mais aussi une école de véritable dialogue, de paix et de réconciliation.
La consultation a été guidée par l'Initiative de l'UNESCO pour Favoriser le Dialogue Interculturel, créée par le Secteur des Sciences sociales et humaines de l'UNESCO, qui vise à soutenir un dialogue plus efficace par le biais d'une orientation fondée sur des données. L'Initiative a organisé des consultations à l'échelle mondiale en s'appuyant sur les données du Cadre pour Favoriser le Dialogue Interculturel afin d'aider les pays à élaborer des politiques et des programmes visant à renforcer le dialogue et à obtenir des résultats en matière de paix et d'inclusion. La consultation s'est également appuyée sur les enseignements du Programme International de l'UNESCO sur l'Enseignement de l'Holocauste et des Génocides, qui vise à aider les États membres à aborder le passé violent des crimes d'atrocité. Le Rwanda participe actuellement au cycle de programme en cours par le biais d'un projet mené par le Mémorial du Génocide de Kigali et Never Again Rwanda, avec le soutien de MINUBUNWE, afin de développer des opportunités de dialogue intergénérationnel sur le génocide contre les Tutsi, avec un accent particulier sur les jeunes non scolarisés et les régions rurales qui peuvent avoir moins d'accès à des connaissances éclairées sur le génocide et son histoire.
L'UNESCO s'engage à poursuivre sa collaboration avec la Commission Nationale Rwandaise et Aegis Trust, ainsi qu'avec les participants à la réunion, afin de développer une nouvelle initiative visant à soutenir une culture de la mémoire orientée vers la paix au Rwanda par le dialogue et l'éducation, en tirant parti du rôle des sites de mémoire pour la paix et la cohésion sociale.
