Entre la radio et l’UNESCO, une longue histoire

Dès la première Conférence générale de l’UNESCO, en 1946, il est déjà question de la radio. Julian Huxley, premier Directeur général, la décrit alors comme un « instrument susceptible de franchir les barrières nationales, là où tout autre intermédiaire échouerait », c’est-à-dire le vecteur idéal pour promouvoir la paix et la compréhension mutuelle des peuples.

Légère, mobile et pouvant se passer d’électricité, la radio joue aussi un rôle clé au lendemain des conflits armés et des catastrophes naturelles. De fait, depuis plus de 70 ans, l’UNESCO promeut ce média de proximité par excellence, qui permet de créer du lien, de parler au plus grand nombre, d’atteindre des populations vulnérables et de couvrir des zones éloignées tout en favorisant la liberté d’expression et de l’information.

L’Organisation apporte de longue date son soutien à des radios communautaires et s’efforce de renforcer les radios locales par le biais des technologies de l’information et de la communication (TIC). Grâce à un financement de la Suède, elle a ainsi aidé 59 radios locales réparties dans dix pays d’Afrique (Afrique du Sud, Burundi, Kenya, Lesotho, Namibie, République démocratique du Congo, Ouganda, Rwanda, Tanzanie, Zambie) entre 2012 et 2018. Ce projet au long cours avait notamment pour vocation d’améliorer la qualité de la programmation, de renforcer les compétences des journalistes et des techniciens, de donner des formations sur l’utilisation des TIC ou encore d’aider à améliorer la couverture géographique grâce à un réseau de correspondants locaux.

En Afghanistan, l’UNESCO a aidé à rénover l’équipement de la chaîne de radio et de télévision éducative ERTV et à produire des émissions à partir de 2007. Plus récemment, le bureau de l’UNESCO à Beyrouth a mis en place des formations au montage et à la radiodiffusion à destination de jeunes Syriens réfugiés au Liban dans le cadre du programme « Favoriser la liberté d’expression, en particulier dans la région des États arabes », financé par la Finlande et la Suède.