Maintien de la paix par la Culture en Afrique

Durant trois jours, cet atelier a rassemblé des officiers militaires féminins de 30 pays d’Afrique de l'Est, du Centre et de l'Ouest, dont trois officiers supérieurs militaires des FARDC et de la PNC ainsi que 5 agents du personnel du Comité Consultatif National (CCN) de la RDC, organe statutaire pour la mise en œuvre de la convention de la Haye de 1954.

Cet atelier a été officiellement ouvert par S.E Madame Catherine Kathungu Furaha, Ministre de la Culture, Arts et Patrimoine de la RDC, en présence du Représentant de l’UNESCO en RDC, de la Directrice de l’entité Culture et Situations d’Urgence de l’UNESCO/Secrétaire de la Convention de la Haye 1954, et du Commandant adjoint de la Force de la MONUSCO, représentant personnel de la Représentante Spéciale du Secrétaire général des nations Unies en RDC, Madame Bintou Keita. L’atelier avait pour objectifs de permettre aux participants de maîtriser efficacement les obligations juridiques internationales pertinentes, en particulier celles stipulées dans la Convention de La Haye de 1954 et ses deux protocoles de (1954 et 1999) concernant la protection des biens culturels en cas de conflits armés ; et de soutenir le développement professionnel des femmes militaires par le renforcement de leurs connaissances sur le sujet, conformément à la priorité de l'UNESCO en matière de l'égalité des genres.

Le déroulé de l’atelier a alterné des modules de formation théoriques et partages d’expériences, ainsi que des exercices pratiques, avec des séquences de discussion sur des sujets précis dans le but de fournir aux participantes un horizon complet des enjeux de la protection des biens culturels en cas de conflit armé.

Les experts internationaux en matière de protection des biens culturels et de droit international, ainsi que les officiers militaires ont successivement partagé leurs connaissances et expériences, en mettant l’accent sur l’étude de cas en Afrique. Les participantes ont, ensuite effectué une visite culturelle guidée au Musée National de la RDC à Kinshasa, où elles ont examiné des scénarios pour sécuriser et protéger un site et des objets culturels. Cet exercice fut donc un moyen de concilier les connaissances acquises à la pratique sur le terrain.

À travers ce programme de formation de trois jours, le personnel militaire féminin a estimé avoir acquis des compétences nécessaires pour aider leurs pays à assurer la protection du patrimoine culturel, non seulement pendant les situations de conflits, mais aussi en temps de paix.