Bessie Coleman
Nanny des Marrons
Luiza Mahin
Cesária Évora
Awa Keita
Angie Elisabeth Brooks
Yaa Asantewaa
La Kahena
Huda Shaarawi
Nehanda Nyakasikana
Miriam Makeba
La Mulâtresse Solitude
Yennega
Funmilayo Ransome-Kuti
Les femmes soldats du Dahomey
Taitu Betul
Wangari Maathai
Njinga Mbandi
Gisèle Rabesahala
Sojourner Truth

Bessie Coleman
Elizabeth Coleman (1892-1926), alias Bessie Coleman, était une aviatrice civile afro-américaine. Après s'être vu refuser l'entrée des écoles d'aviation américaines, elle apprit le français et s'inscrivit à l'école de pilotage des frères Caudron, au Crotoy (France). Elle fut la première femme afro-américaine à obtenir un brevet international de pilote, en 1921, puis la première femme afro-américaine à effectuer un vol lors d'un meeting aérien en Amérique, en 1922.

Nanny des Marrons
Queen Nanny was an eighteenth-century leader, warrior and spiritual advisor. Born in 1686 in present-day Ghana, Western Africa, she was sent as a slave to Jamaica, where she became leader of the Maroons, a group of runaway Jamaican slaves. She is believed to have led attacks against British troops and freed hundreds of slaves. She was also known as a powerful Obeah practitioner of folk magic and religion.

Luiza Mahin
Née au début du 19e siècle, Luiza Mahin était une femme afro-brésilienne défenseure de la liberté. Leader-née, elle participa aux révoltes et aux soulèvements d'esclaves de la province brésilienne de Bahia. Elle mit à profit son activité de marchande ambulante pour distribuer des messages et des prospectus en faveur de la lutte pour la résistance. Elle joua un rôle fondamental dans deux rébellions d'esclaves de grande importance, la « Revolta dos Malês » (1835) et la « Sabinada » (1837-1838).

Cesária Évora
Musicienne renommée originaire du Cap-Vert, Cesária Évora (1941-2011) était une chanteuse de « morna ». Elle était surnommée « la diva aux pieds nus » en raison de son habitude de se produire pieds nus sur scène pour témoigner son soutien aux femmes et aux enfants démunis et sans domicile de son pays. En 2003, elle reçut le Grammy Award du meilleur album de musique du monde contemporaine pour son disque Voz d'amor.

Awa Keita
Awa Keïta (1912-1980), écrivain malien et militante indépendantiste, fut honorée de plusieurs distinctions. Née à Bamako, elle fut admise à la première école pour filles de la ville en 1923. Elle obtint ensuite un diplôme de sage-femme. Membre du Rassemblement démocratique africain (RDA), elle devint députée en 1959, ce qui en fit la première femme d'Afrique francophone élue à l'assemblée législative de son pays.

Angie Elisabeth Brooks
Née à Virginia (Libéria), Angie Elisabeth Brooks (1928-2007) était diplomate et juriste. En 1969, elle devint la première femme africaine élue présidente de l'Assemblée générale des Nations Unies. Elle fut également la première femme nommée juge de la Cour suprême libérienne. Angie Brooks était titulaire de plusieurs diplômes, notamment de doctorats en droit des Universités Shaw et Howard, aux États-Unis, et de l'Université du Libéria.

Yaa Asantewaa
Yaa Asantewaa (1840-1921) était une « Edwesohemaa », une reine mère de la tribu ashanti d'Edweso (Ejisu), au Ghana actuel. En mars 1900, elle donna son nom à la guerre pour l'indépendance qu'elle mena à la tête de milliers de combattants contre les forces de l'empire colonial britannique postées au Ghana. Bien qu'elle eût organisé une attaque puissante, elle fut vaincue par les Britanniques en 1901 et envoyée en exil aux Seychelles, où elle resta jusqu'à sa mort, vingt ans plus tard, en 1921.

La Kahena
La Kahena a vécu au 7e siècle sur le territoire de l’actuelle Algérie. Elle était considérée comme la reine et le chef religieux et militaire des Djéraoua, puissante tribu berbère d'origine juive. Elle fut à la tête d'un mouvement autochtone de résistance à l'expansion de l'empire arabe en Numidie, dans le nord-ouest de l'Afrique, aujourd'hui l'Algérie.

Huda Shaarawi
Huda Shaarawi (1879-1947) fut l'une des pionnières du féminisme égyptien et une militante nationaliste. En 1909, elle participa à la création de l'institution de femmes Mubarrat Mohamed Ali, spécialisée dans les services sociaux, puis à celle de l'Association intellectuelle des femmes égyptiennes, en 1914. Militante féministe, elle s'engagea aussi dans le combat nationaliste en Égypte. Elle créa l'Union féministe égyptienne en 1923, fut la présidente fondatrice de l'Union féministe arabe et s'exprima abondamment sur les problèmes et les préoccupations des femmes dans tout le monde arabe et en Europe.

Nehanda Nyakasikana
Originaire du Mashonaland (Zimbabwe), Nehanda Charwe Nyakasikana (1863-1898) était une femme, chef spirituel et l'une des principales figures à la tête du premier Chimurenga, ou « guerre de libération », contre les colons britanniques, en 1896-1897. Elle était considérée comme l'incarnation féminine de l'esprit de l'oracle Nehanda. Après avoir été capturée par les Britanniques, elle prédit que son esprit ouvrirait la voie au deuxième Chimurenga, qui aboutit finalement à l'indépendance du Zimbabwe.

Miriam Makeba
Miriam Makeba (1932-2008), née à Johannesburg, en Afrique du Sud, était une chanteuse et une militante politique reconnue. Elle fut l’une des opposantes les plus en vue de l'apartheid et sa citoyenneté sud-africaine lui fut retirée par le régime en raison de son activité militante. Elle effectua des tournées internationales et collabora avec des artistes tels que Harry Belafonte, avec qui elle remporta un Grammy Award.

La Mulâtresse Solitude
Au mois de mai 1802, enceinte de quelques mois, la Mulâtresse Solitude participa aux rebellions guadeloupéennes contre le rétablissement de l'autorité de Lacrosse, capitaine-général de la Guadeloupe nommé par Napoléon Bonaparte, qui avait été expulsé en octobre 1801 à la suite d’un putsch des officiers de couleur de l'armée. Après son arrestation, Solitude fut emprisonnée et suppliciée le lendemain de son accouchement. Solitude incarne toutes les femmes et les mères des Caraïbes qui se sont battues pour la liberté et l’égalité dans le contexte du système esclavagiste.

Yennega
Figure emblématique du Burkina Faso, Yennega est la mère de Ouédraogo, fondateur des dynasties des chefs moose. Elle aurait vécu entre le 14e et le 15e siècle. Lasse du rôle de guerrière que son père, le Roi de Gambaga, lui imposait, elle prit la fuite et s’unit à un chasseur solitaire. Personnage légendaire de l’Afrique de l’Ouest, Yennega représente une guerrière, une femme libre et indépendante d’esprit.

Funmilayo Ransome-Kuti
Funmilayo Ransome-Kuti (1900-1978) était une militante de premier plan des mouvements de lutte des femmes contre le système colonial au Nigéria. Elle fonda l'Union des femmes d'Abeokuta, l'une des plus grandes organisations de femmes du 20e siècle (plus de 20 000 membres estimés), qui lutta pour la protection et la promotion des droits des femmes.

Les femmes soldats du Dahomey
Troupes d’élite féminines, les femmes soldats du Dahomey ont contribué à la puissance militaire du Royaume du Dahomey aux 18e et 19e siècles. Admirées dans leur pays et craintes par leurs adversaires, ces redoutables guerrières ne reculaient jamais devant le danger. Leurs contingents ont disparu avec la chute de Béhanzin (Gbêhanzin), dernier Roi du Dahomey, lors de la pénétration coloniale française, à la fin du 19e siècle.

Taitu Betul
Taitu Betul (c. 1851-1918) fut une reine et une impératrice remarquable. Diplomate avisée, elle joua un rôle crucial pour contrecarrer les visées impérialistes de l’Italie sur l'Ethiopie. Avec son époux, l'Empereur Ménélik II, elle mena une armée considérable à la bataille d'Adwa et remporta l'une des victoires les plus importantes jamais gagnée par un Etat africain contre l'agression colonialiste européenne.

Wangari Maathai
Wangari Maathai (1940-2011), professeure et militante écologiste kenyane, a fondé en 1977 le Mouvement de la ceinture verte (Green Belt Movement), qui encourage les populations, et en particulier les femmes, à planter des arbres pour lutter contre la dégradation de l’environnement. Son approche holistique l’a conduite à insister sur les liens fondamentaux entre le respect de l’environnement, la bonne gouvernance, les droits humains et la paix. Son activisme lui a valu le prix Nobel de la paix en 2004.

Njinga Mbandi
Njinga Mbandi (1581 - 1663), Reine du Ndongo et du Matamba, a marqué l’histoire de l’Angola du 17e siècle. Fine diplomate, habile négociatrice et redoutable stratège, Njinga opposera une résistance tenace aux projets coloniaux portugais et ce jusqu’à sa mort, en 1663.

Gisèle Rabesahala
Illustre femme politique malgache du 20e siècle, Gisèle Rabesahala (1929 - 2011) a consacré sa vie à l’indépendance de son pays, aux droits de l’homme et à la liberté des peuples. Première femme malgache élue (1956), chef de parti politique (1958), nommée ministre en 1977, elle fait figure de pionnière au sein du monde politique malgache.

Sojourner Truth
Sojourner Truth (c.1797-1883) était une militante, une oratrice et une pédagogue de premier plan dans la lutte des Afro-Américains pour l’abolition de l’esclavage et pour les droits civiques. D’un non-sectarisme résolu, elle établit un lien entre les questions des droits des femmes, de l’abolition de l’esclavage et de la liberté religieuse. L’exploitation astucieuse qu’elle fit de sa notoriété, par la photographie et les livres, lui valut de devenir l’un des orateurs les plus célèbres du 19e siècle.